chapitre 17

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PDV Mathias

Je n'arrête pas de penser à elle.
3 jours depuis cette soirée.
Ça fait déjà 5 fois que je l'appelle et je tombe toujours sur son répondeur.
Je ne sais pas quoi penser.
Sois elle va m'accepter comme je suis, sois elle va laisser tomber notre histoire et...
Je n'en peux plus d'attendre. Un signe, juste un petit signe pour me dire qu'elle va bien. Ou qu'elle me pardonne, ou pas. Je veux juste de ses nouvelles.
Ça me rend fou. Je n'ai jamais autant pensé à une fille comme ça.
Les seules fois où je suis sortie avec une fille que j'appréciais, je me rendais compte qu'elle n'était là que pour ma célébrité.
La sonnerie retentit dans toute la maison, me tirant de mes pensées. Je ne bouge pas. Encore un colis de quelconque bijoux ou vêtements de ma mère.
Quand j'entends sa voix me dire que c'est pour moi, je sors précipitamment de ma chambre et descends les marches à toute vitesse. Elle est là. Les yeux fatigués et un sourire gêné sur le visage.
Quand elle me voit, elle se précipite dans mes bras et je la serre fort. Je respire son parfum et dépose un baiser sur son front. Je l'entraîne dehors et ferme la porte derrière moi. On s'assoit dans l'herbe et c'est moi qui parle en premier :

- Comment tu as su que j'habitais ici ?

- Apolline.

Après un long silence où elle à l'air de réfléchir à ce quelle va dire, elle dit :

- Écoute, j'ai beaucoup repensé à tout ça, et... Je crois que pendant ces moments passés ensembles, tu as été toi-même. Même si je t'en veux de ne m'avoir rien dit, au fond je te comprends. Moi aussi j'aurais eu peur qu'on me laisse tomber, ou qu'on me juge. Tu sais que ce n'est pas le cas. J'ai eu la chance de vraiment te connaitre et... Je suis tombée amoureuse de toi Mathias. Je sais que cette relation sera compliquée. Mais je suis prête à essayer.

Les larmes me brouillent la vue. Je ne pensais pas qu'elle avait aussi bien compris ce que je ressentais.

Je me relève pour la reprendre dans mes bras. Et cette fois, je pose doucement mes lèvres sur les siennes. Une sensation de bonheur pur m'envahit et je l'embrasse comme si c'était la dernière fois.

- Merci Elena, merci de me faire confiance pour la suite.

Elle me sourit, et se presse contre moi. Sa tête repose contre mon torse et mes mains l'entourent de manière protectrice.

- Si ça te dérange El' j'arrête tout.

Elle me regarde, l'air choqué.

- Hors de question Mathias.
Je ne veux pas que tu arrêtes la musique pour moi. C'est important pour toi et je ne te retirerai pas ça.

Je resserre mon étreinte et on reste comme ça longtemps, du moins jusqu'à ce que une petite voix aigu intervienne :

- Elena !

Mia accoure vers elle et lui saute dans les bras.

- Tu as bien aimé mon cadeau ? demande Mia d'un air sérieux.

- J'ai adoré.

Elena lui fit un sourire rayonnant et Mia part en courant dans sa chambre, rigolant toute seule.

Je souris devant tant d'énergie et me tourne vers Elena :

- Tu... Tu veux boire un truc ?

- Oui.

Je suis tellement heureux de la retrouver. Je ne réalise toujours pas qu'une fille aussi superbe soit à mes côtés.
Je rentre dans la maison et fouille dans le frigo à la recherche d'une quelconque boisson sucrée. Rien.
Je la regarde et lui dit avec une petite moue triste :

- Ça te dit qu'on aille boire un truc plutôt ?

Elle glousse en aquiescant.

- Ça me va.

- Maman on soooort !!

- Je suis là Mathias.

Je me retourne d'un coup et la vois installée sur le canapé.

- Ah. Bon. Bisous.

Je me dépêche de rejoindre Elena dehors et on marche rapidement pour rejoindre la plage.

- El' ?

- Oui ?

- Elle t'a dit quoi Apolline quand elle t'a raccompagné la dernière fois ?

- Oh.

Elle glisse sa main dans la mienne et déclare :

- Elle m'a expliqué qu'elle ne m'avais jamais dit la raison de tout ça car ça devait venir de toi. C'était à toi de me le dire. Ensuite, elle m'a dit que c'était à moi de réfléchir à ma décision.

Elle presse sa petite main dans la mienne et nous arrivons rapidement à la paillote. On s'assoit à notre table, celle de notre première rencontre, presque automatiquement.
Quand Apolline nous aperçoit, elle court à notre rencontre et s'affale sur une chaise :

- Vous voulez boire quoi ?

Puis elle se tourne vers moi et lève un sourcil interrogateur :

- Mathias, Florence est en colère contre toi. Tu n'es plus revenue jouer depuis un bon moment et elle dit qu'elle ne veut plus te revoir ici.

- J'ai été distrait, dis-je avec un clin d'oeil en direction d'Elena.
Cette dernière rougit, et plonge le nez dans son téléphone.
Et puis, je voulais faire une pause.

- Vous êtes ensemble ?

- Oui.

J'ai dit ça sans réfléchir, mais je regarde Elena, en attente d'une approbation.

Elle lève brusquement les yeux vers moi comme si elle venait de se rendre compte de se que je venais de dire.

- Oui.

- Pour la peine, tournée crêpes avec un smoothie chacun !

Elle repart aussi vite qu'elle est venue, ses cheveux emmelés par le vent.

Elena vient s'assoir sur mes genoux, la tête enfouie dans mon cou.
Maintenant que tout à été dit, rien ne pourra venir en travers de nous. Enfin, je crois.

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