Le NⓄuveαu MⓄnɗe - [EreRiren]

Le test du meilleur sniper... (1)

Année humaine 2027.

" Et c'est à ce moment là que Tyhïto, sans que je ne comprenne pourquoi, m'attire rapidement contre lui et plaque ses lèvres contre mon front.

Plus personnes ne parlent. Tout semble comme figé.

Ce silence me parais étrange, un peu comme si Méduse était parmi nous et qu'elle avait statufié cette foule de son regard de pierre... mais ça n'en reste pas moins apaisant pour mes oreilles.

Autour de moi, les extraterrestres sont muets de stupeur. Ils nous fixent les yeux écarquillés à l'extrême, la bouche entre-ouverte formant un " o " parfait.

Je dois sûrement faire la même tête en ce moment...

Et puis tous les extraterrestres se remettent à crier, mais deux fois plus fort qu'avant. L'agitation augmente encore, me faisant trésaille.

Je pousse violemment Tyhïto, furieux, tout en le fusillant du regard. Il rie légèrement, tout en tombant au sol sur les fesses. Et au même moment, un long sifflement nous vrille les tympans...

Quelqu'un vient de tirer. "

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Le sifflement s'interrompt et se change en un bruit de fracassement.

Je me retourne brutalement et me rends compte que le projectile s'est écrasé sur la porte du restaurant. Juste à l'endroit où se trouvait Tyhïto avant que je ne le pousse...

Pendant un battement de cœur, plus un son n'est entendu. Les yeux s'écarquillent, les visages pâlissent, les bouches s'ouvrent et...

C'est le chaos.
Les hurlements fusent de toutes parts, les gens se bousculent, se poussent, certains tombent et se font écrasés par les autres qui tente de s'enfuir.
Deux extraterrestres militaires - qui sortent de je ne sais où - nous attrapent, moi et Tyhïto, et nous tirent à l'écart de la foule. Ils nous emmènent dans une petite rue, nous inspectent rapidement, vérifiant que personne n'est blessé, avant de nous ordonner de nous asseoir à même le sol. Nous nous exécutons sans rechigner.

Tandis que les deux militaires se postent à coté de nous, et sautent les crans de sûreté de leurs fusils, je lance un coup d'œil à Tyhïto.
Il est pâle, ses yeux chocolatés écarquillés, les lèvres tremblantes, la respiration hachée, le corps tendu à l'extrême. Il est choqué ; ça ce voit... enfin, c'est normal, il vient de frôler la mort. Et quelqu'un vient de tenter de l'assassiner.

C'est alors que nos regards se croisent. Je le fixe un moment, avant de poser une main réconfortante sur son épaule et de chuchoter :

- Calme-toi... C'est terminé. Maintenant, t'es en sécurité.

Il hoche brutalement la tête, mais ses yeux fixent un point invisible, sa respiration est haletante, et il est toujours aussi blême.

- Tyhïto, regarde-moi. j'ordonne d'une voix impérieuse.

Il fait ce que je lui dis, et je rencontre ses yeux qui reflètent toute la terreur du monde.

En le voyant comme ça, complètement horrifié par ce qu'il vient de ce passer, je me rends compte à quel point cette situation ne me fait ni chaud, ni froid.

Ça devient sans doute une habitude pour moi de frôler la mort...

Je pose avec une certaine brutalité mes mains sur chacune de ses épaules et déclare d'une voix sérieuse :