La Vie n'est pas un long fleuve tranquille

Douleur salvatrice

Connaissez-vous cet état de votre cœur ?

Pas cet état de douleur d'une simple blessure physique ou même d'un coup. Je vous parle d'une blessure qu'on ne voit pas, qui n'est perceptible seulement par ceux qui en portent une semblable.

Cet état s'installe d'abord avec une sensation faible, douce, lente et rarement stoppée dès son arrivée. Elle s'installe dans votre vie et influe peu à peu sur votre caractère, votre sommeil, votre appétit, votre humeur... Elle vous plonge dans une spirale dont vous ne connaissez ni le commencement ni la fin.

C'est comme un vide dans votre cœur puis dans votre tête qui rase toute once de bonheur, de joie, de plaisir. Il vous fait perdre la notion des couleurs, des émotions, il engloutit tout.

Ce vide, nous en avions parlé.

Cet état du cœur, qui n'est que dans la tête, peut faire bien plus de dégâts qu'une simple blessure physique. En effet, il vous montre un autre bonheur. Un mensonge pour vous détruire.

Quand vous ne ressentez rien, la moindre sensation est une libération. J'ai choisis la douleur.

Tellement satisfaisante et douce. Le couteau qui passe lentement sur une peau vierge de toute blessure ou même les picotements légers d'une peau recouverte de cicatrices et habituée à cette douleur familière. Ces larmes rouges qui coulent de plaies profondes, qui font tellement de bien. Cette douleur fait du bien, quand il n'y a plus rien d'autre qui en fait. Cette douceur qui fait pleurer de chagrin, de désespoir, de douleur. Vous vous en voulez d'apprécier autant le fait de vous faire du mal, mais vous ne pouvez pas faire autrement. Vous ne savez plus comment faire autrement.

Alors oui ça fait mal, oui ce n'est pas bien, oui cela vous blesse de plus en plus, mais sur le moment cela devient un réflexe de survie.

Kyrdiss