22 ♢ Trouver la bonne route ♢

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En ce moment, Lana aimait plus que tout discuter avec Tony. Il l'a rassurait, il croyait en elle. Il était drôle, avait de la dérision, lui expliquait la physique des particules et la complexité de ses machines dans une simplicité enfantine, racontait des anecdotes comme un grand orateur, était aussi cultivé qu'une encyclopédie mais elle devait réfléchir, elle était perdue, il devait partir.

Mais pouvait il, finalement, lui montrer le chemin ?

- Tony, il faut que tu partes.

Il se leva du canapé, le regard assuré.

- Non, je t'ai dis que je te protégeais, surtout dans l'état dans lequel tu es. Je reste. C'est non négociable.

Verres à la main, Lana s'approcha de lui à pas rapides.

- Mon état ? T'entends quoi part là ? Tu te prends pour qui ?! Je sais m'occuper de moi, ca fait un moment que je vis seule, je ne suis pas une gamine.
- En te bourrant la gueule tous les jours pour oublier ta solitude ? Sérieusement, Lana ! T'aime pas ta vie, tu t'enfonces !

C'était les paroles de trop.

Ces phrases comme jetées à son visage on eu l'effet d'une réelle gifle, comme si elle s'en rendait vraiment compte une fois pour toute.
Elle allait mal et c'était tout.

- Pff, connard...

Lana secoua son visage de droite à gauche, dégoutée, vexée.

- J'essaie de t'aider, de te sortir de là !
- En m'envoyant à la gueule que je suis une merde ?!
- Je n'ai pas dis ca !

Ses sourcils se fronçaient de plus en plus jusqu'à former une ride sur son front lisse. La vérité frappait sur elle comme la foudre. Elle était tombée trop bas pour se débrouiller seule, et pour elle, c'était inconcevable. Elle voulait, devait même, être totalement indépendante et ce n'était désormais plus possible, elle crevait à petit feu, voilà qu'elle en prenait conscience ce soir, grâce, ou à cause, de cet homme.

Pourtant, au fond d'elle, elle criait à l'aide, encore et toujours, et qui est aussi mieux placé aujourd'hui que Tony afin de lui venir en aide ?

- Lana, arrête de te détruire, je.. -

Elle bouillonnait intérieurement, et ses derniers verres prenaient totalement possession d'elle.

Elle regarda les deux récipients qu'elle tenait toujours entre ses mains et dans un élan de colère, elle jeta le contenu du verre de sa main gauche au visage d'un Tony, ébété et surpris. Le vin s'était étalé sur l'entièreté de son visage, et dégoulinait en grosses gouttes, tâchant son joli t-shirt blanc de belles traînées colorées. Lui, pourtant, ne bougeait pas d'un milimètre, sauf sa langue qu'il sorti afin de lécher les comissures de ses lèvres.

Face à cette scène, plutôt risible d'un point de vu extérieur, Lana fût, en fait, quelque peu soulagée et ne pu s'empêcher d'étouffer un rire entre ses doigts qu'elle porta à sa bouche, puis s'asseya tranquillement sur le canapé, jambes croisées, en sirotant son verre, les yeux rieurs.

Sans un mot, Tony se dirigea vers la petite salle de bain au fond du couloir. Il ressorti aussitôt, propre et torse nu, pour le plus grand plaisir des yeux de Lana qui le reluqua volontier.

Il s'approcha ensuite de la jolie blonde et se mit accroupi, face à elle, les mains sur ses genoux nus. Ce contact dessina une légère chaire de poule sur sa peau porcelaine, elle frissona en regardant ce bel homme devant elle, rassurée qu'il ne soit visiblement pas remonté contre elle après son geste.

- Écoute, Lana. Je sais, tu as et as eut, une vie difficile et depuis que j'ai croisé ta route, je n'ai qu'une envie, c'est de t'aider, de te montrer le bon chemin et je n'ai pas envie d'abandonner, quoi qu'il arrive, je ne veux pas quitter ta route, je.. Je ne peux pas, c'est comme ca, ca ne s'explique pas. Je ne veux pas te voir te détruire comme ca, c'est sûrement mon âme de super héros philanthrope qui parle mais pour l'amour du ciel, laisse moi t'aider, tu n'es plus seule maintenant...

| Iron Heart |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant