Amour Inattendu

Chapitre 8

   PDV de Iris
Dans quelques heures, Mai WASLEY ne sera plus que du passé. J'ai appelé Marguerite pour confirmer qu'ils étaient sur le point de décoller en direction de Cotonou. Je l'ai dit ce qu'elle devait faire, il ne reste plus qu'à attendre. La seule erreur que cette fille a commise  est d'avoir aimé et accepté d'épouser Alfred. Il est certes un homme bien mais la mort de Mai sera pour moi ma vengeance contre lui.

  PDV de Mai
Tout c'était bien passé à Istanbul, j'en ai profité pour m'acheter de nouveaux voiles. J'étais maintenant en partance pour Cotonou, plus on se rapprochait plus j'avais un mauvais pressentiment. Je commence sûrement à halluciner à cause du boulot et du mariage. J'ai donc décidé de me reposer un peu.

  Quelques instants plus tard
Boum, un grand bruit m'a réveillé, je regarde de chaque côté et je vois qu'on est plus dans le ciel, on venait de s'écraser. L'atterissage a été tellement brusque que je me suis cognée la tête et elle saignait. Quand j'ai pu me dégager de la ceinture de sécurité, je me suis levée afin d'atteindre la porte pour pouvoir échapper à la fumée qui s'échappait et annonçait une explosion imminente. Tout à coup je me retrouve au sol, quelqu'un m'a donné un coup violent dans le dos avec un bâton je suppose. Je ne pouvais plus me lever car la même personne avait mis feu à mon pied gauche. La fumée m'empêchait de voir son visage. Finalement, elle s'est enfuie et là plusieurs personnes sont entrées, des étrangers, ils ont pris tout ce qu'il y avait dans l'avion, mes valises, mes sacs et même mes téléphones puis quand le feu a commencé à se propager un peu partout ils couraient vers la sortie. Avec la force qui me restait j'ai pu dire:

- Sachez que Dieu vous regarde.

Là deux personnes se sont retournées, j'étais sûre que c'était pour m'achever. La fumée commençait à envahir mon corps, je voyais double, tout ce que j'ai pu dire c'est" Dieu, sauves ton enfant ". Puis trou noir.

  PDV de Alfred
Je venais d'atterir sur le sol béninois, le sol de mon pays après toutes ces années. Maintenant direction ma villa où m'attendait ma mère depuis deux jours. Kayla et moi n'avons plus que deux semaines pour préparer notre mariage traditionnel, elle devrait même déjà être arrivée.  À peine ai je franchi la porte principale que je vois mes parents et ceux de Kayla à même le sol entrain de pleurer ou plutôt les femmes pleuraient et les hommes consolaient leur épouse. La mère de Kayla criait et pleurait. J'ai couru vers ma mère.
- Maman qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi vous pleurez ?

- Elle... elle est....m.... morte.

- Qui est mort ?

Elle n'a pas répondu, tout ce qu'elle faisait c'est pleurer. J'ai demandé à ma future belle-mère. Elle n'a pas pu continué elle aussi.

- Dites qui est mort enfin dis- je en criant.

- Mon fils vient t'asseoir dit mon père.

Je me suis assis et il a ajouté :
- Restes calme, tout ira bien.

- Je suis calme, tu peux parler.

- Tout a une raison, même si la mort emporte une personne que nous aimons saches que la vie continue.

- Va droit au but, tu sais que j'aime pas quand on tourne autour du pot.

- D'accord, ta future femme est morte.

- Tu blagues papa, c'est vraiment très drôle. Où sont les caméras ?

Il n'a pas répondu, j'ai compris que ce n'était pas une blague. Kayla est donc décédée.

Rappelez moi la définition de l'expression " être décédé ". Je pense que mon cerveau est sur pause.

Quand j'ai fini par réaliser que c'etait vrai une larme à couler puis les autres sont venues naturellement. Je ne pouvais même pas les retenir tellement la douleur que je ressentais était profonde. Toujours en pleur j'ai dit à mon père :
- Comment est elle....  ?

J'ai tellement mal que je n'arrive pas à prononcer ce mot.

- Elle a eu un accident d'avion. Et l'avion a explosé, tout ce qui était à l'intérieur a été consumé par le feu. Je suis désolé mon fils, il faut que tu sois fort, sois un homme.

Je n'écoutais plus ce qu'il disait après avoir entendu tout a été consumé par le feu. J'ai couru me réfugier dans ma chambre. Quand j'y suis entré j'ai fermé la porte et je me suis jetté sur le lit. Je pleurais, oui je pleurais, Kayla, tu ne peux pas me faire ça, tu ne peux pas mourir à deux semaines de notre mariage. Non, c'est impossible, je dois être entrain de rêver, non, non, tu ne peux pas mourir. C'est tout ce que j'arrivais à dire toujours en pleurant. Après avoir volée mon coeur tu ne peux pas mourir, c'est mieux que tu viennes me chercher, je ne pourrai pas vivre sans toi, tu es la seule personne qui puisse me donner la joie en ce moment, s'il te plaît reviens à cause de notre amour. Tu es la seule personne que j'ai vraiment aimée et que j'aimerai pour toujours. Je t'aime mon sucre, mon miel, ma vie, mon amour, mon coeur, ma belle, mon rayon de soleil. Ma lune de midi ne m'abandonne pas. Si tu es vraiment vivante comme je le pense reviens. Seigneur, mon Dieu viens au secours de notre amour, que tout ce qu'on a partagé ne soit pas qu'un tas de cendres.

  Le lendemain
Je me suis réveillé avec des maux de tête, j'ai préféré rester dans mon lit. Quand je voulais remettre le drap sur mon visage ma mère est entrée avec un plateau qu'elle a posé sur mon bureau.

- Bonjour Maman dis je

- Bonjour, comment vas tu aujourd'hui ?

- Mal, j'ai juste envie que ça soit un cauchemar.

- Pourtant c'est la réalité. Les enquêteurs sont venus voir les parents de Kayla pour leur remettre ça.

Elle m'a tendu le collier que j'avais donné à Kayla avant qu'elle ne parte pour la Turquie.

- Ça te rappelle quelque chose ? m'a-t-elle demandé

- Je lui ai donné ce collier avant qu'elle ne parte. Où l'ont-ils trouvé ?

- Sur les lieux de l'accident.

- Maman, s'il te plaît laisses moi seul maintenant. Je veux être seul.

- D'accord mais s'il te plaît manges un peu.

- Je ne veux rien, ramènes le plateau.

- Non, je vais revenir et je veux que tu es tout mangé.

- Je vais voir ce que je peux faire.

Après qu'elle soit sortie j'ai regardé le collier qu'elle m'avait tendu. Je n'arrivais toujours pas à croire qu'elle soit partie.