Chapitre 14 : Wilford

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Lorsque Wilford s'approcha des barreaux de la porte de notre cellule, Mark se recula, toujours dans la même position que depuis que l'homme avait pris la parole. Le bras gauche étendu à côté de lui horizontalement, m'empêchant de le dépasser, l'autre bras contre lui, à quatre-vingt-dix degrés, le poing serré, je m'accrochai légèrement contre sa chemise, tentant de me cacher de l'homme, tout en essayant d'y voir quelque chose.


S'accrochant contre les barreaux d'une main, son bras gauche le soutenant au milieu de la porte, Wilford se mit à rire, secouant sa tête de gauche à droite, le sourire au visage. Je me demandais bien ce qu'il y avait de drôle.


- Vous êtes vraiment mignon, tous les deux, finit-il par nous dire, nous regardant dans les yeux l'un après l'autre, le sourire aux lèvres.

- Qu'est-ce que tu nous veux ? De l'argent ?

- Je ne souhaite rien qui soit matériel, mon cher ami, lui avoua-t-il, avant de rejoindre ses bras derrière le dos, se penchant légèrement devant nous, son regard ne se décrochant pas de sur Mark.

- Alors, pourquoi nous faire captifs ?

- Je ne souhaite que votre compagnie, tout simplement.

- Notre compagnie ?! Dis-le tout de suite si tu souhaites nous torturer.


Wilford se mit à rire à nouveau et c'est en fouillant dans sa poche droite que son air changea. Il passa d'un air heureux à un air confus, désorienté. Lorsqu'il remarqua que sa poche de son pantalon était vide, il tenta de fouiller dans celle de gauche, mais il n'y trouva rien, une fois de plus. Il fit même le tour de ses poches arrière, mais le résultat restait le même. Je me demandais ce qu'il pouvait chercher aussi frénétiquement.


- Zut de zut ! Je dois l'avoir laissé là-bas, déclara-t-il, avant de se tourner à nouveau vers nous. Vous, vous restez-là ! Je reviens, dès que j'aurai mis ma main dessus.


Sans que nous pussions protester, il partit aussitôt, se mettant à rire dans sa course. Il avait vraiment l'air de s'amuser à être le méchant et à avoir des prisonniers à sa disposition...


- Ce n'est pas comme si on pouvait aller où que ce soit, finis-je par dire, sortant de ma cachette derrière Mark.

- On peut peut-être essayer de négocier notre liberté, suggéra-t-il.

- Négocier avec un meurtrier ? C'est nouveau, ça.


Je finis par regarder nos téléphones, qui étaient toujours à nos pieds, dans la cellule. Je les ramassai du sol et je donnai le téléphone de Mark à lui, gardant le mien dans mes mains. Je ne sais pas comment j'allais raconter cette mésaventure à ma mère. Puis, je vis Mark lancer son téléphone au sol, ce qui le brisa encore plus. Le téléphone se sectionna en plusieurs morceaux, en trapèzes et en triangles, les compositions informatiques totalement émiettées et dispersées sur le sol de béton de la cellule.


- Je ne sais pas si c'était une tentative de creuser un trou dans notre cellule pour nous aider à nous échapper ou si tu pensais pouvoir réparer ton téléphone avec cette technique... mais dans les deux cas, tu as totalement foiré, lui dis-je, regardant d'abord les débris de son téléphone au sol, avant de l'observer, lui.

Meet the Dark side (Markiplier/Darkiplier) (Tome 3) (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant