Rebirth [TWD] Daryl Dixon - OC / TOME 1

Chapitre 7 - Règlement de compte et dissuasion

Chapitre 7 –Règlement de compte et dissuasion

LAURA

Les journées suivantes passèrent à une vitesse folle. Les ravitaillements s'enchaînaient et notre attirail d'armes augmentait doucement. Le Gouverneur n'avait qu'à bien se tenir, nous avions largement de quoi riposter en cas d'attaque. Paradoxalement, les nuits étaient beaucoup plus longues. Mes cauchemars ne m'avaient pas laissé une nuit de répit. Durant mes insomnies, j'avais pris l'habitude de varier les endroits dans lesquels j'allais me réfugier, attendant que le sommeil revienne.
Le lendemain de mon entre vue avec Daryl dans la cafétéria, ce dernier m'avait lancé des regards intrigués pendant le repas. Depuis qu'il était sur pied, il n'avait cessé d'aller et venir entre la prison et l'extérieur afin de ramener des vivres et des armes, malgré les remontrances d'Hershel qui lui conseillait de ménager sa blessure.Tandis que nous nous préparions pour cette guerre qui semblait inévitable, certains commençaient à perdre patience. Glenn ne supportait pas l'idée que l'agresseur de sa femme restait impuni.Merle, lui, voulait se racheter après ce qu'il avait fait à Maggie et Glenn, et prouver à tout le groupe qu'on pouvait compter sur lui.Et enfin Daryl. Il était comme un lion en cage et fulminait à chaque fois qu'il entendait parler du Gouverneur.

Un matin, je me levai, toujours aussi fatiguée que la veille puisque j'avais encore mal dormi. L'esprit toujours embrumé, je passai un pull et mon jean qui traînait dans ma cellule, avant de sortir. Je passai prendre un café dans la cafétéria et me dirigeai vers la salle commune. En entrant dans la pièce, je vis Daryl assis sur une chaise, en train de tailler un bout de bois qui deviendrait bientôt un carreau pour son arbalète. J'hésitai un instant, ne sachant pas si je pouvais aller le rejoindre. Il leva les yeux quelques secondes, lorsqu'il remarqua ma présence. Il scruta mon visage puis il reprit sa tâche.Je me décidai à aller le rejoindre, et m'installai sur une chaise près de lui.

- Salut, dit-il en continuant son œuvre.

- Salut, répondis-je en plongeant le nez dans ma tasse de café.

J'aimais bien être en sa présence. Il n'était pas très bavard mais il se dévoilait un peu plus à chacune de nos conversations. Il était également parfois un peu brute, mais ça le rendait vivant. Et le monde dans lequel nous vivions désormais manquait cruellement de vie.

- T'as pas l'air d'avoir beaucoup dormi, dit-il de sa voix rocailleuse, me tirant de mes pensées.

J'avais une si mauvaise mine ? Je dédaignai de la tête en observant ses gestes secs mais précis.

- Pourtant j'essaye.. murmurai-je, reprenant les mots qu'il m'avait dit dans la cafétéria sombre.

Il tourna la tête vers moi, fixant mes iris avec une expression étrange. À cette heure proche de l'aube, mes yeux devaient sûrement avoir une teinte grise. Il tourna la tête pour reprendre ce qu'il était en train de faire. Je baissai les yeux également pour voir un sac à ses pieds. Je fronçai les sourcils et détaillai mon ami. Il avait revêtis une chemise sans manche ainsi que son éternelle veste en cuir, laissant nus ses bras musclés. Je pouvais voir dépasser de sa ceinture le manche d'un nouveau couteau, puisqu'il m'avait formellement ordonné de garder le sien lorsque j'avais voulu le lui rendre. Son arbalète était posée sur la table derrière nous.

- Tu vas où ? Demandai-je en réalisant qu'il était prêt à partir.

Je finis le contenu de ma tasse quasiment cul sec.

- à Woodbury, dit-il après un silence.

- Quoi ? Demandai-je alors qu'il se levait.

- Avec Glenn et Merle, ajouta-t-il, on en a marre d'attendre ce connard de Gouverneur. Autant aller le chopper dans son trou.