Chère Camille,

C'est long.

Un mois que tu ne joues plus.

Ils se sont rabattus sur moi.
Ils me frappent, m'insultent, ont tagué mon casier. Ils prennent un malin plaisir à m'humilier.

Oh si tu savais. Je m'en veux terriblement. Oui, j'avais tord, c'est du harcèlement pur et dur.

Je suis stupide.

Je n'aurais jamais dû faire ça. Je n'aurais jamais dû te gifler. Parce que oui, ça a commencé par là.

Tu sais, maintenant que je vis ce que je t'ai fais vivre, je peux te le dire. Le soir je m'en voulais, quand je lisais tes lettres, souvent encore humides de tes larmes. Et puis je me voilais la face en me disant que ce que je faisais était normal.

Mais non, ce n'est pas normal. J'ai été harceleur et je m'en veux. J'ai honte de moi même. Et je pense que je m'en voudrais encore toute ma vie pour les atrocités que je t'ai fais vivre.

On aurait pu devenir amis en plus. Mais non, j'ai été stupide et j'ai tout gâché avant que cela n'est vraiment commencé.

Je suis sincèrement désolé, Camille, j'espère un jour te revoir pour te le dire en face...

Matthias.

My dear SirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant