Sweetener

breathin

Time goes by and I can't control my mind
Don't know what else to try, but you tell me every time
Just keep breathin'

Il ne distinguait rien d'autre que du brouillard. Il ne savait pas où il était ni ce qu'il y faisait. Seuls les bruits de ses pas résonnait dans cet étrange lieu dans lequel il se trouvait. Chaque inspiration lui brûlait la gorge rendant sa respiration difficile, il en vint rapidement à conclure que ce brouillard était toxique. Paniqué, il se mit à chercher une sortie, au pas de course, puis à hurler vainement à l'aide, pourtant conscient que personne ne viendrait. Seul, voilà ce qu'il était, encerclé par un air irrespirable qui le brûlait de l'intérieur.

Il sentit rapidement qu'il commençait à perdre connaissance alors il se laissa aller.

Il se sentit basculer en arrière. Son dos heurta rapidement le sol froid de cet étrange lieu alors que ses yeux se fermèrent, afin de lui faire quitter la réalité.

Puis Adrien se réveilla en sursaut tandis e soleil venait à peine de se montrer. Ses rayons illuminèrent son visage, donnant un effet de dorure à ses cheveux. Il venait, encore une fois, de sortir d'un cauchemar effrayant, dont il ne se rappelait même pas. L'heure qu'affichait son réveil lui indiqua qu'il était encore trop tôt pour se rendre en cours. Alors il se contenta de fixer le plafond, en essayant de se remémorer des passages heureux de sa vie, pour trouver le sommeil. La plupart du temps, ses pensées se tournaient vers Ladybug. Les combats à ses côtés, les patrouilles qu'ils exerçaient, les akumas...

Le Papillon.

Son propre père.

Son cœur se mit à battre de plus en plus rapidement, il posa sa main dessus et agrippa le tissu de son t-shirt, tout en se relevant brusquement. Le décor autour de lui se mit à tourner alors qu'il commençait à se sentir à l'étroit dans sa chambre. Il sortit de son lit et, les jambes tremblantes avec, toujours, sa main posée sur sa poitrine, se dirigea vers le canapé et la table basse, où se trouvait ses médicaments. 

Ses pas le guidaient instinctivement mais il ne parvint pas à destination. Ses jambes le lâchèrent et il s'écroula alors sur le parquet glacé. Recroquevillé sur lui-même, il sentit que sa respiration commençait à se saccader et qu'il avait de plus en plus de mal à respirer. Il tenta de calmer les battements frénétiques de son organe vital en vain. Il essaya d'inspirer et d'expirer lentement mais, au bout de fructueux échecs, se laissa emporter par la panique.

Il sentait son sang couler dans ses veines, ses oreilles étaient bouchés par le bruit de sa propre respiration, tellement qu'il n'entendit pas les inquiétudes de son kwami.

Ses yeux se posèrent de nouveau vers le plafond, toute la pièce tournait autour de lui.

Je vais mourir ici, seul... se laissa-t-il penser avant de perdre connaissance, se déconnectant ainsi de la réalité.

Dès qu'il ouvrit les yeux, il fut frappé par une lumière aveuglante qui l'obligea à fermer de nouveau ses paupières. Adrien battit des cils plusieurs fois avant de s'accoutumer à la lumière. L'odeur d'antiseptique qui flottait dans l'air  lui confirma ses doutes : il était, encore une fois, à l'hôpital.

- Tu t'es réveillé, Dieu merci.

Il leva les yeux vers Marinette, qui venait de parler. Elle lui caressa doucement la joue avant de continuer :

- Tu m'as vraiment fait peur cette fois-ci Adrien.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? parvint-il à souffler.