Chère Camille,

Je ne comprends pas le principe de me surnommer "seigneur".

Enfin, j'ai peut être une idée derrière la tête mais je vais la garder pour moi, voir si ça se confirme.

Si c'est le cas je saurais m'en servir.

Alors oui, tu me trouve sûrement méchant, mais c'est faux.

Je ne fais que m'intégrer, ce que tu devrais faire aussi.

Ce jour là, le commencement de notre histoire comme tu dis, il y avait bien cette lueur dans mon regard. À laquelle tu penses, je ne sais pas, mais ce que je sais, c'est que quand je t'ai vue au sol j'étais désolé de t'avoir fait tomber.

Relis bien ce que je viens d'écrire.
J'étais désolé.

Maintenant j'ai honte de moi, d'avoir été désolé pour toi.

Comme je te l'ai dit, il faudra bien qu'un jour tu t'intègres, ce que je fais.

Alors oui, j'aurais pû juste te laisser au sol, mais j'ai voulu accélérer le processus. Me faire des amis plus vite. Alors je t'ai giflée. Et ça a porté ses fruits.

J'ai maintenant une bande d'amis, et cela plus ou moins grâce à toi.

Je ne vais pas te remercier, que crois-tu ?

Mais saches-le, je continuerais jusqu'à ce que tu t'intègres.

Sur ce, passons.

Je ne suis pas spécialement ravi d'apprendre que tu es faible. Flancher, d'accord, mais tu n'as même pas une once de fierté, un semblant de bon sens ? Pourquoi me le dire ? C'est ridicule.

Je commence à me dire que la folie n'est pas une option à écarter.

Oh mais si. Je sais. Personne ne veut de toi, aucun ami, aucune famille. Oui ça aussi je le sais, je me suis renseigné avant. Alors désespérée que tu es, tu te confie à la seule personne avec qui tu as des contacts. Moi.

Pas le choix le plus judicieux, je dois l'avouer. Faire de son pire ennemi son confident n'est pas très futé. Mais comme dit le proverbe, tenir près de soi ses ennemis.

Je te sous-estime peut être, qui sais ?

Là dessus, à bientôt

Matthias

My dear SirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant