Meet the Dark side (Markiplier/Darkiplier) (Tome 3) (FR)

Chapitre 17 : Réunion familiale

D'un pas hésitant, je pénétrai dans la pièce où se retrouvait maintenant un cadavre et un demi-ange devant mes yeux. Je finis par ôter mes mains qui scellaient l'entrée de ma bouche, les déposant de manière délicate et très lente de chaque côté de mon corps, mon regard se baladant du corps au demi-démon pendant au moins trois fois. Il l'avait fait, il l'avait encore fait. Ce... meurtrier. Je ne m'imaginais pas William être capable d'une telle chose.

Et c'est lorsqu'il se retourna pour me regarder, le sourire lui traversant tout le visage, remontant presque à ses oreilles, que je sentis mon cœur se faire lourd. Comment pouvait-il avoir l'air aussi heureux et épanoui par la vie, alors qu'un vieil ami à lui, qui avait tenté de le tuer, mais surtout qui avait tenté de l'arrêter, était en train de se vider de son sang à quelques pas de lui.

- Lady Cassandra ! rigola légèrement William, ouvrant ses bras largement en s'avançant vers moi, prêt à m'enlacer d'un énorme câlin.

Je n'eus pas le temps de répliquer, ni même de bouger davantage, qu'il m'entoura de ses deux grands bras musclés, me surélevant du sol au même moment, avant de se mettre à tournoyer sur lui-même, pendant quelques tours, pour me déposer à nouveau au sol, sur mes deux pieds. Cependant, son étreinte contre moi ne s'était pas relâchée. Je tentai de me déprendre de son emprise, mais sans succès.

- L-La...dy... Cassandra...

Ouvrant les yeux subitement, regardant droit devant moi, je pensais avoir imaginé que c'était Abe, le détective, qui venait de m'interpeller. Malheureusement pour moi, ce ne fut pas une hallucination. Malgré le fait qu'il était mourant, que personne ne faisait rien pour l'aider à survivre ou à abréger ses souffrances... Il trouva la force tout de même de m'interpeller.

Cela surprit Will également, car ce n'est qu'à ce moment que son emprise se détacha presque entièrement de sur moi, se retournant vers la direction que je regardais en ce moment, afin de, lui aussi, voir Abe sur la chaise.

- Encore en vie ? demanda William, visiblement surpris.

- J-Je me demandais bien... pourquoi une... aussi... ravissante demoiselle... se tenait auprès d-de... c-ce meurtrier, finit-il par tousser, après avoir interpellé William de meurtrier de manière assez agressive.

- Ah, Abe, qu'est-ce qu'on s'est dit sur ces genres de noms absurdes ?

- La... ferm... Ahh !

Il avait l'air souffrant, et je ne disais pas seulement cela parce qu'il venait de se prendre la poitrine à deux mains... Je veux dire, il s'était quand même pris une balle au niveau du cœur. Je ne comprenais pas comment il n'en était pas mort sur le coup. Peut-être que la balle n'avait fait que ralentir l'inévitable ? Elle arrêtait peut-être progressivement les battements de son cœur, jusqu'à ne plus pomper le sang ?

Je ne sais pas pourquoi, mais je m'étais enlevée des bras de William, afin de m'approcher de Abe. J'étais debout, au-dessus de lui, et mon corps émettait un certain ombrage sur lui, le recouvrant de la tête aux pieds. Il me regarda, respirant lentement par la bouche, me souriant, un œil de fermé, comme s'il tentait de se donner le plus de concentration possible.

- Est-ce que l'on se connaissait ? me risquai-je à lui demander, pensant qu'il s'agissait peut-être d'un Ange du Royaume des Cieux, ou de toute autre entité du monde d'où je venais.