chapitre 5

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PDV Mathias

- Tu vas où ?

Ma petite soeur me suis de partout, et elle n'arrête pas de me poser des questions.
- À une fête à la plage avec des amis.

- Je peux y aller moi aussi ?
Elle me fait une moue triste et j'éclate de rire.

- Non, en plus maman voulait t'emmener manger une gaufre au chocolat ce soir.

Ses yeux s'illuminent et ses boucles blondes se secouent quand elle saute sur le canapé en rigolant. C'est fou ce qu'elle peut être gourmande. Je dépose un bisou sur sa joue et je crie en ouvrant la porte :

- Maman, j'y vais !

Elle me souhaite une bonne soirée et je claque la porte derrière moi. Tout de suite, la chaleur s'abat sur moi. Le vent souffle très légèrement sur mes cheveux, ce qui me procure le peu d'air qu'il faut.
Je marche en direction de la plage, ma guitare à la main.
Je vois tout de suite le groupe autour du feu. J'aperçois Charles qui prépare les brochettes, Max qui installe la musique et Julie qui dispose les chaises. Je leur dit bonjour et part aider Charles avec les brochettes.

- Besoin d'aide ?

Il tourne la tête vers moi et me fait un grand sourire.

- Je gère t'inquiète. Tu veux bien sortir l'apéritif ?

J'aqciesce et mets cacahuètes, chips, et saucisson dans des bols. Je sors aussi les bières et le coca.
L'été est mon seul moment de libre, et je choisis toujours de venir ici pour voir mes amis que je ne vois jamais dans l'année.

- On est lààà !

Je reconnais la voix d'Apolline et tourne la tête. Je la vois arriver dans une robe fluide blanche accompagnée d'une silhouette presque inconnue. Presque.
Ses cheveux bruns lâchés sur ses épaules, son air perdu, son sourire en coin, et ses yeux vert brillant, aucun doute : c'est Elena. Je ne peux m'empêcher de continuer de la regarder. Elle tourne la tête vers moi et écarquille les yeux. Apparemment elle n'était pas au courant de ma présence.
Je suis tellement heureux de la savoir ici. J'ai pas arrêté de penser à elle depuis la dernière fois. Je soupire.
Apolline me répète bien trop souvent que je dois garder mes distances avec elle pour éviter de nous faire souffrir. Je déteste qu'elle est raison.
Je détourne donc la tête après un vague signe de la main à leur intention.
Je les entend dire bonjour aux autres pendant que je sors les gobelets. Je ne peux m'empêcher de jeter un regard dans sa direction : Elle porte simplement une robe rayé qui lui arrive au dessus du genou, et elle a bouclé ses cheveux. Elle est vraiment jolie. Elle dit timidement bonjour aux autres.
Tout le monde est détendu, mais elle paraît crispée et jette sans arrête des coups d'oeil vers moi.
J'emmène gobelets et boissons avec moi m'avance vers eux.
Je m'assoie autour du feu. J'entends son rire et je sens son regard sur moi. Hier quand je l'ai rencontré, je ne pensais pas qu'elle me ferait cet effet là. Je ne pensais pas qu'elle me manquerais à ce point, alors qu'on se s'est vu qu'une fois.
C'est plus fort que moi.
Je relève la tête et me plonge dans son regard.
Elle tente un sourire dans ma direction mais cette fois, je lui répond.
Elle replace une mèche rebelle derrière son oreille en rigolant avec Julie.
Juste cette fois. Après je ferais en sorte de ne plus la voir.

- Vous avez faim ou pas ? lance Charles, en préparant les assiettes contenant brochettes, maïs, pomme de terre et tomates.
Tout le monde se sert, et on passe un super bon moment. Mon coeur bat à chaque fois qu'elle rigole ou qu'elle me sourit.
Elle s'approche de moi et me prend le chamalow que je m'apprêtais à piquer dans mon bâton. Elle rigole et l'engloutis.

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