chapitre 9

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PDV Mathias

Je n'en reviens toujours pas. Elle est là, juste devant moi, celle que je dois éviter. Elle me regarde fixement sans rien dire. Je suis tellement absorbé par son regard, que je n'écoute pas ce que dit Mia.
À peine une journée que je ne dois plus la voir, et je me retrouve déjà en face d'elle.
Ses cheveux sont tout ébouriffés et ses yeux chocolat me regardent comme si je venais d'une autre planète. Elle est vraiment jolie, et ma première envie est de la prendre dans mes bras en m'excusant. Mais je ne fais rien de tout ça. Apolline a raison même si c'est dur à avouer.
J'en oublie presque le poid des vêtements sur mon bras.
Je n'ai pas arrêter de penser à elle depuis la dernière fois.
Je n'arrivais plus à m'endormir.
Je déteste cette situation. Mais elle mérite quelqu'un de mieux. Je peux lire toute sa tristesse, et beaucoup d'incompréhension dans son regard et ça me tue.
Je sens qu'on me tapote l'épaule. Je me retourne pour voir Mia qui me regarde impatiemment :

- Vous finissez vite votre battle du regard et on y va Mathias, s'il-te-plait !

Je jette un coup d'oeil vers Elena. Elle a baissé les yeux et regarde fixement le sol.
Je soupire et dit :

- Oui, désolé. Viens.

Je l'entraîne par le bras et on se dirige vers les caisses. Mais elle se stoppe et crie en direction d'Elena :

- Bisous, à une prochaine fois !

Elle lui sourit, mais on sait tout les deux qu'il n'y aura pas de prochaine fois.
Je paie enfin mon sweat et on sort dans la rue. Mia me tire dans toutes les boutiques, mais je n'ai pas la force de dire non.

- Et ça, tu aimes bien ?

Elle me montre un porte-clé en forme de lune.
Devinant sa prochaine question, je dis directement :

- Tu le veux ?

- Ouiii!!

Je lui achète son porte-clé et toute fière, elle demande un papier cadeau.
Je lui lance un regard interrogateur auquel elle ne répond pas.

- Merci m'dame.

Elle me prend la main et on sort du magasin.

- C'est pour Elena. Je lui dirai que c'est de notre part à tout les deux même si c'est mon idée.

Mon coeur loupe un battement, mais je ne dis rien. Elle ne semble pas remarquer mon malaise car elle me regarde, l'air joyeux.
J'aperçois ma mère qui arrive vers nous. Ma soeur lui saute dans les bras et elle claque un bisou sur nos joues.

- Ça va ? demande-t-elle en nous souriant.

J'aqciesce. Elle semble remarquer mon air soucieux mais elle ne dit rien devant ma petite soeur. Elle me fait un sourire rassurant et nous entraîne manger un sandwich.
Ma mère s'occupe de commander, et je pars chercher une place.
Je sors sur la terrasse, où la chaleur s'abbat sur mes épaules et je cherche une place à l'ombre.
Il ne manquerait plus que je tombe sur El...
Oh merde. Je crois que c'est encore pire.

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