Nietzsche et Zarathoustra

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Commentaires et retours sur la parole de Zarathoustra.

Avant-propos ;
Nietzsche déclare sa philosophie - sa pensée, puisque la définition précédente risquerait des imprécisions - avec détermination. Il pense, il exprime, et il transperce. Un "philosphe marteau" comme il se désignait lui-même, un homme animé d'une inconditionnelle volonté d'affirmation. Son œuvre serait-elle l'expression de sa volonté de puissance ? Un comble pour un homme comme lui. La conscience et la morale seraient d'après Nietzsche indissociables de la physiologie, du corps. Un corps faible entraînerait-il une morale d'esclave ? Logiquement, ce serait le cas. Mais Nietzsche lui-même, de sa condition physique chétive et maladive, ne prouverait-il finalement pas la possibilité d'affranchissement de cette association présupposée ? Il est faible, il est frêle, mais est pourtant le premier à prôner l'affirmation de soi, la volonté de puissance, le "fort" au sens large et noble. Au sens nietzschéen.
Le philosophe nous livre une vision forte et intense, mais ne serait-elle pas intimement liée à sa propre sensibilité ? Une intensité découlant d'une fragilité et d'une sensibilité particulières, mais frustrées. Un contraste donnant naissance à cet appui insistant sur la notion de puissance, de force.
Dans tous les cas, le résultat est tel qu'il nous est présenté : son oeuvre, sa vie. Un message.
Un message, positif, un message de joie, un message représenté par une chose : un grand "oui" ! Un oui à la vie, un oui au monde. Voilà toute la beauté de la philosophie nietzschéenne. Une exaltation de la vie. Une danse. Un plaisir constant.
Ainsi, dansons...

Cela passe tout d'abord par un affranchissement du bien et du mal, de l'éthique et de la morale. La morale du ressentiment, l'idéal ascétique : voilà la source de tous les maux. Ceux-ci entraînent un nihilisme de la vie, une haine, un sentiment de négativité et de négation constante. Incapable d'accepter sa faiblesse, d'accepter la réalité du monde aussi dure qu'elle soit, d'accepter et d'aller au-delà de l'absurdité de la vie pour en jouir pleinement, la personne arborant cette morale du ressentiment, cette morale d'esclave, cet idéal ascétique, ne fait que se complaire dans sa faiblesse. Elle nie le monde, elle nie la vie de par une volonté de frugalité, de vie austère, soit disant volontaire, mais qui n'est finalement que la faiblesse restranscrivant une incapacité à faire face à la réalité. De dépasser sa condition pour son avènement supérieur, le surhomme.
Cette abnégation nihiliste trouve son apogée dans le christianisme, où le Christ choisit délibérément la souffrance, devient martyr pour apporter la paix et aider les faibles. Un fort, une figure divine qui n'use pas de sa force mais préfère se rabaisser par noblesse, se laisser mourir. Voilà l'exemple donné par la religion.
Un exemple réducteur, obligeant la contrainte et la souffrance dans l'attente d'une réalité postérieure en récompense. L'attente d'autre chose sans profiter du présent, la négation du réel et de la vie. C'est en ceci que se traduit le nihilisme dénoncé par Nietzsche.

Je ne continuerai sûrement jamais ça, Nietzsche m'a lassé.

Recueil : Une Pensée pour moi-même ou pour personne (je crois)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant