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-Ok G.ma. Si tout cela est vrai, pourquoi ne me l'as-tu pas dit plus tôt?
-Ta mère ne voulait pas Maya, ni toi d'ailleurs!
-ET TU IMAGINES CE QUE JE RESSENS À PRÉSENT??
-Je sais, mais calme toi je t'en prie. En ce moment tu dois être sous contrôl.
-Non mais, tu t'entends parler? On croirait qu'il s'agit d'une bête juste féroce et tout là! TU PENSES QUE JE VAIS CROIRE CES IDIOTIES G.MA?? JE TOMBE DANS LES POMMES SUITE À JE-NE-SAIS-QUOI, JE ME REVEILLE AU BOUT DE CINQ JOURS ET TOUT CE QUE TU AS DE MIEUX À ME FOURNIR COMME EXPLICATIONS CE SONT DES HISTOIRES À EN DORMIR DEBOUT? LES HÔPITAUX NE FONCTIONNENT DONC PLUS ICI À MANHATTAN??? Oh mon Dieu j'y crois pas.
-Maya, je te comprend parfaitement. Mais je te jure ma petite-fille que tout cela est vrai. Jamais je n'inventerai un truc pareil. Je ne te dis que la vérité. Je te le jure Maya.
Ok Maya, calme toi, du calme. Ça ne sert à rien de s'énerver. Du calme.
-Et Cloé le sait?
-Évidemment! Et tu ne dois le faire savoir à personne d'autre.
-Trop cool, notez l'ironie.
-Maya...
-Tu sais quoi? Merci de m'avoir avoué ces bêtises grâce à cette circonstance. Je t'en suis reconnaissante G.ma.
Dans un excès de colère, je sortis de la chambre en claquant énergiquement la porte.
Si c'était un cauchemar, je souhaiterais que ma mère soit là pour me chuchoter à l'oreille de belles paroles réconfortantes. Mais là j'étais vraiment seule. Cinq ans que je n'ai pas manifesté mes soi-disant pouvoirs et durant ces cinq ans, on me l'a caché. À présent, j'avais l'impression de sombrer dans le fond d'un gouffre.
Je suis allée me réfugier auprès du lac à 50m de chez nous. Des pas se rapprochèrent derrière moi.
-Coucou, Maya! me lança Cloé.
-J'ai envie d'être seule Cloé.
-Je sais. Je veux juste te parler cinq minutes. Rien que cinq minutes. Tu veux bien?
-Que veux-tu me dire, Cloé?  Toi t'es jolie, tous les garçons sont à tes pieds, tu es heureuse, tu as encore tes parents, de plus, tu es une normale. Alors, que peux-tu me dire de bon? Comment pourrais-tu me comprendre?
-Je te comprend parce que j'suis ta cousine. Je te jure que j'aurais voulu être à ta place Maya et dans tout. Toi t'es la fille super intello, calme et hyper gentille. Mais moi j'essaie de voiler ces manques par cette apparence ultra cool en me faisant des amis ultra cool et en étant ultra cool, or tu n'as pas idée de ce que pense mon égo de tout ça. Si j'étais à ta place, avec ces pouvoirs en plus, je serai la fille la plus heureuse au monde... Tout ce que je te demande c'est de ne pas voir le mauvais côté des choses. Ça sert à rien de t'isoler en te posant mille et une questions dont tu ne trouveras jamais réponses. Vois le bon côté des choses, c'est tout ce que je te demande Mayela.
Puis elle me fit un bisou sur la joue et partit.
J'étais épuisée. J'ai essayé de dégourdir mes jambes en faisant le tour du lac mais cela ne faisait qu'empirer ma fatigue. J'ai donc décidé de rentrer à la maison.
G.ma était au salon lorsque je suis entrée. Je me suis rapprochée d'elle dans le but de lui présenter mes excuses.
-Salut G.ma! lui ai-je lancé.
-Comment tu te sens Maya? s'est-elle enquit.
-Lasse. Comme si quelque chose m'empêchait de me relâcher.
-Cela fait partie de ton processus de mutation. Tu as encore besoin de repos.
Ça, d'office.
-Je reprendrai les cours quand?
-Quand tu iras mieux.
Je soupirai.
-G.ma, ai-je commencé. Désolée de m'être emportée toute à l'heure.
-T'inquiète, ma puce. Ta réaction était tout à fait normal. Oublions ça, ok?
J'acquiescai. Ma fatigue s'accroissait.
-Ça ne va pas? me demanda G.ma.
-J'suis hyper fatiguée.
-Va te reposer. On parlera de toute cette histoire quand tu seras totalement en forme.
-D'accord. Merci G.ma, je t'aime.
-Et moi plus que tout, chaton.
Elle me prit dans ses bras. Ensuite je me dégageai de son étreinte pour aller dans ma chambre et rejoindre directement mon lit.

La fille aux yeux de chatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant