Le lendemain, ma mère attrapa le téléphone et composa le numéro que lui avait donné la présidente du groupe la veille. Elle expliqua la situation dans laquelle elle était à la secrétaire. Une communication qui dura d'ailleurs plusieurs minutes vue l'étendue des démarches qu'elle avait déjà effectuées par le passé. Après avoir entendu son histoire, la secrétaire lui promis de lui envoyer rapidement par courrier un dossier à remplir , tout en lui expliquant qu'il y avait au moins 6 mois d'attente avant que le dossier soit traité par leur équipe pluridisciplinaire. Honnêtement, ce n'était pas comme si ma mère n'était pas habituée à ce genre d'attente, cela faisait depuis la naissance de mon frère et de ma sœur qu'elle attendait des réponses. Ce n'était pas 6 mois de plus qu'allait changer grand-chose à son parcours. En avril 2017, elle eut enfin un premier rendez-vous avec ma petite sœur au centre. Ce premier rendez-vous avait pour but que l'équipe pluridisciplinaire fasse connaissance avec ma mère ainsi que ma sœur afin d'éviter de la perturber le jour où les premiers tests seraient effectués, car ma mère ne pouvait pas être dans la même pièce que ma sœur durant ceux-ci. La psychologue devait être seule avec elle afin que les tests soient les plus fiables possible. L'équipe en profita également pour prendre connaissance du dossier médical de ma sœur et en faire des copies. Ils expliquèrent ensuite à ma mère comment ils allaient procéder. Les test allait se faire en 4 étapes. Deux rencontres en milieu hospitalier où ma sœur verrait un psychologue et une logopède afin d'effectuer des tests comportementaux et de compétences, une rencontre avec son institutrice afin d'observer comment ma sœur se comportait à l'école. Et enfin une quatrième rencontre à domicile afin de voir comment elle se comportait à la maison. Ma mère ainsi que les proches, moi y compris, seraient quand à eux amener à répondre à plusieurs questionnaires avec interdiction d'être dans la même pièce pendant toute la durée de l'examen. Un médecin neuropédiatre devant analyser les examens par la suite avant de remettre la conclusion ( du moins c'est comme cela que cela aurait dû se passer) . Un mois plus tard, les premiers examens furent réaliser sur ma petite sœur et PLUSIEURS questionnaires furent remis à mes parents ainsi qu'à moi-même le temps de l'examen, la psychologue nous demandant de nous rendre dans différentes pièce pour s'assurer que nos réponses ne soient pas données en concertation entre nous. Une chose compréhensible car une personne atteinte d'autisme n'a pas forcément le même comportement d'une personne à l'autre et cela permettait ainsi de repérer des éléments qui n'ont pas été forcément repéré par d'autres. Je veux dire par là que par exemple ma sœur parlait avec nous et faisait énormément de colère alors qu'à l'école où ailleurs s'était l'inverse, elle se refermait entièrement sur elle-même et elle était étonnamment calme au point qu'elle parvenait à se faire oublier par l'institutrice. Je sais cela est plutôt perturbant, mais c'est la dure réalité de beaucoup de parents d'enfants atteints d'autisme. Les examens se sont enchaînés et la psychologue ainsi que la logopède ce sont déplacées comme prévu à l'école de ma sœur afin d'interroger l'institutrice et observer le comportement qu'avait ma sœur en classe ainsi que dans la cour. Les résultats sont tombés un mois plus tard et nous apprenions que ma sœur avait belle et bien des traits autistiques, mais selon eux pas assez pour se prononcer sur un autisme éventuel. Le dossier de ma sœur fut clôturé sans qu'elle ait été vue par le neuropédiatre comme il était censé être prévu et nous apprendrons plus tard que les tests que ma sœur avait subie n'avait jamais été analysés par ce médecin qui était parti en vacances et que la logopède n'avait donc pas à nous remettre un diagnostic celui-ci étant nul par ce fait. Déçu du manque de professionnalisme de ce centre ma mère annula les examens qui y étaient prévus pour mon frère. Cependant ma mère avait tout de même demandé que les anciens scanners de ma sœur soient analysés par un des neuropédiatres de leur centre afin d'avoir un second avis . Vous vous souvenez le fameux scanner qui avait démontré des lésions au cerveau de ma sœur et qui fut recommencé par la suite par le neuropédiatre qui la suivait. Ma mère voulait un second avis afin de savoir ce qui en était réellement et c'est cela qui va tout changer.
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L'autisme : Le combat d'une mère ( Terminé)
General FictionCe livre va parler de l'histoire du combat qu'a dû mener ma mère pour enfin pouvoir mettre un nom sur l'handicap dont était victime mon frère et ma sœur . Pédiatre ,neuropédiatre, psychologue ,psychiatres, ORL , généticien est la liste des spécialis...