Un art

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     Tu n'as pas à y assister si tu ne le peux pas. Tu n'as pas non plus à le subir.
Il t'écrase et s'estompe ensuite, le fourbe--Le répit n'a pas sa place. Le vide est sans cesse comblé, pour le moins pire et pour le pire.
- Comment y remédier ?
Découvre-toi ou meurs. Découvre-toi du voile, découvre-toi de l'autre, découvre-toi du moi extérieur, enfin découvre-toi et deviens.
Un prisonnier te retiens, quelle ironie !--Deux prisonniers te retiennent, maintenant.
L'autre, que tu vois comme excuse à ta maladie, un soulagement déséspéré à ta douleur, un nuage salvateur. Vois ainsi ton impuissance.
Il est celui qui te détruit, lui pourtant prisonnier comme toi, celui qui t'empêche de guérir, mais le seul pour qui tu peux vivre. Ainsi, tu deviens ton deuxième mur. Deux prisonniers qui te retiennent, quelle ironie--. Toi et l'autre vous regardez sans vous détourner. Vous ne vous voyez plus, et vous ancrez votre sort.
Tu vis par lui, tu as besoin de lui pour exister.-.-.par là, tu nourris une façade, un abcès qui te gangrène. C'est parce-qu'il existe que tu ne peux t'exprimer. C'est parce-qu'il existe que tu ne peux exister.

Ignore-le ! Mais rends-toi aveugle ! Rends-toi sourd ! Décline, si tu ne peux rien ! Détruis ta source si tu n'arrives à rien.

Et si tu le veux, renais. Tu as vécu pour lui et t'es empêché d'exister pour cela ; maintenant dépasse-toi. Retrouve-toi et exprime-toi. Libère-toi des semblants, cynisme et volonté sont tes réponses. Tu le subis, ton art, tu subis sa présence, son abondance, tu n'arrives pas à expier ce qui t'habite. Il te détruit alors qu'il doit t'élever, te dévore alors qu'il est ta force. Accepte ta passion pour la dominer, élance-toi, ton expansion s'étendra et ton art perdurera.
Détruis, sape. En toi et pour exister. Pour ne plus être écrasé.
Souviens-toi, tu dois écrire avec ton sang. Peindre avec ton sang. Créer avec ton corps. Or ton inconditionnelle souffrance dans cet état ne mène à rien. Ton art est pour toi-même, par toi-même. Ainsi seulement il ne te détruira pas.  --)-----_*

Trop d'idées foisonnent. Elles me brûlent.

Recueil : Une Pensée pour moi-même ou pour personne (je crois)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant