All Monsters Are Human (EN COURS D'ÉDITION)

chapitre 2

"La force ne vient pas des capacités physiques, elle vient d'une indomptable volonté." Gandhi

*

Je sortais du cours d'espagnol. Je n'avais que trois heures de cours aujourd'hui. Alors que j'allais directement à mon casier sans demander rien à personne, voilà que je croise la bande à Billy Ross. Génial.

Billy, toujours le meneur, le quater back qui avait toutes les filles du bahut a ses pieds. Il était en couple avec la plus jolie fille du lycée. Elle s'appelait Elena. Elena Snell, plus exactement. Elle me plaisait depuis le début du lycée puisque c'est la troisième année consécutive qu'on se retrouvait dans la même classe. Elle sortait avec Billy depuis l'été, et il n'était pas avec elle, bien évidemment.

Billy s'approchait de moi dangereusement, alors que j'avais presque la tête fourrée dans mon casier. Il prenait ma tête et m'éloignait de mon casier avant de le fermer violemment. Le bruit attirait l'attention des autres. Ben bien-sûr. Billy Ross allait encore faire son spectacle intitulé : La rentrée, le meilleur jour pour emmerder Luke, le suce-queue.

― Salut, Hemmings, me dit-t-il, avec un sourire narquois. Je t'ai manqué pendant cet été ?

― Ross, dis-je posément, tentant par tous les moyens de garder mon calme.

― Ne m'appelle pas comme ça, et baisse les yeux.

Il croyait quoi au juste ? Que j'allais juste rester planté à l'écouter. Non. Je restais calme, posé, même si je sentais mon cœur battre à cent à l'heure.

― On ne me donne pas d'ordre, alors ne croit pas que tu vas m'en donner.

― Tu m'as dit quoi ?!

― Tu sais que s'en prendre au petit gringalet, ça ne fait pas de toi le mec le plus viril de la terre ? Justement, ça te rend encore plus pathétique que tu ne l'es déjà, lui crachai-je.

― Je vais te faire bouffer ma merde, Hemmings.

― Charmant. J'aimerais bien voir ça, lui dis-je avec un rire ironique.

Il passait à l'acte cette fois-ci. Je l'avais peut-être un peu trop provoqué. De toute façon, dès qu'on disait non à Billy Ross c'est sûr qu'on signait notre certificat de décès. Je l'avais tellement eut sur mon dos pendant mes années lycée que maintenant c'était une habitude de se faire humilier par lui devant tout le monde.

Il prenait ma tête et la claquait contre le casier. Étant donné que je ne savais comment me défendre je laissais faire. Le coup à la tête me faisait l'effet d'un choc et me faisait écrouler à terre, l'air tétanisé, anéanti. Alors que Billy s'amusait à me frapper dans le torse, je serrais les dents pour étouffer mes gémissements douloureux. Il frappait extrêmement fort, j'entendais des rires, des gens crier « baston », ou d'autres dire « fais-lui la peau, Ross ».

Luke, t'es vraiment une victime. Pauvre tâche. T'es vraiment une fiotte.

Billy continuait à me frapper violemment quand quelques professeurs arrivaient à l'endroit de l'incident. Je me mettais à fixer le plafond avec du mal, ma vision devenait floue. Je me mettais à fixer sans la moindre raison les spots de lumière situés au plafond froid et blanc cassé du couloir des casiers.

― Ça suffit ! Ross, ASSEZ ! cria un homme.

Billy arrêtait ses coups, j'avais presque cru que j'allais avoir une côte cassé. Ses coups étaient tellement forts et énergiques.

Alors que le professeur stoppait Ross de me frapper je serrais des dents une nouvelle fois et je fixais de nouveau les spots qui se mettaient à exploser les uns et les autres. Tout le monde se mettait à sursauter. Le choc était venu d'un coup. Bon sang.