Chapitre 2 : Un long voyage sur un bateau

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Le port résonna de bruit tonitruant. Les matelots, qui défilaient sur les quais, chargèrent le bateau de provisions et de matériaux quelconques. Sur les quais, Hernesse discutait avec une personne âgée tandis que son équipage s'exécutait dans leurs tâches. Mathis Mia, le compagnon de voyage de Lagende qui le suivait depuis ses débuts, le remarqua :

- Hernesse, on aimerait tous que tu mettes la main à la pâte.

- Laisse-moi tranquille, il y ma mère qui est revenu, répondit Hernesse.

Celle-ci avait la peau ripée, les cheveux blancs et paraissait maigre. Son dos était courbé et son regard avouait une profonde tristesse. Elle déclara d'une faible voix:

- Hernesse, s'il te plaît, annule ton voyage. Cette fois-ci, ce n'est pas un simple mystère comme les autres mais quelque chose de beaucoup plus dangereux. Je ne crois pas en ces histoires de licorne bleue et je n'ose imaginer quels tarés en est responsable.

- J'ai déjà entendu ce discours et j'ai toujours donnée la même réponse. Ce n'est pas près de changer.

- Pourquoi tu veux à tous prix y aller ? Tu ne peux pas laisser l'enquête à quelqu'un de plus compétent ? Je ne comprends pas cette envie que tu as de toujours vouloir te rendre aux endroits les plus étranges.

- Connaît-tu quelque de plus compétent que moi pour perfectionner une telle enquête ? Ça suffit ! Tes supplications ne servent à rien et tu le sais. C'est impossible d'annuler à ce stade. On est prêt à partir à tout instant.

- Mais je m'inquiète pour toi ! Averti-t-elle en haussant la voix.

- Bah inquiète toi dans ton coin, et débarrasse-moi le plancher, ordonna le capitaine d'un ton sec.

- Tu es horrible, avoua-t-elle dans un sanglot.

- Ça fait dix ans que tu me casse les pieds, maman.

Sa mère finit par lui tourner le dos, en larmes puis s'en alla d'un pas lent.

- Monsieur le capitaine, tes chères subordonnées ont fini de préparer le bateau. On part dans dix minutes, déclara Mathis sous un ton ironique.

Hernesse regarda encore sa mère pendant quelque instant puis se retourna vers son navire. Il était grand et très musclé, il avait des cheveux bruns coupés court et une fine barbe. Mathis, lui, avait les cheveux noirs semi-courts, une taille moyenne et il était un peu athlétique. Il s'embêtait à charger les derniers préparatifs.

- Aucun problème, du coup. Vous avez bien réussi à tout charger sans moi ! s'exclama Hernesse qui l'avait rejoint.

- N'en profite pas pour rien faire durant le voyage. On a une semaine de trajet en bateau, renchérit Mathis en se dirigent vers une caisse. J'ai l'impression que tu n'as pas était tendre avec ta mère.

- Tu sais très bien qu'au départ de chaque nouveau voyage, elle débarque pour me demander de tout annuler. J'ai l'impression qu'elle n'a pas conscience de tout l'engagement que j'ai dû mettre en jeu dans cette histoire.

- Je sais, mais évite d'utiliser des mots aussi durs. Je sais comment tu es. N'oublie pas que ta mère n'est plus très jeune. Un tel stresse peut nuire à sa santé.

- Si elle ne veut pas les entendre, elle a qu'à s'occuper de ses affaires, s'énerva Hernesse.

- Ce que tu peux être agaçant. C'est ta mère. Elle est anxieuse et a peur de ce qui peut t'arriver.

- Ce n'est pas forcément une raison pour interférer dans mes projets. Surtout celui-là.

Mathis soupira et tous deux grimpèrent sur le bâtiment. Ils vérifièrent auprès des matelots que tous étaient en ordre et le capitaine donna le départ. Un énorme bruit retentit alors dans le port et le bateau s'élança vers le vaste océan pour une longue croisière d'une semaine. Balloté par les vagues et porté par le vent, il continua son chemin droit devant lui et la côte n'était déjà plus qu'une simple ligne noir visible à l'horizon. En se baladant sur le pont, Hernesse effectuait un appel de l'équipage avec l'aide du trésorier, afin de retenir les différents nom et postes de chacun.

La légende de la licorne bleueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant