All Monsters Are Human (EN COURS D'ÉDITION)

chapitre 6

"On a deux vies, et la seconde  commence quand on se rend compte qu'on en a qu'une."

Confucius

*

Je n'avais pas vu Ashton de la journée. Je suis donc rentré plus tôt que prévu de chez moi, enfin... chez ma famille d'accueil. Il fallait que je réfléchisse à tout ça... A mes découvertes, à mon don qui était surnaturel ou je ne sais quoi. Il fallait que je réfléchisse également à qui il fallait que je le confie et à qui je ne devais pas le confier.

Ashton était le premier sur la liste qui pouvait savoir l'existence de mon pouvoir. Il était d'ailleurs le seul. Je ne sais pas, j'ai confiance en lui.Je m'attends à qu'il soit compréhensif et qu'il ne me considère pas comme un danger public qui pourrait terroriser tout le monde.

Ceux qui étaient sur ma liste noire étaient immédiatement Maria, Ryan et Patrick. S'ils savaient la moindre chose qui pourrait les nuire, ils me vireraient, voir ils me tueraient sur le champ. Peu importe la justice ou la sanction qu'ils méritent après cette violation, ils auront fait ce qu'ils rêvaient : Se débarrasser de moi.

Matin

11 septembre 2013. Patrick était déjà parti pour aller à un entretien d'embauche. Il était huit heures quinze. Maria était partie travailler, et Ryan était en retard en cours. Et moi aussi, d'ailleurs.

Je devais être en cours pour huit heures mais je ne m'étais pas réveillée, et Ryan devait sûrement avoir une excuse bidon pour sécher les cours. Faire semblant d'être malade était sa spécialité.

Je me levais sans me dépêcher. Je décidais donc d'aller en cours à neuf heures. J'irais clairement dire que je ne m'étais pas réveillée et que la nuit avait été courte.

J'allais directement à la cuisine et Ryan arrivait en furie pour voir ce que je faisais. Il restait un peu de café et un pancake qui traînait. Je décidais donc d'en faire mon petit-déjeuner. Je mangeais mon pancake a petites bouchées.

― Qu'est-ce que tu fais ?! s'exclama Ryan.

― Je mange. Ça ne se voit pas ? dis-je, d'un ton sarcastique.

― C'est mon pancake, couina-t-il.

Il m'agaçait déjà alors qu'il m'a échangé que six mots. Bordel.

― Ne me fais pas chier, Ryan.

― Et toi ne me parle pas sur ce ton, abruti, cria-t-il. Tu profites bien quand les parents ne sont pas là.

― Tu trouves que profiter c'est de me nourrir ?

― Parfaitement. Tu ne devrais même pas être là. Tu devrais être barré il y a longtemps de ça.

Garde ton calme, Luke.

― Je ne devrais même pas te parler, dis-je en commençant à quitter la cuisine. Ça me fout la nausée.

Je me dirigeais vers le salon pour aller prendre ma veste qui était sur le canapé. Je montais ensuite en haut enfiler un jean bleu marine troué au niveau de mes poches de devant et de mettre un t-shirt Red Hot Chili Peppers.

― Tu ne devrais même pas être ici, pauvre con, dit-t-il.

Cet abruti m'avait suivi comme un chien jusqu'à l'étage. Alors que je me coiffais vite les cheveux, il prenait un déodorant vaporisateur pour tenter de m'en mettre dans les yeux. Je lâchais un grognement et je tentais de le faire sortir de la salle de bain.

― Dégage, putain ! m'écriai-je.

― Tu mérites de crever de la même façon que tes parents, mange-merde, protesta-t-il.