Un des trucs que je préfère, c'est tes joues.
J'aimerais les mordre comme tu as mordu la mienne, une fois. Grignoter ta fossette avant que je puisses même penser à tes lèvres qui rendent l'air si indécent rien qu'en l'aspirant et le soufflant dans une constante et paisible fellation au monde.
Ou ton cou. Mais ton cou me rend triste, un peu, parce qu'il me rappelle que tu l'as déjà donné à peindre à quelqu'un d'autre. J'aurais voulu le peindre moi seul, un pinceau c'est si agile, si sensuel. Il pourrait te caresser pour moi, remplacer mes mains trop larges et calleuses. Glisser sur ta pomme d'adam et la faire rouge, te faire respirer plus vite, la voir monter et descendre quand tu avalerait ta salive en même temps que ton envie de me laisser te dévorer. Et l'air gémirait, oh oui il gémirait, ou tu gémirait l'air, lui qui te pénètre chaque jour que merlin fait...
J'ai déjà posé du bleu sur ton nez, sans oser glisser plus bas. Et cette tache de ciel sur peau nuage m'a nargué jusque dans mon jean et sous mon poumon gauche pendant des mois. Un coup de turquoise qui part à l'eau, seulement, n'a pas rivalisé avec ce violet que ton autre y avait posé sans pudeur. Indigo, je ne veux pas partir de toi à l'eau. Je veux que tu me gardes sur toi, que le sang qui pulse sous ta peau la rende écarlate en voulant s'approcher encore de moi, aspiré. Que tu sourisses caché sous tes draps, indécemment beau comme à ton habitude, en pensant à quel point je suis dure à enlever de ton épiderme. Oh, je veux que ta bouche s'étire d'un sourire aussi magnifiquement stupide que le mien quand j'entends ton nom, si stupide qu'on ne me demande même plus à qui je pense tant c'est évident que ma tête aussi bien que ce foutu smile n'est remplie que de toi.
Luna dit que chaque coup de soleil est peint par un artiste monté au ciel, et même si mon balais est cassé et que je suis couvert de boue, laisse moi, oh ! Laisse moi t'en faire un collier de fenêtres à rendre jaloux Eluard, tombant gracieusement sur cette clavicule, la couvrant de ces cramoisis de crépuscule, et que chaque regard sur l'une de ces fenêtres te fasse voyager jusqu'à moi; laisse moi en enlever les volets et les carreaux, et ton écharpe, et te mordre encore une fois, le paysage au goût de nous.
Je veux te manger tellement fort que je dois être cannibale de toi. Avaler tes rires que tu ferais raisonner contre mon palais, ricocher contre mes dents pour les faire chanter à leur en faire mal, aussi mal qu'a ma gorge nouée de ne pas pouvoir crier, cordes abîmées par ton souffle. Je veux te manger tout entier te faire prisonnier de ma poitrine où tu t'es installé depuis trop longtemps.
Mais tu voulais un autre garçon pour te peindre, dans cette vie là.
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My Littles Drarry's Book
Fiksi Penggemarrecueil d'os, de drabbles et de conneries.... Sur le drarry.