Je faisais mes calculs, comme toujours. Il fallait bien prouver mes capacités premières. La comptabilité en faisait partie, je n'avais jamais compris ce désir des chiffres que j'avais, la beauté de les additionner, les soustraire ou les compter.
Plusieurs personnes pensent que les mathématiciens trouvaient les théorèmes, il est évident que non, ils attendent simplement d'être découvert (les théorèmes).
J'aurais dû boire du thé avec Einstein ou manger des gaufres avec Pythagore. Ça en devient désolant de ne pas les avoir connu.
"Toc toc toc"
Quel bruit atroce!
"Toc... toc... toc"
-Cessez donc ce bruit, ça en devient infernale! Me mis- je à crier.
-Oh excusez moi Mademoiselle Jefferson, il me semblait correcte de vous avertir qu'on allait rentrer. Dit ce connard de Stewart en étant confus de la position que j'avais à cause de son toc toc incessant.
En effet, j'avais les mains sur les oreilles abordant une grimace de malaise.
Je ne supporte tout bonnement pas ce bruit, ça éveille un hic dans ma tête.
Je jetai un coup d'œil à ma montre, il était 17h pile. Je n'avais pas vu l'heure passée, j'ai même oublié de prendre mon déjeuner. Il faut dire que je ne m'ennuyais pas vraiment.
Je repris une position convenable et dit:
- Je ne vais pas tarder, je rentre dans quelques minutes.
Ses sourcils froncés me firent comprendre qu'il était surpris de mon ton froid.
Ce jeune homme était constamment surpris ou confus ou quoi?
J'ajoutai donc un petit sourire, et il parut soudainement mieux.
Les Aspergers n'étaient pas vraiment doués avec les échanges, j'avais beau m'entraîner plusieurs fois, ma spontanéité me gagnait souvent.
Il referma la porte sans manquer de me faire un sourire avant que la porte ne se referme complètement.
Qu'il est drôle, croit-il que son charme était d'une efficacité sans failles?
Un sourire, non mais.
Quel irrespect.
Je pris le chemin pour ma maison, j'habitai juste à deux pas de l'entreprise, et non ce n'était pas une coïncidence.
J'entrai dans la pièce que les neuro-typiques appelleraient sûrement "chambre". J'y avais collé plein de post-it, la majorité me rappelait pourquoi j'étais venu à New York et que Stewart était un déchet de la nature.
Les Aspergers sont beaucoup trop innocents, je n'ai alors pas tendance à tricher, à duper, à mentir ou simplement à croire que les gens peuvent mentir.
Beaucoup d'entrainement était de rigueur pour arriver à mon niveau.
Inutile de vous dire que j'y excellait.
Je pris le dossier d'Alexander Stewart."Alexander Stewart né le 29 Juin 1995, est atteint de la maladie de bipolarité, vaguement diagnostiqué à Toronto au Canada il est impliqué dans plusieurs meurtres à cause d'excès de violence à l'origine de ses changements brusques d'humeur."
Pourquoi le FBI ne l'avait pas coincé si il était impliqué dans plusieurs meurtres?
Et que veulent-ils dire par "vaguement"?
Il est impossible d'être vaguement diagnostiqué.
En vu d'un mal de tête imminent si je me mettais à réfléchir à cette question, je préférai aller dormir.06:30
C'était les chiffres que mon réveil affichait.
Il était tôt, beaucoup trop tôt.
Je me levai malheureusement de mon lit, fit mon sport habituel, pris une douche, m'habillai puis mangeai une pomme.
Et c'est parti pour aller acheter un café à monsieur DuCon.
Je commençai normalement à 6h30, il était donc inutile de vous dire que j'allais arriver en retard.
Coïncidence? Je ne crois pas.
-Bonjour! Fis-je d'un ton enjoué en ouvrant le bureau d'Alexander.
Il me regarda surpris, vous voyez j'avais raison en disant qu'il était constamment étonné.
J'aurais peut-être dû toquer?
Ce bruit était de toutes les façons pas adéquat à mes oreilles il était donc évident que je n'allais pas le faire.
-J'aurais préféré entendre le bruit du toc mademoisselle Jefferson, dit-il d'un air mécontent, en s'adossant sur le dossier de sa chaise.
-Et bien comme vous auviez pu le remarquer hier, je ne supporte pas ce bruit, alors je ne vais pas toquer.
Il haussa un sourcil, l'air de dire « je m'en fous il fallait toquer débile »
Pour attiser son début de caca nerveux j'ajoutai donc:
-Je vous ai apporté un café!
Il le prit, l'air flatté.
Étouffe toi avec ta flatterie connard.
-J'espère que vous apprécierez, bonne journée Monsieur!
Et je repartis aussi enjoué que j'étais entré.
Je sais ce que vous vous dites, je jouais le rôle de la lèche botte, mais il fallait bien nourrir son narcissisme pour arriver à quelque chose.
Mais le pire était à venir, je vous l'assure.
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Fine, thanks.
Teen Fiction« Il existe des hommes mauvais, capables du pire. Il y a peut-être ceux qui le deviennent, victimes du mal, ils charrient leur douleur tels des fantômes incapables de trouver l'absolution. Toutefois, il y a des êtres qui font le mal sans lutter cont...