Chapitre 7 : Des chevaux blancs

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Une giclée de sang apparut et son corps tomba au sol, raide. Hernesse se demanda pourquoi il s'était suicidé. Il aurait pu très bien fuir ou tenter de les tuer. Son corps était étalé sur la terre, les yeux vides, baignant dans son sang. Le groupe resta là, un moment, sans bouger. Le chef du faire le premier pas. Il s'approcha du cadavre et prit son pouls. Il ne sentit rien. Hervey était bel et bien mort. Hernesse se retourna vers Jone et Mathis et les averti d'un mouvement de tête.

- Pourquoi s'est-il suicidé ? Demanda finalement Mathis.

Jone et Hernesse se posèrent la même question.

- Je ne sais pas, répondit le capitaine après un long moment de silence. C'est très bizarre. Il aurait pu faire autre chose.

Hernesse se sentit un peu triste. Hervey appartenait à son équipage depuis un moment et le voir mourir ainsi l'attrista. Il décida de prendre une minute de silence pour lui. Après cet hommage terminé, le groupe remballa ses affaires et repartit à la recherche du navire. Il fallait partir le plus vite possible de cette île. Malheureusement, ils étaient totalement perdus et marchèrent au hasard à travers les toiles d'araignées et les tics. A travers cette environnement très différent de qu'ils avaient connus au début, Jone s'arrêta un instant pour analyser un arbre qui l'intrigué.

- Bizarre, ici, des insectes avaient commencé à manger les feuilles mais ils ne les ont pas finis et sont partis comme si quelque chose les avait fait fuir. Et là, il y a au moins cinq mouches coincées dans cette toile. L'araignée aurait dû les dévorés et les mouches ne sont pas non plus totalement conne. Si une s'était fait prendre, les autres l'auraient évitée.

- T'en conclus quoi ? S'impatienta Hernesse.

- J'ai l'impression que les animaux se sont enfuis d'un coup. Même ceux qui mangeaient ou ceux qui habitaient ici. On peut remarquer également des nids d'oiseaux abandonnés.

- Mais pourquoi ce seraient-ils enfuis ? Demanda Mathis.

- Les animaux sont intelligents. Ils se sont sans doute sauvés à cause d'un danger. Genre un tsunami ou un séisme. Malheureusement, on est en plein milieu d'une île, les tsunamis et les séismes ne risquent pas d'arriver.

- Se serait quelque chose de plus effrayant que ça ? S'inquiéta Mathis.

- Possible. Ce qui m'impressionne, c'est que les animaux avaient l'air habitués à ces déplacements.

- Tu veux dire que le danger qu'ils fuient serait fréquemment présent sur l'île ? Déclara Mathis.

- C'est pour ça que je propose qu'on analyse l'île quand on aura vaincu l'assassin. Pour l'instant je pense que nous devons chercher un endroit pour dormir, conclut Hernesse. Ça fait un moment que le soleil est tombé.

Le groupe était fatigué. Il était bientôt minuit et ils avaient marché et couru toute la journée. Il trouve un bon endroit sous les arbres à l'abri d'une potentielle pluie et durent s'obliger à dormir à la belle étoile s'ils voulaient reprendre une bonne journée de marche le lendemain. Ils mangèrent avec le peu de nourriture qu'ils avaient. Demain, une journée riche en action les attendait. La nuit fut difficile comparée aux autres. Avec l'apparition des animaux, les moustiques volèrent à leurs oreilles, les araignées les regardèrent depuis leurs toiles et les oiseaux continuèrent de chanter. Hernesse réussit tout de même à s'endormir à cause de sa fatigue. Quand il se réveilla, il vit Jone et Mathis prendre un semblant de petit-déjeuner, assit dans l'herbe. Les animaux étaient toujours présents. Hernesse les rejoignit et les tous trois discutèrent de leurs nuits désastreuses. Une fois qu'ils furent certains d'être prêt, ils repartirent de leur campement de fortune. Heureusement, vers le milieu de la matinée, Jone avait aperçu des cadavres et semblait beaucoup trop joyeux pour une telle nouvelle.

La légende de la licorne bleueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant