Chapitre 8: Une nouvelle apparence pour une nouvelle vie.

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Chapitre 8 : Une nouvelle apparence pour une nouvelle vie

- Depuis combien de temps tu me ment Severus ? Depuis combien de temps as-tu cessé d'être mon ami ?

- Je peux savoir de quoi tu parles Lucius ?

- Ne te fous pas de moi, hurla le blond en poussant son ami hors du passage et s'engouffra dans les appartements de celui-ci.

- Mais je t'en prie, fais comme chez toi.

Severus était particulièrement de mauvaise humeur. Après avoir passer une bonne partie de la soirée de la veille à empaqueter ses affaires, pour les envoyer à son manoir de Fort William, il avait passer une terrible nuit entrecoupée de cauchemars. Après un réveil pénible, il avait préparer Harry pour la journée, et l'avait confié à une elfe. Puis sans aucun remords, il avait avaler une potion de Sommeil Sans Rêve, et était reparti se coucher en pensant pouvoir récupérer quelques heures de sommeil réparateur.

Malheureusement c'était sans compter le blond peroxydé et arrogant répondant au doux nom de Lucius Malfoy. Le malotru s'était présenter devant la porte des appartements de Severus à neuf heures tapantes. Salazar Serpentard, qui en gardait l'entrée, avait refuser de le laisser passer sans mot de passe. Loin de ce laisser abattre, Lucius avait tambouriner sur le malheureux portrait pendant près de 20 minutes. Comprenant finalement que cela ne servait à rien de s'acharner devant Salazar qui avait fini par quitter son portrait non sans avoir copieusement insulter et menacer son agresseur, Lucius avait fini par changer sa façon de faire.

Ainsi, un magnifique renard bleuté avait fait son apparition dans la chambre du malheureux maître de potion, en lui hurlant de sa voix de stentor à l'oreille de venir lui ouvrir la porte. Mal réveiller et fatigué comme jamais, Severus s'était levé d'un bond et avait saisi sa baguette avant de se ruer vers la porte d'entrer avec la ferme intention de délester la famille Malfoy de son patriarche. Mais celui-ci l'avait pris de court en lui hurlant qu'il lui avait menti. L'espace d'un instant, Severus avait eu peur, que son statut de traître ait été découvert. Pire que quelqu'un ait découvert le lien qui l'unissait dorénavant à Harry.

Severus se pinça l'arête du nez et suivit Malfoy à l'intérieur. Si le blond avait réussi à le percer à jour, il allait devoir le réduire au silence. Il en allait de sa vie et de celle de Harry. Au moment ou il allait demander des explications à Lucius tout en raffermissant sa prise sur sa baguette, le blond lui avait pratiquement coller un exemplaire de la Gazette du sorcier sous le nez. Severus lui avait alors arracher le journal des mains, puis avait lancer une ribambelle d'insultes assez colorés en lisant l'article : 

Le tout nouveau Lord Prince est papa  

En effet chers lecteurs, il y a quelques semaines, le Ministère nous annonçait la résurrection de la noble et ancienne famille Prince. A cette occasion nous apprenions donc que le professeur de Potions de Poudlard en tant que dernier descendant cette famille ( il est le fils de Eileen Prince ), avait accepter les titres de Lord et de chef de famille. Nous avons été nombreux à nous dire que le titre de chef de famille était un peu inutile, car le jeune homme n'avait ni femme, ni enfant, ni famille proche ou lointaine. Quelle ne fut pas notre surprise à la Gazette, quand hier soir le Ministère nous fit parvenir une note, nous informant que le Lord Prince venait de reconnaître officiellement un enfant comme son fils et donc son héritier. Je sais ce vous vous dites chers Lecteurs, il s'agit probablement d'une erreur. Permettez moi donc de vous démentir. Le Ministre nous à affirmer que l'enfant apparaissait bien sur l'arbre généalogique de la famille Prince comme étant le fils du Lord et d'une certaine Adalind Shade. De plus le Lord Prince avait été plusieurs fois vu en compagnie de cette femme et de l'enfant en question bien avant l'annonce de son héritage. Selon nos sources, l'enfant se nomme Alessandre Esteban Prince et est âgé de 5 ans et demi.
On se demande tous la raison pour laquelle, Lord Prince ne reconnaît son fils que maintenant.  Qu'est-ce qui l'a empêcher de le faire avant ? Se pourrait-il qu'il épouse la mère maintenant qu'il a reconnu l'enfant ? 
Votre fidèle reporter vous promet de tout mettre en œuvre pour répondre à ces interrogations.

Rita Sketeer.

A la fin de sa lecture Severus fulminait. A présent c'était certain, il allait commettre plusieurs meurtres. D'abord ce maudit gobelin qui avait oublier de le prévenir qu'en devenant Lord Prince, il perdait une bonne partie de sa vie privée. Ensuite ce serait autour de ce Ministre de malheur, qui n'avait à priori pas de meilleures occupations que de vendre des informations sur sa vie aux médias. Et pour finir il allait tordre le cou à ce reporter de pacotille. 

- Aurais-tu perdu ta langue Severus ?

Mais d'abord, il fallait qu'il se débarrasse de Lucius. Il savait d'avance que la discussion allait être pénible et éprouvante. Le blond n'allait pas le lâcher avant d'avoir obtenus des réponses satisfaisantes à toutes ses questions. Severus se laissa tomber dans le fauteuil en face du canapé sans aucune grâce.

- Il va falloir que tu revois ta façon de recevoir tes visiteurs et de te tenir en société Lord Prince.

- Je ne me rappelle pas t'avoir inviter chez moi, et je ne vois pas de quelle société tu parle, puisqu'il n'y a que toi et moi dans cette pièce. Et en parlant de la conduite qui sied à un Lord, je crois me souvenir que les bonnes manières exigent que l'on s'annonce avant de débarquer chez quelqu'un, Lord Malfoy, cingla Severus d'une voix particulièrement douce.

Si Lucius fut vexé de s'être fait remettre à sa place, il n'en montra pourtant rien. Il n'était pas là pour discuter des règles de bienséances. Non, Lucius se sentait trahi par son ami. Deux fois il avait appris une nouvelle importante de la vie de celui-ci par le biais des journaux.

- Je croyais que nous étions amis Severus.

-Mais nous sommes amis, Lucius, répliqua lentement Severus.

- Non je ne crois pas. Je t'ai toujours considérer comme mon meilleur ami. Tu fais partie intégrante de ma famille. Tu es le parrain de mon fils. Tu es celui qui a choisi son prénom, Severus. Et pourtant il y a quelques semaines j'apprends que tu as hériter du titre de Lord Prince et de toute les richesses qui vont avec. Et j'ai appris cela comme tout le monde Severus, dans les journaux. Pas une petite note, pas un mot. Le pire c'est que malgré mon insistance, tu n'as pas daigner m'offrir une petite explication.  Et aujourd'hui, qu'est-ce que j'apprends par le biais des journaux encore une fois ? Que tu es papa d'un petit garçon de cinq ans. Un enfant de l'âge de Draco. Et tu sais ce qui me blesse le plus dans tous cela ? C'est que je t'ai rencontrer en compagnie de cet enfant plus d'une fois. Et jamais tu n'as daigner me le présenter. Alors non ne vient pas me dire que l'on est amis Severus. Les amis ne se font pas ce genre cachotteries entre eux.

- C'est bon ? Tu as fini de me cracher toute ta frustration à la figure ? Bien, je peux donc te donner ma version des faits. Je ne le fais pas parce que tu me le demandes Lucius, parce que jusqu'à preuve du contraire, je ne te dois pas d'explication sur ce que je fais de ma vie et sur les décisions que je prends. Je le fais parce que en dépit de tout ce que je te reproche, je te considère encore comme un ami. Je n'oublies pas tout ce que tu as fais pour moi quand je suis arriver à Poudlard.

- En dépit de tout ce que tu me reproches ? Et que me reproches-tu exactement Severus.

- Ce n'est ni le moment ni le lieux pour parler de cela, éluda Severus.

Il lui raconta alors dans les moindres détails les conditions dans lesquelles il a été amener à accepter l'héritage de la famille de sa mère sans faire mention de Harry bien sûr. A la fin de son récit Lucius était songeur. Severus le laissa réfléchir et en profita pour aller prendre une douche. Quand il revint 15 minutes plus tard, le blond n'avait pas bouger de son siège. Severus appela un elfe et lui commanda un petit déjeuner. Puis il se réinstalla face à Lucius et attendit. Finalement le blond leva la tête vers lui et le dévisagea un instant.

- Et en ce qui concerne ton fils ? Questionna-t-il.

Severus prit une grande inspiration et se lança. Il avait intérêt à être convainquant.

- Alessandre n'était pas un enfant prévu. Je n'ai su que j'allais être père que trois semaines avant sa naissance. Sa mère Adalind avait été admise d'urgence à Ste Mangouste pour de fortes douleurs au bas du ventre. Elle à eu peur que la naissance se passe mal et qu'elle y reste, laissant ainsi notre enfant sans famille. Finalement, il y a eu plus de peur que de mal, et l'enfant est né en parfaite santé dans la soirée du 15 août 1980. Adalind n'a pas voulu que le reconnaisse. Et même si cela semble injuste, sa décision était parfaitement compréhensible. J'étais alors un mangemort reconnu et peu de temps après je suis devenu à la demande du Seigneur des Ténèbres son espion au sein de l'Ordre du Phoenix. Tu conviendras que ce n'était pas une situation idéale pour élever un enfant. Je n'aurais pas pu cacher ma paternité et au final mon fils se serait trouver en danger. Toutefois, maintenant que je connaissait son existence, il était absolument hors de question que je ne fasse pas partie de sa vie. Alors je m'en suis occuper à distance.

Severus marque une courte pause et repris ensuite.

- Tu peux m'en vouloir autant que tu voudras, mais j'estime avoir fais ce qui était nécessaire pour protéger au maximum la vie de mon enfant. Même après la disparition de notre Maître, je ne pouvais prendre le risque de dévoiler son existence au grand jour. A cette époque, comme tous les mangemort reconnus, ma tête était mise à prix, et sans Dumbeldore, j'aurais été au mieux envoyer à Azkaban, au pire condamner au baiser du détraqueur.

- Je vois. Dans ce cas qu'est-ce qui à changer pour que hier matin tu aies décider de reconnaître ton fils ? Est-ce à cause du titre de Lord ?

- Non absolument pas. Pour les vacances de Noël, Adalind avait emmener Alessandre faire du camping dans la forêt de Dean. C'était non seulement des vacances pour le petit mais également l'occasion pour Adalind de pouvoir observer certaines créatures dans leur milieu naturel. Elle était magizoologiste.

- Était ?

- Le 31 décembre il y a eu un éboulement. Adalind à été gravement blesser, et Alessandre à eu le bras droit casser. Elle à quand même réussi à transplaner jusqu'aux portes de Poudlard. C'est Hagrid qui les à emmener à l'infirmerie. Poppy à réussi à soigner Alessandre, mais pour Adalind, c'était trop tard. Elle est morte trois minutes après son arrivée à l'infirmerie.

Lucius regarda Severus avec un mélange de peine et d'admiration. Comment était-ce possible qu'un être puisse accumuler autant de malheurs dans sa vie sans s'effondrer ? Il semblerait qu'à chaque fois que Severus avait quelque chose de bon qui lui arrivait dans sa vie, il devait en payer le prix avec un malheur.

Severus de son coter luttait désespérément contre les larmes qui menaçaient de faire leur apparition, et la culpabilité qui lui broyait la poitrine comme un étau de glace. Il se sentait coupable, car la grande majorité de ce qu'il avait raconter était vrai. Comme le disais Dumbeldore, pour qu'un mensonge soit efficace, il fallait absolument qu'il y ait une part de vérité. A cet instant Severus aurait préféré que tout ne soit qu'un tissu de mensonge.

Il avait bel et bien rencontré Adalind trois semaines avant son accouchement. Celle-ci connaissait l'existence de Severus depuis longtemps mais n'avait jamais osé l'aborder. Mais quand elle s'était cru aux portes de la mort, elle avait été terrifier à l'idée de laisser son enfant seul et s'était résigner à faire appel à lui. C'est là que Severus avait découvert l'existence de ce demi frère illégitime. Malheureusement, celui-ci avait été tué lors d'un accident de train, à l'aube du quatrième mois de grossesse de sa femme. Les deux frères ne s'étaient donc jamais rencontrer.

Le destin est une chose étrange. Esteban tout en étant le fils de Tobias ressemblait étrangement à Severus qui ressemblait lui même à sa mère. De plus il était un moldu mais avait épouser une sorcière. Il connaissait tout du monde de la magie, et y avait plus d'une fois. A la naissance de l'enfant Severus et Adalind était rester en contact et avaient même fini par devenir des amis proches. Severus avait alors vu l'enfant grandir et avait jouer son rôle d'oncle à la perfection.

Severus n'avait pas menti non plus sur les circonstances de la mort d'Adalind. Non ce qui le dérangeait c'était d'affirmer ouvertement que l'enfant avait survécu alors que c'était faux. Il aurait voulu hurler, pleurer la perte de son neveu comme il le voulait. Mais il ne pouvait pas. Adalind et Alessandre n'étaient plus là, mais Harry oui. Et cet enfant avait cruellement besoin d'une famille, d'un environnement stable et de sécurité. Alors non il n'avait ni le temps, ni le droit de s'apitoyer sur son sort. Il fut reconnaissant à Lucius de ne pas lui présenter des condoléances et des paroles réconfortantes inutiles.

- Et ton fils ou est-il ? Questionna doucement Lucius.

- Ici même dans le château , répondit Severus d'une voix lasse.

- Puis-je le rencontrer ?

- Pas pour le moment. Alessandre n'est pas encore….

Severus fut interrompu par un pop sonore. Apparut au beau milieu du salon une elfe de maison accompagner d'un mini Severus au yeux verts tout sourire.

Le Maître des Potions gémit intérieurement. Par Merlin, je suis maudit, pensa-t-il.

                         
Harry contemplait la maison avec émerveillement. Il n'arrivait vraiment pas à y croire. Il allait vraiment vivre ici ? Dans cet endroit magnifique ? Depuis deux semaines le petit garçon vivait un rêve éveiller. Le jour de l'an, Monsieur Snape lui avait annoncer qu'il ne retournerait pas vivre chez son oncle et sa tante. A cette annonce, Harry avait légèrement paniqué. Même si il était heureux de ne pas retourner dans l'enfer qu'était cette maison pour lui, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il n'avait nul part d'autre où aller et qu'il allait finir dans la rue. Comme ces enfants qu'il voyait parfois dans les rues quand il allait à l'école.

Timidement il avait demander à Severus, ce qu'il allait advenir de lui. Le professeur l'avait longuement regarder avant de lui répondre.

- Désormais tu vivras avec moi Harry. Je suis depuis Noël ton tuteur légal, et dans quelques jours je serais également ton père. Si tu le veux évidemment.

Harry n'avait pas su quoi répondre sur le moment. Son cerveau avait l'air d'avoir pris des vacances sans préavis. Non seulement Monsieur Snape l'avait sauver de son oncle Vernon, mais en plus il allait l'emmener vivre chez lui et lui proposait de devenir son papa. Ce pourrait-il que les miracles existes finalement ? Se pourrait-il que ses prières ait été entendues ? Monsieur Snape l'avait sorti de son ébahissement en lui posant LA question.

- Alors Harry est-ce que tu voudrais que je sois ton père ?

- Oh oui, monsieur Snape. Ce serait vraiment génial, monsieur.

Severus s'était retrouver propulser contre le dossier du fauteuil ou il était assis, avec un petit garçon pleurant à chaudes larmes entre les bras. Une semaine après, Harry était assis dans un magnifique bureau, en compagnie de monsieur Snape, monsieur Albus et une créature bizarre, appeler gobelin. Non, en fait c'était un gobelin qui s'appelait Galarick quelque chose. Après une discussion entre les trois hommes que Harry n'avait suivi qu'à moitié et dont il n'avait pratiquement rien compris, le petit garçon avait senti toute son excitation d'être adopter retomber comme un soufflé.

En effet, quand le gobelin avait dit qu'ils allaient maintenant pouvoir passer au rituel d'adoption magique, le petit Harry n'avait pas imaginer une seule seconde qu'ils auraient besoin d'un poignard. Alors qu'il s'imaginait se faire découper en rondelles, Severus avait métamorphoser le poignard en seringue et s'était approcher de lui.

- Ne t'inquiète pas Harry, personne ne va te découper en rondelles. Je vais juste te prélever un peu de sang, d'accord ? Cela ne fera pas mal.

Trop choquer à l'idée que le professeur puisse lire dans ses pensées, Harry n'avait pas réagi. Il n'avait même pas senti la piqûre. Il n'avait repris ses esprits que lorsque le gobelin l'avait fait avancer dans l'un des cercles d'un nœud Gordien, alors que Snape prenait place en face de lui. Galarick s'éloigna alors et le cercle se mit à scintiller. Harry avait eu l'impression que des milliers de petites fourmis courrait sous sa peau, et n'avait pas pu retenir un petit cri de surprise quand il vie une boule de lumière dorée sortir de sa poitrine. Cela ne faisait pas mal, c'était juste bizarre et pendant un instant il se sentit vide, comme si on lui avait enlever quelque chose d'important à l'intérieur de son corps.

Il jeta un coup de d’œil à Severus et se rendit compte que lui aussi avait une boule de lumière qui flottait devant lui. Severus lui adressa un petit sourire et Harry se détendit complètement. Galarick revint vers eux en psalmodiant dans une langue que Harry ne comprenait pas tout en versant une partie du sang de Harry contenu dans le seringue au centre du nœud. La boule de lumière de Harry se colora en rouge, tandis que Severus laissait tomber son sang directement de sa main, au centre du nœud lui aussi.

Les deux sphères de lumière toutes les deux d'un rouge éclatant, se tournèrent un instant autour, puis se mélangèrent quelque seconde avant de séparer. Elles reprirent leur couleur d'origine et retournèrent à l'intérieur de leur propriétaire respectifs. Harry fut alors envelopper dans un halo de lumière doré opaque. Les adultes à l'extérieur commencèrent à paniquer, sauf Galarick qui psalmodiait toujours. Severus quand à lui était bloquer là où il était debout. C'était comme si une force invisible l'empêcher d'avoir accès à son corps. Dumbeldore quand à lui essayait vainement de comprendre ce qui ce passait.

Au bout d'une vingtaine de minutes, la tension dans la pièce retomba d'un coup. Le gobelin avait terminer de psalmodier, et doucement le halo de lumière entourant Harry s'était dissipée. Severus ayant retrouver sa mobilité s'était élancer vers lui avant de s’arrêter net, tandis que Albus hoquetait de stupeur. Devant eux, se tenait un petit garçon qui n'avait pratiquement plus rien à voir avec Harry Potter. L'enfant était plus grand d'une dizaine de centimètre, il avait la peau pâle, des cheveux noirs corbeaux lisses lui arrivant au niveau du menton, un petit nez en trompette. Seul son nez et ses yeux toujours aussi verts n'avaient pas changer. Sa cicatrice au front était elle aussi bien visible et ses vêtements étaient d'un coup trop serrés pour lui.

- Que s'est-il passé ? Avait questionner Severus d'une voix blanche.

Galarick l'avait regarder comme si il venait de dire une énormité.

- Comment çà, que s'est-il passer ? Demanda t-il froidement

- Pourquoi est-ce qu'il est différent ?

- Eh bien parce que vous l'avez adopter. Répondit le gobelin d'une voix profondément ennuyée. Quand un sorcier adopte magiquement un enfant, celui-ci devient le sien. Au sens premier du terme. Votre sang à remplacer celui de son père biologique, et votre magie s'est mêler à la sienne. D'un point de vue juridique et magique, Harry Potter, n'existe plus. Si on lui fait passer un test, il en résultera que c'est votre fils et celui de Lily Potter né Evans. La moitié de son patrimoine génétique à changer.  Lui avez-vous déjà choisi de nouveaux prénoms ?

Severus avait été tellement abasourdi par les explications du gobelin que ce fut Albus qui répondit à la question.

- Oui nous avons déjà choisi les prénoms. Alessandre Esteban.

- Très bien. Alors ce sera dorénavant Alessandre Esteban Prince. Fils et héritier de Lord Severus Tobias Prince.   

Après cela Galarick demanda à Alessandre et Severus de signer le parchemin afin de terminer le rituel. Encore une fois cela se fit avec du sang, et l'enfant se fit la réflexion que les sorciers étaient bizarre à régler des affaires officielles avec du sang. Ensuite une copie de l'acte de reconnaissance magique était partie au Ministère, tandis que Dumbeldore et Severus,  scellaient à l'aide de puissants sortilèges un coffre contenant l'acte d'adoption de Harry. Le coffre en question serait garder dans les entrailles de Gringott, dans un lieu accessible uniquement aux gobelins et dont l'existence n'était connu que d'une poignée de personne. Cette adoption avait régler pas mal de soucis du point de vue de Dumbeldore, l'apparence de Harry avait changer, donc plus besoin de fidélitas et de glamour, et plus important encore Harry Potter n'existait plus. La seule chose qui le chagrinait, ce fut que par la même occasion la lignée Potter venait de s'éteindre.   

En sortant de la banque après cela, Alessandre était euphorique. Il ne pouvait s'empêcher de contempler la chevalière qui ornait son annulaire droit. Le gobelin lui avait expliquer qu'il s'agissait d'une des Chevalières d'Héritiers. Personne ne pouvait le lui enlever et il s'ajusterait magiquement à la taille de son doigt quand il le faudrait. Severus avait la même. Le bijou était tout simplement magnifique. Il était très fin, en or blanc surmonter d'une pierre noire appeler Onyx sur laquelle était finement gravée la lettre P et une rose autour de laquelle s'enroulait un serpent.

L'emblème de la famille Prince. De sa famille. Il était maintenant le fils de quelqu'un. Il avait un père. Comme il en avait si souvent rêver. Une seule chose le perturbait cependant. Monsieur Snape – non, Papa – avait changer son nom. Il ne s'appelait plus Harry James Potter, mais Alessandre Esteban Prince. Si Harry était heureux d'avoir un papa, il aurait aimer pouvoir garder ne serait-ce que le prénom – sa nouvelle apparence ne le gênant absolument pas - que ses parents biologiques lui avaient choisis. Après tout c'était la seule chose qu'il avait d'eux.

- Alessandre tu rêve ou quoi ? Tu n'as pas envie de rentré découvrir notre nouvelle maison ?

Le petit garçon releva la tête et offrit un sourire lumineux à son nouveau papa. Timidement il glissa sa main dans celle de l'adulte, et ensemble ils franchirent les grilles immenses du manoir. Étant encore en hiver, l'immense jardin précédent la grande bâtisse était recouvert d'un épais manteau de neige. Plusieurs petits îlots étaient disséminés ça et là, et les arbres eux aussi couverts de neige donnaient au lieu un aspect féerique. Ils atteignirent un petit pont en dessous duquel se trouvait un petit étang  d'environ cinq mètres de diamètre. Un petit ruisseau partait de cet étang et serpentait toute une partie du jardin et on le perdait de vue à l'orée des bois environnant.

- Il y a un fleuve pas loin d'ici Alessandre. Il s'appelle le Loch Linnhe. On a un accès privé qui y mène. Le ruisseau que tu vois prend sa source directement dans ce fleuve. Et avec de la magie j'ai demander au paysagiste qui s'est occuper de la rénovation du manoir de creuser cet étang. Ainsi quand il fera beau tu pourras t'y baigner ce n'est pas profond.

- Euh… Je ne sais pas nager.

- Ce n'est pas grave je t'apprendrais.

En discutant ils avaient fini par arriver au bout de l'allée. L'immense porte d'entrée s'ouvrit sur une elfe de maison, qui se courba jusqu'à terre.

- Bienvenus chez vous Maître Prince, Maître Alessandre, Messieurs.

- Alessandre voici Milly, notre elfe. C'est elle qui s'occupera de toi quand je ne serais pas là.

- Bonjour Milly.

- Bonjour Maître Alessandre.

- Pourquoi est-ce qu'elle m'appelle maître ? Je ne suis pas son maître.

- Bien sûr que tu es son maître Alessandre. Tu es mon fils, je suis son maître, donc toi aussi.

Le cœur d'Alessandre se gonfla de bonheur à l'entente de la dernière phrase. Le fait de savoir qu'il avait maintenant un père était une chose, entendre le père en question le lui répéter en était une autre.

- Est-ce qu'elle peut juste m'appeler Alessandre tout simplement ? Demanda timidement le garçonnet un peu perturbé. En effet, depuis le jour de son adoption sans qu'il sache pourquoi ni comment, il était incapable de se présenter autrement qu'en tant qu'Alessandre. Certes Severus lui avait dit que dorénavant c'est comme cela qu'il devait se présenter, mais à chaque fois qu'il voulait dire Harry, c'est Alessandre qui sortait.

- Tu pourras négocier la manière dont tu veux qu'elle t'appelle, directement avec elle tard, mon enfant. Aller viens maintenant, on a une maison à découvrir.

Laissant ses interrogations de coter pour le moment, Alessandre franchi le seuil du manoir et ne put retenir un cri ébahi. Le hall d'entrée dans lequel ils se trouvaient était aussi grand que le salon et la cuisine des Dursley. Les murs de lambris verts foncés et les quelques meubles de bois clair donnaient une impression de bien être immédiat. Ils traversèrent le couloir et Severus le guida vers la porte de droite. Celle-ci donnait sur un salon dans les mêmes tons que le hall d'entrée. Un canapé d'angle paraissant terriblement confortable était disposé au centre de la pièce face à une gigantesque cheminée de pierre noire, ou ronflait un feu réconfortant. Le sol était entièrement recouvert d'une épaisse moquette. Un peu partout était disséminés des fauteuils et des énormes poufs faisaient face aux immenses fenêtres. La couleur sombre des murs qui contrastait avec le bois et les tissus clairs des meubles ainsi que l'éclairage naturelle dispensés par les fenêtres, donnaient à la pièce une aura chaleureuse et de quiétude.

Alessandre découvrit ensuite, la cuisine ouverte sur une salle à manger un peu plus petite que le salon. Là encore la décoration était la même que les deux précédentes pièces. Mis à part l'immense bibliothèque ( le petit garçon se demanda d'ailleurs comment c'était possible qu'une si grande pièce fasse partie de la maison ) , les autres pièces ne furent d'aucun intérêt pour Alessandre qui se contenta de juste leur jeter un coup d’œil. Ils arrivèrent finalement devant une grande porte coulissante sur laquelle était peint une scène animés ou des enfants s'amusaient dans un jardin. Ils furent émerveiller de voir Alessandre et lui adressèrent de grand signe.

- Cette pièce là, mon garçon est uniquement pour toi. Lui dit Severus. C'est ta salle de jeux.

- Ma salle de jeux ? Harry était abasourdi. Il avait une salle de jeux rien que pour lui ?

Severus sourit tendrement devant la mine du gamin. Il imaginait sans problème ce qui ce passait dans sa petite tête. Voyant que l'enfant ne bougeait pas, il fit coulisser la porte, et le poussa doucement à l'intérieur.

- Ohhhh !

Ce fut tout ce dont Alessandre fut capable de dire. La salle devant lui était tout simplement magnifique. Trois des murs représentait une forêt luxuriante et une clairière lumineuse, où évoluaient des dizaines d'animaux. Deux singes se poursuivaient dans les arbres en se baladant de branches en branches, une girafe broutait paisiblement, tandis qu'un lion majestueux se pavanait. Sur un rocher, un python observait les nouveaux venus, des papillons voletaient un peu partout et des oiseaux colorés pépiaient gaiement. Au centre de la pièce, se trouvaient une magnifique représentation du Poudlard Express. Partout des coffres débordaient de jouets divers. Dans un coin était installé une table ronde taille enfant, entourée de huit chaises. Et enfin sur la droite de trouvait un salon taille enfant lui aussi, avec un canapé, des fauteuils, des poufs et une grande bibliothèque rempli de livres.  

Alessandre se retourna vers Severus et se jeta dans ses bras, des sanglots secouant son petit corps. Même dans ses rêves les plus fous jamais, le petit garçon n'avait imaginer posséder une telle pièce avec autant de jouets merveilleux rien que pour lui. Severus ne dit rien et se contentant de caresser doucement les cheveux de l'enfant. Il avait accorder une importance particulière à la décoration et à l'aménagement de cette pièce, et il était soulager que cela plaise au petit bonhomme. 

Au bout de quelques minutes, Alessandre consentit à relâcher Severus. Il le regarda dans les yeux et posa un timide baiser sur la joue droite de l'adulte en rougissant furieusement.

- Merci Severus.

Si Severus avait déjà soumis le prénom au sort de correction, il ne l'avait cependant pas fait sur la façon dont le petit l'appelait quand ils étaient tous les deux. Il ne voulait absolument pas forcé l'enfant à l'appeler Papa quand cela n'était pas nécessaire. Ils avaient largement le temps de s'habituer l'un à l'autre et le jour ou Alessandre ressentirait l'envie de l'appeler Papa cela se ferait  naturellement. Pour l'instant il l'appelait Severus et c'était très bien comme ça. C'était déjà mieux que monsieur Snape, non ?

- Viens allons voir ta chambre.

C'est main dans la main qu'il gravirent l'imposant escalier pour rejoindre l'étage supérieur. Ils passèrent devant plusieurs portes avant de finalement s'arrêter devant l'une où était gravée Alessandre en lettres d'argent. Severus l'ouvrit et laissa passé le petit garçon en premier. Là encore Alessandre ne put contenir sa stupéfaction. La chambre sans être ostentatoire était ravissante. Les murs étaient dans des tons jaunes jonquilles et vert pomme. Un grand lit à baldaquin orné de rideaux blancs à broderies jaunes trônait au centre de la pièce. Sur la droite se trouvait une cheminée en pierre noire comme dans le salon quoique plus petite.

Deux grands fauteuils de la même couleur que les rideaux du lit, et une petite table basse posés sur un épais tapis vert, créaient un petit cocon douillet face à la cheminée. Deux portes se situaient sur la gauche. La première ouvrait sur une salle de bain d'un blanc immaculé avec des motifs vert et jaunes sur les murs. Là encore que ce soit la baignoire, le lavabo ou encore les toilettes, tout était à taille d'enfant. La seconde porte ouvrait sur dressing débordant de vêtement, chaussure et autres accessoires.

Severus se retourna vers Alessandre qui l'avait suivi comme un automate.

- Cela te plaît Sandy ? Est-ce que tu veux que l'on change quelque chose ?

Alessandre fut incapable de répondre. De toute sa courte vie, il n'avait jamais eu de chambre, ni autant de vêtement rien qu'à lui. Il ne comprenais donc pas ce qui pouvait amener Severus à penser que cela ne lui plaisait pas.  L'enfant tourna sur lui même en contemplant la chambre. Sa chambre. Cette constatation le fit éclater en sanglots pour la deuxième fois de la journée et ce en moins d'une heure.

- Alessandre qu'est-ce qui ne vas pas ? Qu'est-ce qui ne vas pas ? Demanda Severus, inquiet.

Voyant que l'enfant ne réagissait pas, et que les pleurs redoublaient au contraire d'intensité, Severus le pris dans ses bras, et s'assit au bord du lit en le berçant. Après ce qui lui sembla durer une éternité, les pleurs cessèrent enfin et l'enfant renifla fort peu élégamment.

- Tu veux bien me raconter ce qui ne vas pas maintenant ?

- Au contraire Severus, tout… tout vas bien. C'est juste que je n'avais jamais eu de chambre, ni de lit… sniff… ni de salle de bain. Et aussi pas de jouets, ni de beaux vêtements rien qu'à moi… Sniff.

- Commet ça, tu n'avais jamais eu de chambre, ni un lit ? Où dormais tu chez les Dursley ?

- Dans le placard à balai sous l'escalier, sur un vieux matelas que l'oncle Vernon avait pris dans une poubelle.

- Dans un placard à balai ?

Alessandre approuva doucement de la tête. Severus quand à lui était hors de lui. Il n'avait pas encore pris le temps de discuter de ses conditions de vie chez son tante avec le petit. Le moment était enfin arriver. Milly apparut dans un pop sonore dans la chambre.

- Milly ne veut pas déranger Maître Prince et son fils. Milly est juste venu vous dire que le goûter est prêt, Messieurs.

- Merci Milly, nous arrivons tout de suite.

L'elfe disparu comme elle était apparue, et Severus se remit debout toujours avec le petit garçon dans les bras.

- Allons te débarbouiller. Ensuite un ira prendre le goûter dans le salon. Toi et moi devons discuter.


Severus fulminait littéralement. Sa discussion avec Alessandre avait durer beaucoup plus longtemps que prévu, et avait réveiller en lui des pulsions meurtrières. Ces satanés moldus ne s'étaient pas contenter de battre l'enfant et de l'affamer. Non ! Il l'avait traiter comme un vulgaire déchet. Non seulement l'enfant avait dormi dans un placard à balai sur un matelas pourri, il n'avait en plus jamais pu prendre une douche ou un bain chaud. Ils ne lui avaient jamais acheter de vêtement à sa taille, se contentant de lui donner les vieilles fripes appartenant au cachalot qui leur servait de fils.

Il le manger faisait au sol, des restes comme un chien. Il devait s'occuper de certaines ménagères, et servait de punching-ball à son cousin et ses amis. Le pire c'est qu'il avait été payé pour s'occuper de lui. Tout les mois Dumbeldore leur versait 1000 livres pour subvenir aux besoin de l'enfant. En faisant un rapide calcul, il s'était rendu compte que c'est près de 54 000 livres qu'ils avaient reçu en quatre ans et demi. Et ces moins que rien avaient empocher l'argent sans le moindre remords, et n'avait rien fait pour lui. Et tout cela pourquoi ? Parce que c'était un sorcier. Ils lui disaient qu'il était un monstre, un être anormal qui ne méritait rien. Et l'enfant avait fini par y croire.  

Mais c'était terminer. Non seulement ces immondices allaient rendre tout l'argent qu'ils avaient volés, - oui Severus considérait cela comme un vol – mais il allait également leur faire passer l'envie de s'en prendre à nouveau à un enfant. Dumbeldore n'avait pas encore mis son plan les concernant en marche. C'était parfait, il allait de ce pas leur rendre une petite visite et leur donner une définition imagée du mot souffrance.


Ce soir là, à Privet Drive, des hurlements à réveiller les démons de l'enfer, retentirent pendant près d'une heure dans l'une des maisons. Et malgré les supplications et les appels à l'aide personne ne vint à leur secours, car personnes ne les entendaient. Une fois les représailles terminées , les mémoires furent en partie effacer et des faux souvenirs furent implanter afin de s'assurer que les tortionnaires d'un malheureux orphelin, n'oublient jamais à quel point ils furent cruels avec l'enfant. Et enfin, dans une banque de Londres, un compte épargne au nom de Dudley Dursley fut dépouiller des 54 000 livres qu'il contenait.    

      

Une famille inespérée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant