- J'AI ÉCRIT CETTE HISTOIRE LORSQUE J'AVAIS 13-14 ANS, ELLE EST LOIN D'ÊTRE PARFAITE ET COMPORTE BEAUCOUP D'INCOHÉRENCES, J'EN SUIS BIEN CONSCIENTE. EN ATTENDANT LA RÉÉCRITURE, MERCI D'ÊTRE INDULGENT -
❝ Léna a toujours su qu'elle était différente...
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Je finis la lecture de la lettre, toute bouleversée. Une larme roula sur ma joue et se posa sur le délicat papier, estompant au passage l'encre bleue utilisée par ma mère. J'essuyai avec mon doigt mes yeux humides. Les mots qu'elle m'avait écrit me réchauffaient le cœur et en même temps, me rendaient nostalgique et faisaient remonter de vieux souvenirs. J'aurais vraiment aimé les connaître plus, partager plus de moments avec eux. Tandis que mes larmes se calmaient, je serrai la lettre contre mon cœur.
Ne me sentant pas émotionnellement prête à lire la deuxième, je plongeai à nouveau ma main dans le tissus en velours de la boîte pour voir si elle contenait quelque chose d'autre.
Je trouvai à l'intérieur un rouleau de parchemin, retenu par un joli ruban de satin pourpre. L'examinant de tous les côtés, je le reposai ensuite dans le fond de la boîte, décidant de remettre ma lecture et mon exploration au lendemain.
Finalement, la curiosité me poussa tout de même à vouloir détacher le lien, afin de pouvoir lire le contenu du papier roulé.
Je défis délicatement le nœud et ouvris lentement le parchemin, qui me semblait d'une extrême fragilité. Lorsqu'il fût complètement déroulé, je jetai un coup d'œil au papier et ainsi trouver des indices.
Celui-ci était assez ancien et abîmé sur les coins. Il était froissé à certains endroits, et brûlé à d'autres. Une magnifique calligraphie s'étalait sur ces pages, jaunies par le temps. L'écriture était très manuscrite, mais semblait différente de celle de ma mère. Tandis que ma maman s'appliquait à former de jolies lettres rondes et italiques, cette écriture-là paraissait tout de même beaucoup plus machinale et automatique.
J'entrepris de commencer, toute excitée, ma lecture. Mes yeux se posèrent sur les premières lettres. Fronçant les sourcils, je remarquai que je ne connaissais pas la langue utilisée. Cet échec me fit un coup dans la poitrine, m'obligeant à abandonner pour la soirée.
Rebutée, je reposai donc les lettres et le carnet, en sécurité dans la boîte, dans un tiroir de ma table de chevet, afin de les protéger de la poussière ou de l'humidité qui pourraient se trouver dans l'air ou dans ma chambre. Cette découverte m'était trop précieuse pour que je me risque à l'abîmer. J'étegnis ma lampe et remontai la couverture sur mes épaules. Au bout de quelques minutes, je me retournais, agacée, n'arrivant pas à trouver le sommeil. Je m'allongeai sur le dos et fixai le plafond. Les yeux grand ouverts, je me remémorai toute ma journée, en gardant gravé dans mon esprit tout ce qu'il s'était passé, de la boîte à la lettre, en passant par la bibliothécaire. Je finis par m'endormir au bout de quelques minutes, après mettre tourné à maintes reprises dans mon lit.
