évolution ?

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Il n'y a ici aucun thème défini.
Une évolution. Un tout.
Je pense que le commencement d'une évolution est irréfutable. Et un retour en arrière n'est plus possible.
Des événements précis de notre jeunesse seront déterminants pour tout notre avenir. Ou plutôt pour notre vision et interprétation des choses.
Ces choses vont, l'incompréhension survient. Ce sentiment de rejet, de différence, de perte de repères. Le ciel nous noie, l'immensité des choses inatteignable, la découverte de l'extérieur, la prise de conscience.. tout débute, et la solitude émerge. Un découlement logique. Un passage de vie récurrent. Réflexions sur le monde,  son conditionnement, ses moules, ses normes, ses convenances, ses axiomes qui semblent absurdes... (absurde, c'est bien le fameux mot-clé). Incapables de les suivre nous sommes, ni même de comprendre pourquoi tout cela se déroule ainsi. Voici donc un premier passage.
L'évolution s'effectue petit à petit. Lentement mais sûrement. La stabilité domine malgré tout.
Puis un temps arrive. Une découverte de soi peut-être, ou plutôt une tentation de compréhension, si puérile et futile pourtant.
Un passage. Des événements. Une réalité. Beaucoup de temps peut passer. Mais vient une cassure. Une brèche. Quelque chose jeté à la figure.
On peut se sentir perdu. Triste. Aliéné. L'évolution d'une partie de notre vie, l'adolescence par exemple, peut procurer un avant goût du potentiel futur, des potentielles réflexions... mais vient ensuite la réalité. Le réel sens de ces émotions. Leur force. Leur horreur.
La véracité du réel s'impose (pour notre plus grande souffrance parfois). Le ciel nous perd, la pluie nous écrase, nous jette. Le désespoir. L'atrocité du monde. Sa souffrance. La douleur de notre être. L'impuissance face à l'extérieur, l'extérieur immense qui hurle et agonise. Le naturel, l'humain, l'égoïsme et la destruction menant à la déchéance. La peur, le renfermement sur soi.
Mais non. Notre nous, lui aussi souffre, lui aussi est perdu, se détruit. L'amour incompréhensible des choses, du concret, de l'insensé et de l'abstrait, il perce et brûle.
Si désespéré de tout. De nous-même. La psychologie qui travaille, elle est dérangée, tout se perd, les événements s'enchaînent et s'accumulent, le négatif vient à nous, nous l'appelons, lui mettons l'importance et lui donnons la puissance. Tout se perd, mais tout vient de nous.
On se raccroche à tout, à rien. Plus aucun moyen de tenir, alors la moindre chose nous ancre. On s'y tient. Désespérément. On se voile le visage, tentant le bonheur par l'extérieur, pensant autre, à autrui, à autre chose, des choses futiles et abstraites, des choses sans intérêt ou dénuées de sens. Puis tout s'effondre à nouveau.
Il est remarquable d'observer la façon qu'a la joie de transmettre son intensité à la tristesse, une fois le moment venu. Tout du moins, la joie superficielle. Se convaincre d'un fait, avec positif et optimisme. D'une telle détermination que la chute vers la réalité n'en est que plus violente. Son déclenchement ne tient pourtant qu'à un fil.. simple changement de vision, angle de vue différent, prise de conscience dans son ensemble... réaliser.
Le tout peut devenir radicalement différent.
La capacité à se rattacher à l'insensé, au minuscule... est impressionnante. Quand il n'y a plus aucune attache, quand on n'en peut plus, on ne tient plus. C'est humain. Parfaitement humain. (?)
Mais au-delà de ça ? Passées ces dures mais évidentes reflexions, quelle est la vraie question?
C'est simple : comment réagir face à cela ? Certainement pas s'enfermer dans sa bulle, réaction bien sûr typique pour nous isoler. Mais garder le sourire ? Certains s'y dirigeront. Or ce rattachement superficiel serait la prolongation d'une illusion. Ainsi, comme à l'accoutumée, les choses se passeront à l'intérieur. Tout y revient constamment, le negatif comme le positif, tout revient à un travail sur soi, un alignement de sa personne à atteindre presque impossible en l'état des choses. Une symbiose de soi que peu peuvent ne serait-ce que concevoir, alors expérimenter ?
Le mauvais et le bon de l'intérieur, de l'extérieur, tout vient de soi. Une compréhension de soi nécessitant un équilibre parfait ; instinct, ressenti, corps, mental, et plus... Sans prédominance aucune d'une partie. Mais tout ceci est rendu presque impossible : le contexte mondial et social actuel, prônant et contraignant à une domination du mental sur le reste. Ces problèmes posés, parfois existentiels... impossible de les résoudre sans se recentrer. Pourtant, qui y arrive réellement ? Comment y arriver ?
Le problème, c'est nous. Nous sommes liés à tout, l'objet de notre entourage, incapables pourtant de le concevoir.

Recueil : Une Pensée pour moi-même ou pour personne (je crois)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant