Chapitre 21

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L'éclaireur ouvrit les yeux doucement, une lumière forte l'aveugla immédiatement. Il se souvenait de la commandante et la douleur dans sa cuisse lui rappela sa blessure. Mais où était-il ? Il tenta de bouger mais il se sentait emprisonné, complétement coincé.

Il entendit soudain un claquement dans son oreille droite et se tourna vers la source de bruit puis se fut dans l'autre oreille.

- Il est conscient, annonça une dame.

- Merci Laïla, répondit une voix qui lui était familière.

Son corps sembla se soulever ou bouger, il n'en était plus très sûre. Puis d'un coup, la douche froide, littéralement. Ses yeux s'écarquillèrent sur le moment et haletant de froid, il se réveilla d'un coup. Il baissa les yeux vers ses vêtements trempés puis les leva vers une personne tenant un saut maintenant vide.

- Voilà ! Annonça t-il, au moins maintenant il est réveillé

Il observa son environnement plus précisément. Il était allongé sur un lit blanc et était menotté aux barreaux. Ce devait probablement être l'infirmerie et le matériel devait appartenir au peuple du ciel.

Il baissa la tête et vit que sa cuisse était bandée, ses ennemis avaient tout de même pris le temps de le soigner. Cependant, il savait que ce qui l'attendait n'allait pas être une partie de plaisir.

La commandante s'approcha de lui et ce n'est qu'à ce moment qu'il remarqua qu'une dizaine de personnes l'entouraient. Il reconnut des ambassadeurs et quelques chefs de troupe ainsi que Lincoln et Lexa.

- Bon, commença la brune, quel est ton nom ?

- Prius, répondit-il directement. Rien ne servait de mentir dès le début et il savait que sa résistance lui causerait des problèmes.

Il vit toutes les personnes présentes faire la moue, signe que ce nom ne leur disait rien.

- Quels étaient les ordres de Ontari ? Demanda Lincoln

- Trouver vos troupes et compter le nombre de soldats

- Comment savait-elle que nous partions en guerre ? Demanda l'un des ambassadeurs étonné. Il y a un traître ?

- Disons que la Reine a des contacts à Polis, sourit Prius.

Lexa roula des yeux, comment avait-elle pu croire que Polis était protégé ? Elle pensa à Clarke et espérait que la blonde allait bien. Malgré tout ce que la commandante avait établit comme protections, Polis avait été infiltré, et ce n'était pas une bonne chose.

- Pourquoi Ontari offrirait-elle des... son corps à un simple éclaireur ? Hésita Lexa.

Prius haussa les épaules par réflexe. Lexa n'avait jamais vu cet homme aux côtés de la reine des glaces, jamais. Il n'était pas un fidèle soldat ni un ami de longue date. Ontari avait quelque chose derrière la tête qu'elle comptait bien découvrir.

- Mais pourquoi toi ? Demanda Lincoln. Elle aurait pu choisir n'importe qui ou quelqu'un de confiance. Visiblement elle a choisit une personne qui se fiche de révéler le plan.

- Ou alors il nous fait marcher, répliqua un des chefs de troupe.

Plusieurs personnes hochèrent la tête en signe d'approbation. La non-réaction de Prius face à ces accusations déclencha une vague de protestation.

- Ça suffit ! Cria Lexa pour les calmer.

Ils se calmèrent et regardèrent tous la commandante qui semblait énervée, attendant ses ordres.

- Sortez tous, finit-elle par dire. Sauf Lincoln.

Lorsque le calme fut enfin présent, Lexa souffla un grand coup. Elle ne voulait pas torturer cet homme comme elle l'avait été. Mais s'il cachait des informations, elle n'aurait pas le choix. Elle ne pouvait risquer de perdre cette guerre et ses soldats sous prétexte que la violence n'était pas la solution.

- Écoute, dit-elle en s'approchant. Te faire du mal n'est pas ce que je veux, mais si tu oses me mentir, tu y passeras.

Elle sortit le petit poignard qui avait été précédemment enfoncé dans la cuisse de Prius et le fit tourner sur le rebord du lit. Elle l'inspecta de nouveau, le faisant virevolter entre ses doigts. Ce poignard était bien plus léger que le sien, celui qu'elle avait confié à Clarke. Cependant il était aussi moins équilibré et donc plus dur à manipuler.

Lincoln saisit deux chaises se trouvant un peu plus loin et les fit glisser un peu plus loin.

Prius n'était pas effrayé, il ne trahirait pas sa Reine et pourrait mourir pour elle. Cependant Lexa suspectait une liaison entre les 2. Sa mort apporterait une guerre encore plus sanglante, issue de la colère de Ontari.

Elle ne voulait pas le tuer, ou trop l'abîmer mais elle n'aurait sûrement pas le choix.

- Quel est son plan ? Demanda directement la commandante

- Les plans ne durent pas longtemps dans les combats

Lexa fut surprise, elle se souvenait avoir dit cette phrase à Clarke avant leur attaque du Mount Weather, avant sa trahison. C'était une phrase que Costia lui avait dit un jour, juste avant une petite guerre civile qui avait eu lieu dans un village. Petite guerre qui avait aussi été la première mission de la brune en tant que Heda.

Elle fronça les sourcils et décida de ne pas relever ce qu'il venait de dire.

- Combien y a t-il de soldats à Azgeda ? Continua t-elle.

- Beaucoup, sourit-il.

Lexa en avait marre de cette ironie dans sa voix, elle n'avancerait pas de cette manière.

Elle appela ses gardes et leur demanda de transférer le prisonnier au milieu du village, sur un pic, comme Gustus.

Il n'allait pas recevoir le même châtiment mais peut être que la foule lui dénouerait la langue.

- Je t'ai dis que je ne voulais pas en arriver là, mais tu ne me laisses pas le choix.

Elle appuya sur sa blessure à la jambe ce qui le fit hurler de douleur.

- Combien êtes-vous ? Redemanda t-elle sur une intonation beaucoup plus dure.

Elle appuya encore plus fort, enfonçant presque ses doigts dans la plaie lorsqu'elle vit son absence de réponse, une nouvelle fois.

La torture dura une bonne partie de la nuit avant que Prius, totalement épuisé, ne s'évanouisse. Elle décida à son tour d'aller se coucher, tous ses soldats étant déjà endormi depuis plusieurs heures. Le départ était à l'aube et elle devait être en forme pour ce qui allait se passer.

Elle laissa Prius dehors, dans le froid. Elle avait essayé de le torturer doucement et à des endroits non visibles.

Peut être que finalement les ambassadeurs et chefs de troupe avaient eu raison, il ne servait à rien. Elle n'avait rien appris et avait juste perdu du temps. Mais elle avait un otage et, demain, Prius lui servirait de monnaie d'échange ou du moins de tickets d'entrée. Elle se devait de parler avec Ontari avant de commencer la bataille. Elle arriverait peut-être à la faire changer d'avis et qu'elle se rende. Mais elle avait peu d'espoir de ce côté là, la reine des glaces était assoiffée de vengeance et de pouvoir.

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Le réveil, quelques heures seulement plus tard, fut très difficile pour la commandante. De plus, un brouillard épais était apparu pendant la nuit et le froid était bien présent. Les soldats claquaient des dents et des frissons leur parcouraient le corps.

Il fallait qu'elle motive ses troupes.

- Il est temps de partir, la route n'est plus très longue mais nous devons être vigilants. Ontari attend notre arrivée mais nous avons l'avantage du nombre, annonça Lexa.

Elle reprit son souffle

- Cette bataille est la dernière, et si vous vainquons, la paix sera apportée à nos familles, à nos proches, à notre peuple. Combattez avec sagesse, tuez pour vous protéger. Mais n'oubliez jamais d'où vous venez et notre mission. Ensemble nous vaincrons et ensemble nous ramèneront l'équilibre entre les nations. May the gonplei begin (Que la bataille commence) !

- MAY THE GONPLEI BEGIN, répétèrent les soldats.

Ai tombom ste yunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant