Une journée ordinaire

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Comme chaque matin le réveil sonna à 7h00, et comme chaque matin Simon se leva le premier pour aller dans la salle de bain pendant que je m'étirais longuement dans le lit. Puis j'attendis qu'il sorte de la salle de bain pour aller déjeuner. Comme chaque matin Simon bu un café et moi un peu d'eau pour se préparer à la chaude journée qui nous attendait. Avant de partir il retourna chercher,dans la chambre, ses documents pour le travail pendant que je l'attendais patiemment devant la porte.

Simon avait toujours été comme cela, toujours à avoir sa petite routine du matin, et malheur à celui qui venait le déranger ! Souvent il s'agissait du facteur, celui-là avait toujours la sale manie de venir sonner à la porte au lieu de mettre directement le courrier dans la boîte, et comme toujours c'était moi qui m'occupais de lui faire la leçon à chaque fois qu'il se trompait, Simon trouvait d'ailleurs que je le faisais très bien, alors il me laissait faire.
Simon travaille dans une grande entreprise d'électroménager, et plus spécialement dans les bureaux, là aussi il ne change pas souvent d'habitudes, toujours devant son écran, à gérer le site internet de l'entreprise. Quant à moi, je ne travaille pas, je reste le plus souvent à la maison après avoir dit au revoir à Simon devant le portail avant qu'il monte en voiture. Je sors souvent voir des amis durant la journée, ça m'occupe un peu, je m'ennuie moins. Le midi c'est Natacha qui vient manger avec moi à la maison. Je ne l'ai jamais vraiment apprécié, mais c'est une vieille amie de Simon, alors j'essaie de la supporter comme je peux.
Un jour, en rentrant d'une balade entre amis, j'ai vu que les affaires de Natacha étaient posées sur la table, et que les pantoufles de Simon n'étaient plus là, il était donc déjà rentré. J'ai ensuite entendu du bruit à l'étage, je suis alors monté, et j'ai vu que la porte de la chambre était entrouverte, je suis donc entrée. Ils étaient deux dans le lit, Natacha et lui, l'homme de ma vie qui caressait une autre que moi, mais je n'ai rien dit, d'ailleurs ils n'ont même pas fait attention à moi, ou alors ne m'avaient ils tout simplement pas vu... Bizarrement, je n'en ai pas vraiment voulu à Simon, mais depuis ce jour je méprise fortement Natacha, malheureusement, elle n'a pas l'air de s'en apercevoir.

Simon redescendit quelques secondes après, il avait une grosse pochette dans une main et les clés de la maison et de sa voiture dans l'autre. Il ouvrit la porte, me fit une petite caresse sur le visage et parti. Je n'aimais pas vraiment me retrouver seule à la maison, heureusement j'allais retrouver mes amis dans peu de temps.
Vers 9h00 j'étais déjà arrivée en ville, et j'attendais près du magasin DOGGY&Co. Comme toujours, c'est Fiona qui arriva la première. Toujours aussi mélancolique que d'habitude. Je connais Fiona depuis longtemps, je connais sa vie par cœur, je sais pourquoi elle semble toujours triste. Cela fait un an, jour pour jour, qu'elle n'a pas vu ses petits, deux jumeaux. Michael, l'homme qui, avant, l'accompagnait souvent en ville, les avait enlevé à l'âge de trois mois, puis avait abandonné Fiona dans sa profonde tristesse au même moment. Depuis elle vit chez Adam, lui, avait vu un de ses petits se faire renverser par une voiture, il était mort sur le coup.
« - Salut Fiona ! Comment vas-tu ?
- Toujours pareil ... mais c'est pire aujourd'hui...
- Je suis désolée... Et sinon, comment va Adam ?
- Il va bien, il essaie de m'aider à me sentir mieux.
- D'accord, ne t'inquiètes pas ça ira mieux un jour.
- Je l'espère Bella, je l'espère vraiment... »
   Après deux bonnes heures passées à discuter avec Fiona et Aya qui nous avait rejoins après, je suis rentrée chez moi. Natacha allait bientôt passer.

   Pour une fois le repas s'est bien passé. En effet, Natacha était pressée et elle est repartie très rapidement. J'ai pu manger tranquillement et dormir sur le canapé, allongée de tout mon long sur le ventre.
   Vers 18h00, la voiture de Simon s'arrêta devant la maison. Je courus jusqu'à lui dès que la porte s'ouvrit, et je pris mon élan pour sauter dans ses bras.
« Oh ma Bella ! Viens dans le jardin »
Simon me fit un geste de la main et attrapa mon jouet préféré, une vieille balle de tennis, et me l'envoya aussi loin qu'il pu dans le jardin, et je me mis à courir de toute mes forces pour rattraper la balle avant qu'elle ne touche le sol. J'ai réussi mon coup ! Je courus donc dans le sens inverse pour redonner la balle à Simon afin qu'il puisse la relancer.
« Bien joué Bella ! Ça c'est mon chien ! »

Une journée ordinaire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant