Chapitre 8 - Dans l'art de la découverte

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La ville sombre sous un grand nuage de fumée noire, les bâtiments comme les supérettes ou encore les parcs du coin ont pris feu. Harley et moi sommes sortis par la plaque d'égouts, bien que l'odeur soit infecte, et nous avons aperçu Taylor sortant des flammes avec une torche allumée. Il nous voit et rejette la torche au sol, ce qui provoque plus de feu. Il s'enfuit en direction de ma maison, mais Harley me retient.

« Je pense que ce n'est plus la peine de le poursuivre après ce que tu viens d'apprendre, me dit Harley en me tenant le poignet.

- J'ai deux mots à dire à Taylor, ne me retiens pas de vouloir poursuivre quelqu'un qui m'abandonne, quelqu'un qui connaît mon père et qui maintenant, ne m'inspire plus confiance, criais-je à Harley.

- Cela n'en vaut plus la peine, on dirait la fin du monde, tu ne dois pas te sentir héroïque et te dire que tu pourras régler ce problème toute seule. Séréna, regarde-moi dans les yeux et ose me dire que tu veux agir en solitaire.

Il y a eu beaucoup de bruits entre ceux qui hurlent par peur de mourir, ceux qui pleurent de tristesse, ou encore ceux qui ragent de colère pour je ne sais quelle raison.

A ce moment-là, une étincelle dans les yeux de Harley est apparue, sûrement celle des flammes qui étaient autour de nous. Un petit quelque chose a touché mon cœur au moment où nos yeux se sont croisés, puis je me suis rapprochée de lui, mes lèvres voulaient goûter à une texture nouvelle, une texture encore inconnue et douce à la fois ; son odeur qui fait battre mon cœur de plus en plus rapidement, me fait oublier l'odeur du feu qui nous entourent.

- Harley, regarde-moi dans les yeux et ose me dire que le destin n'a rien avoir avec le fait qu'on s'est rencontré, et que l'on traverse cela ensemble ; ose me dire que notre rencontre était un pur hasard et que ce hasard aurait pu arriver à n'importe qui mais pas à nous ; ose me dire tout ça Harley, en me regardant droit dans les yeux.

- Je... Séréna, tu te trompes, dit Harley d'un air embarrassé. Cette ville, ce projet HUSH, Taylor, ton père, cette caverne, tout n'est que mise en place de cette société pour nous obliger à comprendre et à regarder la réalité en face, réalité que nous refusons d'accepter habituellement, que nous ne sommes que les pions de cette dame mystérieuse.

Je ne savais pas de quoi parlait Harley à ce moment-là, mon cœur commençait à avoir de plus en plus peur par ce qu'il allait me dire. Le ciel était toujours recouvert de la fumée causée par les flammes, qui ne sont toujours pas éteintes, sachant qu'à Pennytown, personne n'a prévu de pompiers pour ce genre d'incidents.

- De quoi tu parles ? Tu ne réponds pas à ma question.

- Pour résumer, tu as été amoureuse de Taylor, et tu le hais du plus profond de ton être, parce qu'il a été du côté des Pacenum, quant à moi j'ai été kidnappé par eux, tout ça à cause d'un rhume et, Séréna, je ne vais pas te le cacher, le jour où ils m'ont embarqué, tu étais là, tu m'as regardé de haut, comme si dans ton regard, tu me plaçais dans le même sac que les autres victimes, alors non Séréna, notre rencontre n'est qu'un pur hasard. Ensuite, je l'ai compris dès l'arrivée des Pacenum au lycée : cette ville est un jeu créé par la fameuse dame, et moi, Harley Montgomery, je suis la clé qui permet d'arrêter ce jeu.

- Je ne comprends toujours pas.

- Séréna, le projet HUSH signifie en anglais : Harley, you'll save humans. »

Harley s'est enfuit avant même que je ne lui réponde quoi que ce soit. Je suis assise par terre, à admirer l'art que nous a donné la mystérieuse dame, en brûlant tout ce qui nous restait de plus précieux à nos yeux.

Silence de mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant