Chapitre 2

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     Quelque minutes plus tard nous sommes arrivés dans la maison où on passe nos vacances. Enfin le plus juste serait de parler de manoir. Cette bâtisse est juste énorme. Elle est sur 3 étage et contient une bonne cinquantaine de pièce, que j'ai bien sûr visitée de fond en comble. Il n'y a qu'une seul pièce qui est toujours fermée et dont on a à peine le droit de passer devant. Cette maison est faite de brique mais l’intérieur est plus moderne qu'il n'y paraît. Les murs sont tous immaculés et dans le salon au rez-de-chaussée comme dans la salle a manger tous est de verre ou de bois sombre. De même pour l'immense cuisine qui a quelques meubles dont l’îlot central en métal en plus d'une belle porte fenêtre menant directement au jardin. L’escalier est constitué de simples marches en bois placé en colimaçon avec une paroi de verre faisant office de rembarde. Il se trouve au plein milieu du hall d'entrée.
    
     Lorsqu’on rentre, le majordome ( parce qu’un manoir sans majordome ce n'est pas un manoir) nous souhaite la bienvenue. Il nous préviens en même temps que ma grand-mère m'attend là haut dans le salon de thé. Je monte tous de suite la voir pour l’embrasser (dans le sens faire une bise et une accolade😝). Ma grand-mère a beau avoir près de 70 ans, elle fait a peine plus de 50 avec ces cheveux noir corbeaux semblable aux miens, ses yeux pétillants et surtout son énergie débordante.

     Le salon de thé est la dernière pièce à avoir gardé un aspect qui correspond à l'extérieur du manoir avec son papier peint beige aux motifs variés, le meuble immense en chêne massif et le parquet datant sûrement d'au moins la Renaissance. Le seul point détonnant est la présence abondante de plante de tout genre allant du petit palmier à la plante grimpante, en passant aux buissons de baie et aux orchidée. Pour qu'il y ait assez de lumière, le mur extérieur a été transformé en une immense baie vitrée qui donne sur un balcon

     À peine j'entre dans le salon de thé que je sens ses bras qui m'enserre.

-Coucou mamie, c'est bon  tu peux me lâcher je commence à étouffer…, ai-je dis, sinon comment ça va toi ? Ça se passe bien ?

- Bien sûr que je vais bien vu que vous êtes enfin arrivé. Pourquoi vous venez pas plus souvent ?

- Tu sais bien mamie que j'ai cours avant et donc que je ne peux venir plus tôt.

- Je sais mais essayez quand même je m’ennuie toute seule, dit elle avec un clin d’œil tout en me servant du thé

- Je vais faire mon possible, dis-je en lui rendant un clin d’œil.

- Et toi sinon comment est ce que ça va , les études et tous le restee?

- Bah ça se passe plutôt bien. J'ai réussi mon année et je me suis fait plein d'amis.

     Bien sûr c'est un mensonge, il n'y a pas grand qui aime traîné avec moi.

- Et niveau conquête ?

     J'ai failli m’étouffer avec mon thé.

-Quoi ?

-Bah un jeune homme beau comme toi met sûrement le cœur de toutes les jeunes filles à ses pieds je me trompes ?

- Hum hum, je répond la gêne commençant à rougir mes joues, et sinon comment va Pookie ? Il est où d’ailleurs ?

- Il doit être dans le jardin va voir. Après tu me raconteras tout, dit elle sur un ton moqueur.

      J'acquiesce de la tête en me dirigeant dehors par la porte fenêtre de la cuisine tout en le promettant de ne jamais abordé ce sujet avec elle.

     Le jardin est immense, fais plusieurs hectares et on peut facilement s'y perdre si on est pas habitué. Dans ce '’jardin’’, il y a un petit lac artificiel, une foret qui fait la moitié du terrain et un potager avec un cabane juste a coté.

     J’arrive donc et je cherche des yeux Pookie et je l’aperçois plutôt loin dans le jardin prêt de la forêt . Je tente tous d'abord de l'appeler mais il n’a pas l'air de m'entendre. Où plutôt il m’a aperçut et il veut que je vienne. Donc je vais vers lui et regarde par la fenêtre. Sur le coup je ne comprends pas pourquoi Pookie a voulu que je vienne mais un son lointain parvient alors a mon oreille ça ressemblait à un « Hé Ho ».

- Il y a quelqu’un ? ai-je crié

    Pas de réponse.

- He ho, est ce qu’il y a quelqu’un dans la forêt?, ai-je redemandé sur le même ton.

- Oui, à l'aide je me suis perdu, dit une voix visiblement agacé.

    Cette dernière est plutôt lointaine mais je peut facilement dire que c'est une fille et que je n'ai jamais entendu sa voix.

- Je vais venir te chercher, lui ai-je promis, mais il faut que tu me dises ce que tu vois.

- Je vois un immense arbre …. super épais et  …. Tapis de fleur ….

     Je reconnais facilement ce lieu : c’est l'arbre au centre de la forêt qui l’a domine. J'y passait toutes mes journées étant enfant a grimpé a cet arbre et donc a faire des aller retour dans cette forêt sinueuse. Petit j'avais l'impression que la forêt était vivante et qu'elle bougeait toutes seul.
    
     Aujourd’hui encore j'ai l’impression que le chemin que tu prend une fois , tu ne le prendra plus jamais comme si la forêt avait pour volonté de piéger ces visiteurs. Je sais bien que c'est farfelu et que j’ai une imagination débordante. Donc au lieu d'essayer de raisonner et de chercher un chemin j'ai simplement laissé mes pas et mon instinct me guider. J'ai presque l'impression que la forêt parle . Ou plutôt qu'elle chante dans ma tête.

     J'arrive finalement dans une petite clairière avec a l'intérieur de celle-ci un immense chêne au feuillage bien touffu. On pouvait voir des reflets arc en ciel sur les feuilles a cause du brouillard matinal. Tout autour on voyait toutes sortes de fleurs de toutes les couleurs qui semble presque protèger l'arbre. J'ai toujours été, et je le suis encore, fasciné par cet endroit qui me paraît plus magique et extraordinaire chaque jour.

-Hum hum bonjour, dis la voix féminine soudain bien plus nette et proche que tout à l'heure.

The Sound ChildOù les histoires vivent. Découvrez maintenant