Recueil de Katsudeku (mais aussi plein d'autres)

Bonjour Dystopie

Quelques explications pour que vous ne soyez pas perdus :

- Nous sommes dans un futur incertain avec un gouvernement voulant créer une utopie juste et qui rend tout le monde heureux, personne n'est pauvre ni riche tout est parfait.

- Les gens ne savent pas ce qui se passent en dehors de U.T.O.P.Y.

Je vous souhaite une bonne lecture ^^
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Dans les rues de la ville japonaise, les lampadaires brûlent d'une manière incandescente depuis déjà quelques heures. Le soleil avait laissé la place à son amie la lune, rappelant aux parents dans les maisons qu'il était temps de mettre les enfants au lit pour aller à l'école le lendemain.

Ce genre de choses banales et inutiles qui n'empêcheraient pas une catastrophe pour réduire ce train de vie à néant.

Dans cette nuit obscure, seule une ombre se distingue dans cette rue déserte. La silhouette se dirige vers une ruelle encore plus sombre avec la nuit, la mettant à son avantage. Juste devant elle, un peu plus loin, une autre personne court, sa respiration allant à un rythme effréné. Le plus drôle c'est que la silhouette ne courait même pas, elle ne faisait que marcher lentement, à une vitesse presque insoutenable pour sa proie.

La ruelle est un cul-de-sac mais ça, la victime ne le sait pas encore. C'était le chasseur qui menait la danse et il le savait parfaitement. Oh, il aurait pu attendre avant de dégainer son couteau encore sanglant de ses derniers crimes mais cela aurait été beaucoup moins amusant... La panique dans les yeux de sa victime comme celle d'une biche prise dans les phares d'une voiture, sentir la peur émaner de lui juste en le regardant était quelque chose de détectable à contempler jusqu'à sa mort.

Enfin ! Le moment où le menacé comprend que sa seule issue est la tombe ! Une joie immense s'empare du meurtrier qui sourit simplement à son prochain meurtre.

- Qu'est-ce que vous me voulez... demanda l'homme en tremblant, ses poils hérissés par les frissons de peur qui le parcouraient.

- Moi ? Rien, absolument rien ! Vous savez, je suis un homme comme vous qui vit sa vie bien gentillement...

- Alors pourquoi me suivre et me menacer ! rétorqua-t-il.

Il y eut un long silence durant lequel rien ne bougeait. Puis, un rire s'éleva. D'abord doux puis de plus en plus saccadé et entrecoupé par des respirations brèves. Un rire démentiel résonna dans la ruelle faisant trembler la victime une fois de plus. Le ricanement s'arrêta si brusquement que le retour du silence fut encore plus menaçant.

- Vous êtes un des ministres de l'Armement... Vous êtes au courant au moins ?

- Mais au courant de quoi ?

Le meurtrier soupira avant de s'avancer petit à petit vers le ministre.

- Vous avez voté avec vos confrères pour un lancement de missiles nucléaires sur l'Europe, vous n'en avez rien à faire des millions et des milliards de victimes causées et surtout... vous attendez que cela passe car tout le pays travaille main dans la main ! Oh oui, magnifique ! Savez-vous au moins ce que vous protégez ainsi ? Qu'avez-vous provoqué en cachant toutes ces informations à une population entière ? Combien de personnes qui comme moi avant vivent dans le mensonge et le déni ?

Maintenant, le couteau était positionné juste contre la gorge du ministre, le faisant déglutir. Il essaya de reprendre une certaine contenance tout en cherchant des arguments pour répondre au jeune homme en face de lui.

- Pour créer un monde utopique, il faut savoir faire des choix. Nous ne jouons pas dans la même cour, vous n'avez pas une pression constante sur vous et le risque de mourir pour trahison si vous n'exécutez pas les ordres ! Nous travaillons pour une utopie, pour que tout le monde vive aussi bien que possible, ne trouvez-vous pas cela merveilleux ?

- Tout ce que vous avez réussi à créer, c'est une dystopie. Nous ne jouons pas dans la même cour en effet, je vous suis bien supérieur. Je me suis réveillé de ce rêve absurde où on nous fait croire tout et n'importe quoi ! De toute façon que cela soit vrai ou faux personne ne peut le prouver, c'est ça ? Ceux qui y arrivent disparaissent mystérieusement et quelques mois après on les retrouve morts !

Le jeune homme semblait enragé et incontrôlable, le couteau tremblant dans sa main. Ce détail n'échappa pas à sa victime qui s'en amusa.

- Tu y tenais à cette personne pour oser tuer quelqu'un du Parlement ?

Les yeux écarquillés, le meurtrier appuya sur le couteau laissant couler un léger filet de sang.

- À VOTRE AVIS ! cracha-t-il, les larmes aux coins des yeux. ON ALLAIT SE MARIER ! On allait...

Il resta immobile quelques instants avant de redevenir comme avant, un mur de glace sans émotions et que rien ne pouvait atteindre.

- Ceux qui sont libres de l'utopie sont mis à la potence. Nous n'avons pas le choix figurez-vous, renchérit le ministre.

- On a toujours le choix. Vous n'êtes qu'hypocrisie et ignorance. Vous avez créés quelque chose qui vous dépasse et que vous ne pouvez plus maîtriser...
Alors maintenant, faites moi le plaisir de pourrir en enfer.

Le couteau s'abat d'un seul geste sur le corps. Une gerbe de sang pourpre teinta les habits du meurtrier. Désormais, il avait fini, il s'était vengé. Il les avaient tous eu sans aucun problème et pourtant le vide et l'absence de l'amour lui pesait encore plus sur son cœur.

Soudain, un faisceau lumineux et un bruit de drone le réanima. Il devait partir maintenant et vite avant de se faire avoir lui aussi.

Mais ses pieds refusaient de bouger, la douleur et le chagrin étant plus fort que la fuite et la peur de mourir.

- Couvre-feu prévu à 21h. Heure actuelle : 23 heures 34 min 54 secondes. Délai dépassé. Violation des règles de l' U.T.O.P.Y.

Le drone braqua un rayon laser sur lui, droit sur son cœur. Au lieu d'essayer de se sauver, le jeune homme resta sur place, défiant la machine du regard.

- Je sais ce que vous avez fait et je ne suis pas le seul. Bientôt ce sera des milliards de gens comme moi qui se soulèveront et vous attaqueront à leur tour ! C'est moi qui ait tué les ministres, oui ! Je suis fou, bien sûr, un hérétique...

Le long sifflement de chargement du tir retentit comme un glas froid à en pleurer et dans ses derniers instants,il murmura ces mots.

- À bientôt Kacchan...

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Hey !

Enfin un OS dans ce recueil -w-

J'espère que ça vous convient pour un retour en force
Je me suis inspirée du vocaloid "Hello Dystopia" que je mets ci-dessous si le lien du haut ne fonctionne pas (il y'a les sous-titres si jamais ;) )

Voilà voilà bye bye !
Si vous avez la moindre question n'hésitez pas à me demander ^^

Restez à la page
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