25 ◇ Le pensionnat ◇

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Plus les minutes passaient, plus Lana devenait anxieuse, au bord de la crise de nerf et la douce compagnie de Tony devenait insuffisante, voire inexistante. Elle était tout sauf sereine, son cerveau ne cessait de penser au pire.

- On arrive dans moins d'une heure. Tony, avec retenue, s'approcha d'elle, s'accroupie à sa hauteur, tandis qu'elle, fixait encore le sol gris, les cheveux dans les yeux, froide comme un roc, ses méninges se dandinant à mille à l'heure non-stop. Ce n'était pas dans ses habitudes d'être submergée par ses émotions, au point qu'elle ne savait plus comment faire face à elle même, c'est comme si elle ne se connaissait plus à cet instant précis. Elle était perdue, absente, tout son système avait bugé, à croire que seul un expert pouvait résoudre le problème.

- Je te le répète, on peut faire dem-..

- Non, Tony. On y va. Si tu me le redis encore une fois, je te jure que je te fracasse.

Il soupira doucement, impuissant face à sa détermination sans failles, et quasiment sûr qu'il allait finir par se prendre un pain en pleine mâchoire. Sa conscience lui rappelait sans cesse qu'il ne devait agir sans sa fidèle équipe, il était tiraillé entre suivre les valeurs de la jolie blonde et son esprit qui lui criait de la jouer de manière plus sécurisée avec ses alliés. Il avait peur que cette action lui attire les foudres de ses coéquipiers. Il s'en fichait, rien ne comptait plus que de protéger cette femme spectaculaire qui la touchait tant, au potentiel énorme pour les Avengers, et les pierres aux pouvoirs incontrôlables.

Tony, du bout de son index, dégagea le visage terne de Lana en poussant une mèche blonde jusqu'à son oreille, caressant sa joue d'une douceur aussi pure que sa sincérité. Et enfin, elle enleva ses yeux autant lourds que ses maux du sol pour les accrocher à ce qu'elle pouvait encore : le visage inquiet de Tony. De leur proximité, il pouvait entendre son cœur battre à tout rompre, et sentit le siens se briser.

Entre eux, un lien unique se créait indéniablement, encore trop frais pour pouvoir être expliqué par n'importe quel adjectif du monde.

***

C'était enfin l'heure tant redoutée pour Lana. Après avoir fait atterrir le jet dernier cri avec option camouflage, dans une base de mèche avec le schield, loin des regards tout aussi indiscrets que discrets, Tony et Lana se dirigeaient à présent en voiture coupée sport près du lieu

Le pensionnat. 

Le trajet se fait dans un silence qui empestait la puanteur de l'angoisse, comme s'ils étaient tout les deux bons pour l'abattoir.

Comment allaient-ils s'y prendre une fois là-bas ? Entrer et tout casser, prendre la pierre du temps et partir ? Sûrement pas.

- Je ne reconnais presque rien de la ville, pourtant ça ne fait pas si longtemps que ça que j'en suis partie si on y réfléchi bien. Et c'est pas comme si je sortais beaucoup à ce moment là. J'ai sûrement essayer d'effacer le plus de souvenirs possible de mon esprit. Avoua Lana, pensante.

- C'est un point positif alors.

- Gare toi ici, ce n'est plus très loin.

Tony s'exécuta. Une fois le moteur éteint, il se tourna vers Lana.

- Alors, petites règles avant de commencer. Son index pointé vers l'avant lui donnait l'air d'un professeur disputant un élève capricieux.

- Je t'écoute. Lana se renfonça dans son siège, bras croisés, regard fixe, à l'écoute, comme ci elle était punie.

- Déjà, de un, on repart quand tu veux. Lana leva les yeux au ciel, excédée au possible de cette phrase qui ne lui rendait pas service. Ensuite, je ne veux pas que tu te mettes en danger, pour n'importe quelles situations. Je veux que tu fasses attention à toi, peut importe ce qu'il se passe, c'est clair ? Si tu le fais, je le fais. OK ?

| Iron Heart |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant