10 ♢ Visite Surprise ♢

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Lana se dirigea à pas de loup dans son salon, attentivement, elle regardait partout autour d'elle. Rien. Pas un bruit, mise à part la télé qui bredouillait un charabia inintéressant à propos des dernières tendances politiques.

- Je deviens folle ou quoi.

Elle s'asseya sur son canapé. Elle regardait l'écran de sa télévision sans vraiment le regarder. Elle se concentrait surtout sur chaque bruit, chaque son.

- Ding dong ! -

Son coeur sauta dans sa poitrine. Elle était à fleur de pot, oui c'est ca, elle devait juste se reposer, c'est tout.

Elle ouvrit la porte, et découvrit son - ravissant - voisin de pallier qui se tenait face à elle, une main dans la poche de son jeans moulant et l'autre appuyée sur le mur.

- Euh.. Bonsoir, excusez moi, vous auriez un tire bouchon à me prêter s'il vous plait ? Je viens de casser le miens, une bouteille de vin sait se montrer récalcitrante parfois...

Il souria, gêné.

- Je vais vous chercher ca, je reviens.

Après un sourire commercial qu'elle effaça aussitôt le dos tourné, elle alla dans sa cuisine, attrapa d'une main molle un vieux tire bouchon qui traînait là,  heureusement qu'elle en avait deux, pensa t'elle.
Elle revenait devant son voisin quelques secondes plus tard, tandis qu'il affichait un sourire satisfait.

- Merci ! Vous sauvez mon rancard !
- Je rêve..., pensa t'elle, pour finalement dire poliment : Je vous en pris.
- Au revoir, passer quand vous voulez, vous serez la bien venue.
- Merci, au revoir.

Lana était déconcertée par ce mec qui déployait ses grands airs tel un paon pavanant ses couleurs devant chaque femelle qu'il croisait. Il était superficiel ce voisin, mais elle y était habituée, depuis qu'elle habitait ici, il trouvait toujours un prétexte pour se trouver sur son pallier.

Lana claqua ensuite la porte en tournant aussitôt les talons et en roulant des yeux.

Après avoir fait deux pas, elle sentie comme une présence derrière elle. Elle se retourna et son esprit ne la trompait pas elle le savait; quelqu'un, habillé de noir de la tête au pied, avec une cagoule qui ne laissait entrevoir que deux yeux bleus, allait se ruer sur Lana, couteau en main.
Ses pressentiments, ne la trahissaient jamais, elle en était sûre.

En une micro seconde, son cerveau lui dicta exactement les gestes qu'elle devait faire pour se sortir de là. Elle s'abaissa juste avant que l'inconnu ne la frappe de manière à se jeter sur lui en lui empognant le torse de tout son poids, de façon à lui couper le souffle à cause du choc sur son plexus.

Tout les deux tombèrent alors à terre dans un cri de douleur commun.
Le couteau, les rejoignit, se retrouvant sur le carrelage froid de la cuisine dans un bruit métallique insupportable qui résonnait dans l'appartement.

Lana et l'inconnu luttèrent l'un contre l'autre, en s'échangeant des coups de poings, à l'unisson.
L'inconnu reste silencieux, juste ses yeux plissés trahissaient la faiblesse qui s'insinuait dans son corps, alors que Lana, elle, étouffait des cris, ce con lui faisait mal, il appuyait méthodiquement sur ses anciennes blessures et lui tirait les cheveux avec plaisirs.

Lana tendis sa main et cherchait en tatant sur le sol chaque centimètre à la recherche du couteau, mais rien y faisait, sa force s'épuisait, de plus, en un geste surprenant de force, l'inconnu poussa Lana qui tomba sur le dos, écrasée sur le sol dur. Une douleur dansa tout le long de son corps. L'inconnu en profita alors pour se relever et se pencha pour attraper le couteau, d'une main fine et rapide.

Lana resta quelques secondes au sol, un peu sonnée, elle devait réagir, il le fallait, sinon elle allait se faire planter. Et là c'était comme une évidence, une étincelle dans son esprit. Elle était sobre. Sa magie devait alors marcher.

Elle se concentra, tout en étant au sol, fit des gestes avec ses mains, les doigts tendus mais rien ne se passait, elle recommença, encore, le stresse montait. L'inconnu avait réussi à se saisir du couteau et s'approchait dangereusement de Lana, complètement déterminé, avec un sang froid digne des plus grands tueur à gage. Lana savait très bien ce qu'il ressentait. Elle savait surtout, qu'elle devait l'arrêter, sinon elle y passerait, c'était sûr.

Juste quand l'inconnu se retrouva au dessus de Lana, pointe de la lame vers l'avant, elle réussis à faire sortir sa magie, elle créa des lassos orangés, brillants, qui allaient directement s'entourer autour des poignets de son assaillant, stoppant son geste. La pointe du couteau n'était plus qu'à quelque centimètre du visage de Lana.

- Putain, merci mon dieu j'ai réussi ! C'est vrai que c'est utile cette magie ! Pensa t'elle, excitée, remplie d'adrénaline.

Lana tira d'un coup, surpris, l'inconnu fit tomber son arme. Lana se releva et jouait des mains afin de diriger sa magie, elle tenta d'enlacer son agresseur mais celui ci se débattait énormément. Épuisée, contrairement à son invité, Lana lâcha prise. Alors elle se retourna, attrapa le couteau à ses pieds et courru s'enfermer dans la chambre. Juste un moment de répit, il le fallait. Elle devait respirer, son coeur s'emballait trop. Elle était plus endurante avant, qu'est ce qu'il lui arrivait aujourd'hui ?

- Putain... c'est quoi ca... Souffla t'elle entre deux inspirations.

L'air se glissait difficilement dans ses poumons. Elle entendait l'inconnu frapper derrière la porte. Il espérait la défoncer, jugea t'elle . Puis plus rien. Et un bruit de verre cassé.

- Il fait quoi ce con... Bordel.

Lana, effaça des perles de sueurs de son front, remit ses cheveux en place et sentie à son oreille le petit objet que Stark lui avait donné.

- Mais oui !

Elle l'avait oublié, ce produit était tellement fin et léger qu'il paraissait invisible. Un bijou technologique. Elle appuya au centre sur le petit bouton et quelques secondes plus tard la douce voix suave de monsieur Stark glissait doucement dans son oreille.

- Mademoiselle Anderson. Déjà un appel, que puis je faire pour vous ?
- Monsieur Stark, s'il vous plait, quelqu'un veut me tuer, venez chez moi et apportez mon putain de katana !!
- J'arrive.

Son ton était grave et sérieux, elle savait qu'il serait là en un rien de temps et que tout irait mieux.

- Je vous hais, Stark, de ne pas m'avoir donné mon katana plus tôt. Chuchota t'elle.

Les bruits avaient cessé. Lana ne savait pas à quoi s'attendre. Alors elle profita de quelques minutes de calme, les yeux fermés, elle était impatiente de voir monsieur Stark.

Un bruit sourd la sortie de ses pensées, mêlé à des bruits de lutte. Elle respira profondément, une dernière fois et ouvrit la porte d'un grand coup de pied, l'inconnu se trouvait face à elle, pris en joue par Iron Man. Stark était enfin là.  Tout irait bien.

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