Chapitre 4

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Hey les filles! D'habitude j'écris rien mais ça fait un moment que j'ai pas posté donc je vous dois une explication... Enfaite mon téléphone m'a lâchée y a 3 jours environ et je me souvenais plus de mes identifiants (celles qui m'ont sur snap c'est aussi pour ça que je n'envoie plus rien). Là je suis sur ordi et je publie le chapitre 4 même si j'ai pas fini le 5 pour me faire pardonner mdrr merci beaucoup à celles qui me suivent et votent pour mon histoire ça fait vraiment plaisir. Bref je vous soûle pas plus longtemps bonne lecture <3 (je sais pas du tout comment sera la mise en page j'espère que ça passera).

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Je marchais lentement vers le lieu de livraison, capuche sur la tête pour cacher un maximum mon visage.
Je n'étais pas totalement remis de l'événement précédent, l'image de cette fille tournant en boucle dans mon esprit. Je ne me souvenais pas l'avoir déjà vue auparavant. C'est normal vous me direz, dans une grande ville on ne peut pas connaître tout le monde. Mais cette fille ne me disait vraiment rien, s'en était presque perturbant. De toute façon cela ne servait à rien de me fatiguer le cerveau, je ne la reverrai jamais. Du moins je l'espérais pour elle, car si je la revoyais avec toujours cette même odeur qui me hante sur elle et ce visage hypocrite, pas sûr que je parvienne à me retenir comme je l'avais fait aujourd'hui.

J'approchais de l'emplacement du rendez-vous. La nuit commençait à tomber, enveloppant de sa noirceur peu rassurante le quartier défavorisé. On pouvait apercevoir ici ou là une personne rentrant chez elle ou se rendant à la mosquée - je le devinais grâce aux qamis blancs typiques des hommes musulmans -  pour la prière du soir. Je n'étais pas arabe, encore moins musulman, je n'avais tout simplement pas de religion mais je m'y connaissais un minimum, vivant en France depuis toujours. En dehors de ces rares personnes, seules quelques voitures passaient rapidement, fuyant la nuit qui s'installait doucement. Les quelques lampadaires encore fonctionnels commençaient à s'allumer, accompagnés de grésillements témoignant de leur mauvais état.
19h29.
Je m'engouffrai dans la ruelle sombre qui s'avéra être une impasse. Je m'approchai de la cachette, une simple benne à ordures vide, et je m'apprêtai à l'ouvrir lorsqu'un bruit de verre brisé me fit sursauter. Je tournai ma tête précipitamment vers l'origine du bruit mais je n'aperçus - non sans mal avec le faible éclairage d'un vieux lampadaire qui n'arrivait pas au bout de l'impasse - qu'un pauvre chat errant s'étant lui-même fait peur en renversant une bouteille d'alcool vide qui se brisa. Je m'arrêtai quelques secondes pour calmer mon cœur qui s'était emballé sous l'effet de la surprise. Je me surpris avec ma main droite dessus, que j'avais certainement posée automatiquement sous le feu de l'action. Une fois mon pouls stabilisé, je voulus ouvrir  une nouvelle fois la benne mais je crus apercevoir une ombre. Je me retournai rapidement, scrutant la rue d'un œil attentif, mais je ne vis rien. Ce n'était décidément pas mon jour, la fatigue que j'avais emmagasinée durant la journée me jouait forcément des tours. J'ouvris pour la troisième fois la benne, j'y posai le sac mais lorsque je voulus récupérer l'argent je n'en vis pas. Je sentais les problèmes arriver... Je tâtai une nouvelle fois le fond obscur mais, hormis le sac, il n'y avait rien. Je m'apprêtai à le reprendre et m'en aller pour annoncer au "boss" la situation mais je sentis soudainement un coup violent sur le côté gauche de ma tête. Le choc me fit perdre l'équilibre et je m'effondrai. Je portai ma main à mon crâne et je sentis une substance poisseuse, avec son odeur métallique que trop familière, s'y répandre. J'avais la tête qui tournait et il me fallut un moment pour retrouver mes esprits. Lorsque ma vision devînt nette, je levai la tête pour voir l'origine de ce choc. Devant moi se tenait un homme cagoulé, de ma taille à première vue, plus âgé que moi, avec une... une batte de Baseball à la main?! Mais c'était quoi son problème?! On pouvait voir qu'elle était légèrement déformée, dû aux nombreux chocs qu'elle avait dû recevoir, des traces de sang séché ornant le tout. Je plaignais intérieurement les pauvres personnes  à qui ce sang appartenait. Elles avaient dû morfler... Bref, il fallait que je me ressaisisse rapidement si je ne voulais pas finir dans le même état. L'homme à la carrure imposante se tenait toujours face à moi, me fixant de ses yeux sombres glacials. On devinait, à travers les petits trous accueillant les globes oculaires, le début d'une cicatrice qui se prolongeait sûrement sur l'arcade sourcilière. Cette cicatrice donnait un air encore plus effrayant à cet homme qui ne me fit pas flancher pour autant. Je me relevai lentement, de peur d'avoir des vertiges sous la précipitation, et je lui fis face. Il fallait que je lui montre que je n'étais pas impressionné. Il ne me quittait pas des yeux, j'aurais pu trouver ça ridicule si je n'avais pas été dans cette situation, désarmé et en position d'infériorité. Car oui, je n'avais pas eu le temps de récupérer l'arme du sac puisqu'une certaine personne m'avait assommé avant que je ne puisse comprendre ce qu'il se passait. Pendant mon moment de faiblesse, il en avait profité pour récupérer le sac et le tenait désormais sur son épaule, au même emplacement que moi plus tôt. Son comportement m'intriguait tout de même, il n'avait toujours pas bougé alors qu'il aurait pu s'enfuir avec le sac depuis un moment. Une idée peu rassurante me traversa l'esprit, attendez-t-il quelqu'un? Sa position donnait l'impression qu'il me bloquait le passage. En effet, il était dos à l'entrée de l'impasse, face à moi, ce regard effrayant ne me quittant pas des yeux et ses bras contractés le long de son corps, comme s'il attendait que je fasse un faux pas pour me sauter à la gorge. Je décidai de rompre le silence, une fois mes idées bien en place, tout en me massant la tempe endolorie qui m'annonçait une longue migraine.

- Je peux savoir t'es qui? Et puis... J'eus un léger vertige mais je me ressaisis Pourquoi tu m'assommes? Tu sais pas communiquer comme tout le monde ou tu parles qu'avec les coups?

- Contente toi de la boucler et d'attendre.

Attendez quoi? Il se foutait de moi j'espère?

- Euh... C'est une blague? Non parce que si jamais t'avais pas remarqué c'est mon sac que tu tiens là donc rends-le moi et bouge d'ici si tu veux pas avoir plus de problèmes que t'en as déjà.

L'autre ne répondait pas, comme si mon monologue ne lui était pas adressé. Ce qu'il pouvait m'énerver à me prendre de haut.

- Eh je te parle! Non seulement vous payez pas mais en plus vous gardez la marchandise?! Ça va je vous dérange pas? Vous voulez pas que je vous montre l'emplacement de notre stock aussi temps qu'on y est? Comme ça vous irez vous servir directement, ça ira plus vite non?

- Bonne idée. J'en parlerai au chef, tu seras peut-être moins inutile que t'en as l'air. Maintenant tu fermes ta gueule avant que je t'explose la mâchoire pour de bon.

Je commençais à réellement bouillonner de l'intérieur. J'avais essayé la solution pacifique mais ça n'avait pas marché. Pas de soucis. J'en avais affrontés des plus grands et baraqués. S'il voulait jouer à ça il serait servi.

- Bon j'ai essayé le dialogue mais visiblement ça marche pas. Maintenant tu me rends tout de suite ce putain de sac ou je me retiendrai pas plus longtemps.

Il me jeta un regard méprisant et je vis un rictus se dessiner sur ses lèvres.

- Joue pas aux durs petit, à la fin t'assumeras pas et c'est ta mère qui devra te panser pendant que tu sécheras tes larmes.

Ce fut le mot de trop.

Ma Rédemption [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant