Say it.

3.

Cela fait maintenant dix minutes que je fixe mon dressing dans l'espoir qu'une bonne fée marraine veuille bien en sortir et me transformer en une fille super canon que toutes les autres filles jalouseraient mais, comble du désespoir, cela n'arrive pas.

-          Ma chérie, dépêche-toi ou on va être en retard ! ma mère rentre dans le dressing et me met une robe noire et mes boots dans les mains, la voilà ma fée marraine !

Je crois que je ne mettrais plus jamais de robe, celle que je porte ne cesse de remonter ce qui m'agace au plus haut point. Je regarde mon visage dans le rétroviseur de la voiture pour m'assurer que le fond de teint ait bien caché mes cernes, hier j'ai regardé ma série jusque deux heures du matin pour me réveiller à sept, mauvaise idée Alex. Je sors en courant de la voiture quand je me rends compte que je vais être en retard au premier cours. Alyssa m'attend devant les portes du lycée.

-          Tu n'aurais pas dû m'attendre Alyssa toi aussi tu vas être en retard !

-          On ne laisse pas une amie se taper la honte toute seule devant toute la classe parce qu'elle est en retard !

Décidément, elle est parfaite comme pote. Je lui prends le bras et nous courrons jusqu'au deuxième étage pour éviter un retard et avec une chance inouïe, on arrive tout juste à temps. Je commence à m'assoupir quand le prof ouvre la bouche pour nous parler de Zola et de ces fabuleux romans, j'ai bien essayé un jour de lire Nana mais les prostituées ce n'est pas mon truc. Quand je tourne la tête vers Alyssa je glousse en m'apercevant qu'elle s'est endormie la bouche ouverte et ses cheveux bleus éparpillés sur la table. La sonnerie qui indique la fin du cours nous réveille, moi et Aly, de notre profond sommeil mais au moins j'ai pu rattraper un peu ma nuit, c'est déjà ça.

-          On n'a pas cour de neuf à dix heure, tu veux qu'on aille où ? me demande Aly en baillant.

-          Eh bien d'abord on va aux casiers pour poser nos classeurs de français et après on ira la où nous mènera la vie !

-          En route capitaine !

En rentrant dans le couloir des casiers Alyssa glisse et tombe au sol, j'éclate de rire et elle en fait de même.

-          Arrête Alex ! Ce n'est pas drôle du tout ! pourtant elle continue de se tordre de rire quand on arrive devant mon casier.

Je fini par retrouver mon code quand une main s'abat sur la porte de mon casier, je me retourne et me retrouve devant Liam.

-          Tiens, il me tend un bout de papier avec son numéro écrit dessus.

-          Non merci, je n'en veux pas.

-          Il va bien falloir pourtant, je te rappelle qu'on a un exposé à faire.

Il me fixe avec ses grands yeux bleus, c'est vrai qu'ils sont beaux, quoi ?! Non mais ça ne va pas Alex ! Je lui arrache son papier des mains et il me regarde partir avec Alyssa.

-          Il est vraiment beau quand-même !

Cela fait maintenant quinze minutes que nous sommes assise sur la table de la cour et Alyssa n'arrête pas de parler de la beauté de Liam. Je roule des yeux avant de la stopper.

-          Cesse de parler de cet abrutit Aly ! Déjà que je vais devoir travailler avec lui seule pendant je ne sais pas combien de temps, rien que d'y penser j'ai la nausée.

-          Je t'envie tellement, je veux bien prendre ta place Alex !

-          Malheureusement c'est impossible.

Nous finissons par parler de séries et on se rend compte qu'on à la même passion pour The Walking Dead, la meilleure série du monde. Alyssa me fait la liste de tous les personnages qu'elle adore et je rigole de bon cœur quand elle me dit qu'enfant elle adorer chanter à qui voulait l'entendre la chanson d'Hakuna matata dans le Roi Lion. Je fini par lui avouer que, pour ma part, j'avais un faible pour Aladdin et que je rêvais de m'envoler sur son tapis volant et elle pleure de rire.

-          Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas autant rigolé, me confit-elle après s'être calmée.

-          J'ai un don pour faire rire les gens je crois.

Elle confirme mes dires et on se lève pour allez en cour, moi de mathématique et elle d'art.

Je m'assoie à contre cœur à côté de Liam et place un classeur entre nous pour l'empêcher de m'embêter mais manque de chance, le classeur ne l'arrête pas. Cela fait dix minutes qu'il s'amuse à tailler son crayon pour m'envoyer les épluchures au-dessus classeur. Je décide finalement de me défendre et de lui jeter des bouts de gommes, il a l'air de comprendre que c'est énervant puisqu'il arrête de lancer ses morceaux de crayon. Le cour fini, je me rends compte que je n'ai toujours absolument rien compris aux maths. Quand je me lève je sens comme une déchirure à l'arrière de ma robe, OH MON DIEU PAS ÇA ! Eh bien si, je remarque qu'un fil de ma robe s'est coincé dans la chaise, je dois avoir les fesses à l'air en ce moment.

-          Ben alors Peter, on à chaud à ce que je vois !

Je me retourne et fait un doigt à Liam avant de prendre mon sac et de m'enfuir en courant rejoindre Alyssa et en essayant de couvrir le trou à l'arrière de ma robe, j'adore ma vie.

Après avoir trouvé Aly j'appelle ma mère pour qu'elle vienne me chercher, et mince elle travaille !  Comment je vais faire ? Je ne vais quand même pas me balader à moitié à poils dans tout le lycée quand même ! En plus de ça, Alyssa m'abandonne pour aller en cour et je me retrouve seule devant le lycée, la main sur mon derrière pour cacher le désastre.

-          Un problème Peter ? je me retourne et vois que Liam se tient devant les portes du lycée avec un sourire narquois sur les lèvres.

-          Laisse moi tranquille Carter, à moins que tu sois dieu et que tu puisses accomplir un miracle pour m'arranger ça.

-          Eh bien je ne suis pas Dieu, ou peut-être bien que si après tout, mais j'ai une voiture.

-          T'as une voiture ? je suis étonné qu'à dix-huit ans il en possède déjà une.

-          Ça t'étonne ?

-          Non, je ne veux juste pas me retrouver dans la même voiture que toi.

Cependant je me rends compte que je n'ai pas le choix si je veux éviter qu'on se moque de moi tout le reste de la journée. Je pousse un juron et le regarde.

-          Bon OK, de toute façon je n'ai pas le choix, il me regarde avec un air victorieux.

-          Allez vient ma voiture est garée sur le parking.

Il descend les marches et je le suis sans trop de motivation.