| Iron Heart |

23 ♢ Direction San Diego ♢

À la suite de cette danse de baisers langoureux, Lana ouvrit les yeux doucement, découvrant le visage de Tony, apaisé par le contact de leur bouche, de leur corps.

Le lendemain, elle ne se rappelait plus beaucoup de la soirée, après ces baisers, ils avaient dû aller dormir. Elle se réveilla seule dans son lit, un peu déçue de ne pas trouver son... son quoi d'ailleurs ? Amant ? Non, ils n'avaient pas couché ensemble hier soir, bien que leur corps s'attiraient véritablement comme deux aimants. Il était son patron ? Son collègue ? Son ami ? Son ange gardien ? Son mentor ?
Elle abandonna, elle ne savait pas.
Il était Tony Stark.
Elle était Lana Anderson.

Dans son appartement, elle fût surprise et attendrit de découvrir Tony, endormis sur le petit canapé du salon, en boule, sa veste de costume en guise de couverture. C'est à pas de loup qu'elle alla se débarbouiller en vitesse dans la salle de bain, puis préparer deux cafés, l'indispensable du matin. Le bruit de la machine extirpa Stark de son sommeil. Il cligna des yeux plusieurs fois en passant une main sur son visage fatigué.

- Bonjour.

Il avait la voix cassée, un point plutôt sexy que Lana nota inconsciemment dans un coin de sa tête.

- Bonjour, un café ?
- Avec plaisir.

Il saisissa la tasse que lui tendit la jolie blonde. Ils s'abandonnaient ensuite aux discussions futiles du matin du style 《 comment vas tu, bien dormis, pas trop fatigué ? 》.

- Pour être honnête, je ne savais pas que tu étais resté dormir ici, surtout sur le canapé, il n'est pas vraiment confortable, tu n'aurais pas dû...
- Je ne voulais pas déloger la reine de ses quartiers.

Ils riaient ensemble. C'était agréable, doux. Puis Tony reprit, soudain plus sérieux.

- Bon, le plan aujourd'hui c'est d'en trouver un, plan, justement.

Lana posa sa tasse dans l'évier et s'y appuya en croisant les bras, une habitude matinale qu'elle avait prise au fil des jours.

- Pour la pierre du temps ?
- Oui, il faut aller à San Diego, si elle y est toujours du moins mais avant il faudrait passer au labo pour que je récupère le traceur.
- On va là-bas et après... ? On leur casse la gueule un par un comme dans les films de ninja ?

Un regard complice accompagnait un doux rire que chacun éloquait respectivement.

- Bonne idée, mais non.

Les deux Avengers réfléchissèrent et s'assayairent autour de la petite table.

- Si la pierre se trouve au pensionnat, je peux jouer et mentir, faire croire que j'ai suivi les conseils d'Alice et que j'ai retourné ma veste, que je ne fais plus partie des Avengers, et que je veux continuer à travailler pour eux comme j'ai retrouvé Alice, comme au bon vieux temps, qu'est ce que t'en dis, Tony ?
- Pas mal, pas mal... Ce sera notre plan A. D'après ce que j'en sais, il y a 90% de chance que la pierre se trouve bien ici, donc je propose que le plan B soit qu'on avisera. De toute façon, on ne peut pas deviner à l'avance, donc pas le choix.
- Ok, j'te suis.
- Parfait.

Sourires complices, regards rieurs. Ils se faisaient confiance.

Après avoir vêtue sa -magnifique- combinaison, Lana et Stark se dirigeaient à présent vers le QG des Avengers, au bord de la voiture de Tony, et en une poignée de minutes, ils arrivaient au labo.

- On est d'accord, on y va seulement tout les deux, Tony ?
- Je garde l'équipe sous le coude si ca tourne mal.
- Très bien.

Lana regardait le génie s'affairer. Tony retournait quelques papiers, prototypes et autre bazar afin de retrouver le traceur qu'il avait mis au point pour retrouver les pierres d'infinités. Une fois l'objet trouvé, Stark enfila une tenue spécialement conçue afin que d'une simple pression de son doigt sur un bouton spécifique, son armure se déplie entièrement sur tout son corps. Vu de l'extérieur, il portait une tenue banale, insoupçonnable. Qui pouvait croire qu'une totale armure rouge à la pointe de la technologie se cachait là dessous avec un nombre incalculable d'options plus folles les unes que les autres ?

- C'est bon, je suis prêt.
- Je suis prête aussi.
- Tu te rends compte qu'on va traverser tout le pays ?
- Je sais, je sais.
- Alors, allons y.

Tony s'approcha d'elle et déposa une main confiante sur son épaule.《 Je suis avec toi, ca va aller, on va y arriver. 》Au fond d'elle, Lana se sentait anxieuse à l'idée de retrouver cet endroit qu'elle avait tant maudit et détestée.

Ils allaient ensuite emprunter un jet dernier cri ( qu'est ce qu'il ne l'était pas ici ? ) et s'envoler pour San Diego. Ils atterriront ensuite non loin d'où se situe la pierre afin de faire les kilomètres restant en voiture pour une meilleure insertion, jusque là, le plan était clairement défini.

Une fois bien installés, le voyage commençait. C'était le moment. Mais dans quoi Lana s'était fait embarquer ? Elle se posait milles questions: est ce que ca ressemble à l'exactitude de ses souvenirs gravés en elle ? Allait elle se retrouver de nouveau confrontée à Alice ? Qu'allait il se passer concrètement ?
Elle était pensive, elle détestait ca, ca donne envie de boire.

Ils étaient partis.

Le pilote automatique enclenché, Stark observait le visage assez peu expressif, presque figé, de la jolie blonde. Il savait que de retourner sur ces terres allait bouleverser trop de choses refoulés en elle, c'était inévitable. Ce sera dur, oui, mais ca fera l'effet d'une thérapie, faire fasse à ses problèmes pour qu'ils ne nous hantent plus, ou un peu moins et puis, il sera là, lui.
Pourtant, Tony se sentait heureux, presque chanceux même, de se retrouver pour une mission en duo, dans cet appareil avec elle et seulement elle, sa samouraï, comme il l'aimait l'appeler pour faire remonter les coins de ses lèvres roses en joli sourire lumineux d'authenticité. Il ne cesser de fixer son regard vide, son visage relâché, cherchant désespérément le meilleur moyen de lui faire penser à autre chose, de lui venir en aide. Il ne souhaitait que ça, finalement, c'était plus fort que lui, comme un appel du fond de son coeur qui lui ordonnait de l'aider, de porter le poids de ses épaules et de le jeter loin, loin dans la mer, dans le vent, dans un autre endroit, partout mais loin d'elle.

Putain qu'elle est belle, il pensa. Ca aussi, c'était plus fort que lui, sa beauté lui plaisait plus qu'il ne voulait se l'avouer.

Et soudainement, le regard bleu, glacial, de Lana venait se planter,  presque s'accrocher aux yeux de Tony, qui alors, s'arrondirent de surprise, entrecoupés de battements de ses cils noirs qui balayaient cet embarras.

- Alors, on arrive dans combien de temps ?

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