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<<Plus tard>> <<Chez les Strikers, au dîner> >
G.ma: Alors, c'était comment la journée? Cloé
Cloé: Axel et moi on s'est vus presque toute la journée. Oh ce garçon est un ange, G.ma! Il joue au basket et m'a même proposé de faire partie des pom-pom girls de son équipe!!
G.ma: Wouah, je suis contente pour toi ma princesse. Et toi Maya?
Maya: Bof, rien de spécial!
Cloé: Tu nous parles pas de Ray?
Maya: Cloé!!!
G.ma: Vas-y raconte ma puce
Maya: Bah c'est un mec gentil et généreux. Je le connais pas vraiment, alors!
Cloé: Et n'est-il pas mignon? Ok j'admet que mon Axel a un petit charme de moins que lui
Maya: Cloé, s'il te plaît!
G.ma: Ok, ok. Finissez de manger, il se fait tard.

Maya
Le lendemain, nous étions à Honetch. Je traversais le couloir lorsqu'en passant, un garçon me heurta.
-Désolé, s'est-il excusé.
Il était un peu plus grand que Ray. Peut-être du même genre qu'Axel; des cheveux ébouriffés noirs de jais et des yeux hyper noir. J'ignore pourquoi mais son regard m'a donné froid.
-Je...cherche les toilettes, a t-il dit.
-Euh...à côté des vestiaires.
-Merci, a t-il lâché avant de me lancer un long regard et de s'en aller.
Une main douce et forte m'a tapoté l'épaule. Je me suis retournée. C'était Ray.
-Eh salut! lui ai-je dit.
-Tu vas bien? s'est-il enquit.
-Ouais je...Tu connais ce garçon? lui ai-je demandé en montrant de loin le garçon qui m'a heurté.
-Dylan. Il joue aussi au basket avec nous.
-Ça veut dire qu'il fréquente aussi ici?
-Bien sûr.
Alors comment se fait-il qu'il ne sache pas où se trouvent les toilettes? Je me suis abstenue de le demander à Ray. Pourtant, le regard de ce Dylan me faisait encore peur, ainsi que la dureté qu'il avait dans sa voix.
-Eh ça va pas?m'a demandé Ray.
-Non euh oui si tout va bien. Euhm on a cours en commun ce matin, n'est-ce pas?
-Ouais, littérature.
-Je suis à la page 138 de ton livre.
-Wouah t'avance bien.
On a continué à marcher.
-Maya, Dylan t'aurais dit quelque chose?
Je me suis arrêtée pile et je l'ai regardé dans les yeux.
-Tes yeux, a lâché Ray au bout de quelques secondes. Ils sont toujours comme ça?
-Co...comment?
-Je veux dire, t'as un regard intense. Oh! Excuse moi, je manque de tact.
-Mais non c'est...rien. Tu m'excuses? Je dois filer aux toilettes
-Maya. Tu vas bien, t'es sûre?
-Oui. Oui! Oui, Ray ça va t'inquiète pas. À plus!
Et j'ai filé aux toilettes. Toujours dans le miroir, j'ai vu mes yeux. La couleur grise d'orage, c'est normal, je suis née avec. Pourtant, mon regard était-il intense? Très vite, j'ai pris mes cachets et je suis allée en salle
On avait Littérature, justement. Le professeur écrivit la phrase de la démocratie au tableau et se retourna face à nous.
-Qui est-ce qui peut me montrer l'auteur de cette déclaration et les circonstances dans lesquelles elle a été prononcé? Mlle Sawyer
-Oh non désolée msieur, répondit Sara.
-Mr Lander? a interrogé le professeur.
-J'en ai pas la moindre idée, a répondu l'élève.
-Et vous Mlle Strikers?
J'ai déglutis. Sara ricana.
-Euh Abraham Lincoln?
-Tout à fait, a acquiescé le professeur. Pouvons-nous avoir plus de détails?
-Il...a prononcé ce discours genre pour abolir l'esclavage et donner au peuple la liberté d'expression et d'élire un chef.
-Excellent Mlle Strikers. Asseyez-vous. Vous prenez un certain cours de littérature renforcé?
-Non, j'ai des livres d'histoire.
-Bien, c'est à encourager. Continuons le cours. En effet, il s'agit d'Abraham Lincoln l'auteur de cette citation...
Nous avons fini le cours une demi-heure plus tard. J'arrangeai mes affaires dans mon sac lorsque Sara s'approcha de moi et s'arrêta pile devant mon pupitre.
-T'en fait pas chicasse, tu ne m'impressionnes pas en répond aux questions de litté.
-Quoi? lui ai-je demandé
-T'es pas à titre de te mesurer à moi alors n'essaie même pas.
Puis en partant, elle fit tomber ma trousse. J'allais la prendre lorsqu'une main la fit et la déposa sur mon pupitre. Lorsque j'ai croisé son regard j'ai vu des paillettes violettes dans ses yeux bleus. C'était Ray.
-T'inquiète pas. Sara a l'habitude de paraître désagréable très souvent mais ça va passer.
-Ce qu'il y a c'est que je me demande si je dois répondre à ses provocations ou non.
-Ne le fais pas. On répond aux imbéciles par le silence.
On a tous les deux pouffé de rire. Nous étions les seuls à rester dans la salle.
-T'as raison, ai-je approuvé.
-Au fait, y'aura un match de basket demain soir ici au lycée. Tu pourras venir?
-J'en sais rien, je...
-Ça sera chouette, je t'assure!
-Je vais y penser
-Cool! Tu rentres pas?
-J'attend Cloé.
-Ah d'accord. Ben, j'y vais moi. À demain!
-Bye!
Et il est parti. En attendant, j'ai revisé mes leçons.
Plus tard à la maison, j'étais dans la piscine tandis que Cloé lisait un magazine People en s'exposant au soleil pour bronzer.
-Eh Cloé! ai-je dit. T'iras au match demain?
-C'est évident chérie, vu que officiellement je fais partie des pom-pom girls de première ligne et vu aussi que mon Axel jouera.
-Wouah trop cool
-Oh jt'ai pas dit! Il m'a promis un voyage à Washington à la fin de ce mois.
-Sans déconner?
-Ses parents sont hyper riches, Mayela!
-T'es une vraie chanceuse, toi!
Il faut le dire car ma cousine a toujours été petite-copine de garçons hyper riches. Ce qui me plaît, c'est qu'elle ne s'est jamais faite plaquée. C'est elle qui a toujours largué ses mecs.
-De la chance nous en avons toutes les deux Mayela, a t-elle rétorqué. Il suffit juste d'en faire bon usage. Par exemple avec Ray.
-Oh jt'en prie Cloé!
-Alors justifie-toi: comment t'as été au courant pour le match de demain?
-Un p'tit oiseau me l'a dit!
-Un p'tit oiseau marchant sur ses deux pieds, hyper craquant et qui s'appelle Ray, paquets vrai?
-T'es pénible, Cloé Strikers!
Puis G.ma est arrivée dans sa pick-up grise. Elle est rentrée bien tôt aujourd'hui. Tout en sortant de l'eau, je me suis saisie de ma serviette bleu clair.
-Salut G.ma! a lancé Cloé.
-Salut.
Et elle est directement rentrée dans la maison où je l'ai suivie.
-Ça ne va pas, G.ma? lui ai-je demandé.
-Oh j'ai juste un petit mal de tête ma puce.
-C'est grave?
-Pas tant que ça. Je vais me préparer...
-Je te donne mes cachets?
-Une tisane ça m'ira. Merci de t'inquièter ma puce.
Très vite, elle a pris son grand manuel de recettes et potions tralala! Quant à moi je suis allée dans ma chambre me changer. J'ai juste enfilé un short en-dessous de mon soutien-gorge de bain. Puis je me suis mise devant le miroir. Mes yeux qui me faisaient peur étaient encore là.
Soudain, j'ai cru voir le reflet de... Dylan??!!?!
En me retournant, il n'y avait personne. J'ai dû halluciner. Et zut! Pourquoi sur lui? Très vite j'ai pris mes cachets car je sentais ces violents maux de tête. Peut-être que mon imagination me jouait des tours. Je n'ai vu Dylan qu'une seule fois et son regard m'a donné froid dans tout le corps. Mon Dieu! Je ne voulais plus y penser.

La fille aux yeux de chatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant