Chapitre 13 : La vérité

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L'entrée était très grande, au moins trois mètres en hauteur et cinq en largeur. Les roches étaient soutenues par des structures en bois, structure répétée à l'intérieur à intervalle régulier. Le passage était assez large pour que trois personnes puissent marcher côte à côte. La cave a été creusée à la pioche car les coups sont visibles dans les parois et des débris trainaient sur les côtés.

- Combien de jour a-t-il fallut pour fabriquer un tel tunnel ? S'interrogea Mathis.

- Je pense qu'ils étaient plusieurs, supposa Hernesse.

Arrivés à un certain point, le couloir se sépara en deux chemins distincts. Le cri des licornes résonna dans toute la grotte.

- On prend quel chemin ? Demanda Mathis.

Hernesse essaya d'écouter les longues plaintes pour savoir de quel tunnel elle provenait.

- Les licornes sont à droite, prétendit-il. On y va ?

Mathis acquiesça et les explorateurs s'engouffrèrent dans la galerie sombre et humide. Eclairés par une lampe torche, ils avancèrent doucement en faisant attention à où ils marchèrent. Cette fois, ils étaient obligés de former une file. La grotte faisait tous juste la taille d'Hernesse et les supports en bois avait disparu. Le passage parut interminable mais il déboucha, au bout de deux minutes de marche, sur une grande salle d'au moins quatre mètres de haut. Le chemin retrouvait sa taille d'avant et des prisons étaient incrustées dans les parois. Elle ne pouvait contenir qu'une licorne et les barreaux métalliques étaient fortifiés dans la roche. La salle était disposée en colonne et chacune composait quatre prisons. Un accès était ouvert au milieu pour passer à la suivante. Au fond de la salle, des paniers et d'autres végétaux, qui servaient sans doute à nourrir les licornes, étaient abandonnés. Dans les cages, les licornes étaient fatiguées, blessées ou affamées. Certaine étaient même mortes et d'autre continuaient sans relâche leurs gémissement.

- On ne peut pas les laisser là, les pauvres, supplia Mathis.

- Rappelle-toi de ce qui s'est passé au camp, il n'y a même pas trois heures, expliqua Hernesse. La licorne bleue est prête à tuer tous ceux qui nous aident. Je n'ai pas vraiment envie d'envoyer à la mort ces licornes déjà traumatisées.

- Je le sais, mais je ne veux pas rester sans rien faire en voyant ça. Nourrissons-les au moins.

- Oui, je ne suis pas un monstre sans cœur, non plus. Mais si on les libère, il ne faudra pas venir pleurer quand on ne maîtrisera plus la situation.

- Tu as raison. Mais aux choix, je préfère leur apporter un espoir de survie que les laisser moisir ici.

Les aventuriers ouvrirent tous les cages mais malheureusement aucune licorne ne les suivait. Ils avaient beau les pousser un minimum, elles ne bougeaient pas d'un poil. Ne trouvant pas de solution, les marins prirent les nutriments abandonnés et les distribuèrent aux licornes. Le capitaine avait réussi à en déduire qu'ils n'étaient pas empoisonnés. Ils quittèrent la salle à contrecœur en laissant les prisons ouvertes. Ils ne voulurent pas abandonner Hozou trop longtemps et ils avaient la deuxième partie du souterrain à explorer. Arrivés au croisement, ils prirent le deuxième passage, celui de gauche, qui se présentait exactement de la même façon, petit et long. La salle, dans laquelle il aboutit, était plus petite que celle des licornes. Un bureau était installé sur tout le mur de gauche. Diverses maquettes, dossiers ou outils y étaient déposés. A droite, une cage était disposée de la même façon que celle des êtres mythologique de la salle précédente. Ces barreaux étaient aussi en acier et elle avait de quoi contenir au moins deux licornes. Au fond de la salle, une échelle montait dans un étage inconnu. Hernesse analysa ce que contenait la cage. Il n'y avait rien, à part un squelette qui gisait et des chaines qui étaient fortement renforcées.

La légende de la licorne bleueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant