Fille de la Lune

Chapitre XXXVII

en média: Humans -> The Faim

Je crois en toi, Léna.

Tu vas réussir, nous sommes avec toi.

Tu es bien comme ta mère, tu ne vaux rien.

Tu es l'Élue, ne l'oublie pas.

Je suis fier de toi. J'espère avoir l'occasion de te rencontrer.

Nous t'aimons tous, Léna.

Faible.

Tu es notre espoir à tous.

Ne baisse pas les bras.

Crois en toi, comme nous croyons en toi.

Faible.

Faible.

Faible.

Ce dernier mot, chuchoté dans mes oreilles, m'extirpa une bonne fois pour toute du sommeil comateux dans lequel je me trouvai depuis une poignée de minutes. Je baillai et m'étirai. Cette nuit m'avait offert tous ses bienfaits et cela s'était révélé être plus que réparateur. Malgré un état apaisé, mes songes avaient été très mouvementées. J'avais rêvé de tout et de rien, de scènes et de personnages que je ne connaissais pas et dont j'ignorais l'existence. Toutefois, la présence de certains visages familiers revenait en boucle tout comme les messages d'espoir et de haine les accompagnant.

La voix glaçante qui prononçait en boucle le mot faible, me donnait un air de déjà vu. J'essayais de creuser ma mémoire, mais mon esprit était encore engourdi par ma nuit.

Je me levai, ne perdant pas de temps. Une dure journée s'annonçait en perspective et il valait mieux prendre des forces dès le matin. Anastasia m'avait appris la localisation exacte de la colline et j'espérais la gagner aujourd'hui. Plus que quelques kilomètres et j'atteindrai enfin mon but. Rien que cette nouvelle me remplit de joie et me procura l'énergie nécessaire pour subvenir à mes besoins et affronter la pente des sentiers montagneux. Je me mis aussitôt en route.

– Léna ?

Je sursautai, mais souris immédiatement en identifiant mon interlocutrice.

– Louise ! Comment vas-tu ?

– Super bien ! Les recherches de volontaires prennent beaucoup moins de temps que prévu. J'ai rencontré énormément de personnes qui sont prêtes à se battre, à se donner corps et âme dans cette guerre sans merci, dans le seul but d'anéantir ces tyrans et d'abolir cette période qui n'a que trop longtemps duré.