Je ne savais d'où me venait cette force.
C'était peut-être dû à l'adrénaline, mais cela faisait bien cinq minutes que je ne cessais de lui asséner des coups plus puissants les uns que les autres. Je libérais ma rage dans chacun d'entre eux. Je la laissais s'exprimer, prendre le contrôle et amocher progressivement mon adversaire. Ce dernier ne s'attendant pas à une telle agressivité de ma part, il n'eut pas le temps de réagir. Je l'avais plaqué au sol, lui faisant lâcher sa batte, non sans me prendre quelques coups dans la volée, et je l'enchaînais sans scrupules depuis un moment. Pourquoi en aurais-je? Je lui avais pourtant bien fait comprendre qu'il fallait qu'il cesse son jeu. Son erreur fut de me sous-estimer. Être trop sûr de soit n'apporte jamais rien de bon, j'avais fini par l'assimiler durant mes longues années à pratiquer de la boxe. Il avait touché une corde sensible, s'aventurant par la même occasion sur un terrain glissant. Il était finalement tombé.Je n'arrivais pas à m'arrêter, mes poings se succédant sans une minute de répit pour l'assaillant. Pouvions-nous toujours parler d'assaillant dans ce contexte? Il était celui qui subissait mes coups alors qu'il aurait dû être l'agresseur. Au bout d'un moment, je ne saurais dire combien exactement, sûrement moins de cinq minutes, je fatiguais sérieusement. Mais là n'était pas le problème. L'homme contre qui je me battais ne bougeait plus. Le stresse monta rapidement. Je me levai de ma position et tentai de le secouer légèrement. Un mort aurait été plus réactif. La panique prit d'un seul coup possession de mon corps. Je me dépêchai de tâter son pouls tout en essayant d'atténuer les tremblements qui s'emparèrent de mon être tout entier. Après quelques secondes, je réussis à percevoir les battements certes faibles mais bien présents de son cœur. La pression redescendit instantanément, me provoquant une chute de tension qui m'obligea à prendre appui sur la benne. Je jetai un regard furtif aux alentours et remarquai qu'il faisait déjà nuit noire. L'homme se serait-il moqué de moi en me faisant croire qu'il attendait des renforts? Peu importait, j'étais désormais seul, en plein milieu de la nuit, avec un sac plein de substances illicites, une arme et un blessé inconscient sur le dos. Le "boss" n'apprécierait pas du tout ça s'il l'apprenait. Mais plus important, comment allais-je rentrer chez moi sans être surpris par la police et risquer une lourde peine? Mon cerveau tournait à plein régime depuis quelques minutes mais la seule solution s'offrant à moi était d'abandonner le corps inanimé de mon agresseur. Cependant, je ne pouvais supporter l'idée d'avoir un mort sur la conscience s'il lui arrivait quelque chose dans son état. Il fallait que je trouve autre chose.
Alors que je m'apprêtai à sortir mon téléphone, qui vibrait depuis un moment sans que je ne m'en aperçoive, j'entendis une voiture freiner violemment à l'entrée de l'impasse. Je me retournai et vis qu'il s'agissait d'un fourgon noir aux vitres teintées. Il s'accordait parfaitement avec la couleur tout aussi sombre de la nuit, celle-ci étant désormais bien installée. L'homme à la carrure imposante ne bluffait peut-être pas finalement. La porte coulissante s'ouvrit et trois hommes descendirent. Ils portaient les mêmes cagoules que celle de mon agresseur, et l'un d'entre eux était également armé d'une batte usée. OK. Ils avaient vraiment un problème avec cet objet. C'était peut-être la marque de fabrique de leur gang ou quelque chose du genre mais je n'avais pas le temps de m'attarder sur mes réflexions. Il fallait que je trouve un moyen de fuir au plus vite. J'avais réussi à en battre un en le prenant par surprise mais je n'étais pas sûr de tenir plus de deux minutes avec ces malabars. Si je ne bougeais pas d'ici de suite j'étais mort. Je reculai tout en cherchant une solution autour de moi. C'était une impasse sans issue, comment allais-je m'en sortir?! Dans les moments comme celui-ci je regrettais vraiment la tranquillité de mon enfance. Celle avant qu' "il" ne change... Bon, ce n'était pas le moment de me remémorer les anciens souvenirs. Il fallait absolument que je parte si je ne voulais pas tomber entre leurs mains sûrement bien salies par leurs crimes. Ils firent un pas en avant et j'en vis deux autres sortir de la voiture, armés de couteaux. D'accord, là ça devenait vraiment dangereux. Je ne pouvais cacher la peur qui commençait à s'installer en moi. Je paniquais sérieusement, ces gars n'auraient aucune pitié pour moi s'ils m'attrapaient c'était certain. C'est fou comme l'argent pouvait autant retourner le cerveau de ses victimes, jusqu'à en faire devenir de vrais monstres. Je regardais toujours autour de moi, et en levant la tête en l'air je remarquai au premier étage de l'immeuble, situé à ma droite, une fenêtre dont les carreaux étaient pour la plupart brisés. C'était ma chance. Je montai rapidement sur la benne qui devait seulement servir de cachette avant que la situation ne dégénère. J'aperçus dans mon élan les cinq hommes se mettre à courir vers moi. Je levai mes bras en l'air et fis un bon tout en attrapant le cadre. Je grimpai et réussis à mettre mes pieds dessus tout en me tenant aux côtés de la fenêtre. Je baissai la tête et vis qu'un des hommes, plus rapide que les autres, était déjà arrivé et grimpait sur la benne. J'eus une montée de panique et je donnai le coup de pied le plus puissant que ma position puisse me permettre dans les carreaux encore en place. Au deuxième coup, je parvins à en briser suffisamment pour me permettre d'entrer. A ce moment-là, l'homme attrapa ma cheville et tira. Je faillis glisser mais je me retins au cadre de justesse. Je secouai mon pied le plus fort possible pour le dégager de sa prise et il me lâcha en tentant de recouvrer son équilibre. J'en profitai pour m'engouffrer dans l'immeuble et je disparus à l'intérieur.
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Ma Rédemption [En Pause]
Fiksi Remaja~ "Et quand tout paraissait si sombre, tu fus la lumière qui éclaira mon chemin "~ Hey, voici ma toute première fiction. J'espère qu'elle vous plaira et vous aidera à avoir une meilleure image de la religion en général🖤 A l'heure où je la poste, je...