Mame Lala et ses jumeaux🌪️☀️

Le bonheur 😊 et l'amertume 😔

Chaque rayon de soleil par ici, laisse paraître l'ombre de l'autre côté du mur. Chaque goût appétissant peut sembler amer sur des papilles de ceux qui ne broient pas du noire.
Parfois l'absence d'un être cher peut causer l'extrême disconnection avec le bonheur de vivre.
De la sorte, c'est ce qui venait de se passer dans la modeste vie de Mame Lala. Elle ne souvenait plus de ses jumeaux chéris, elle visait plus le cap du bonheur, tout ce qu'elle avait à faire c'est de pleurer, de chanter et ne songer jamais à changer son triste quotidien. Elle était plus que ce qu'on pouvait nommé acceptation, elle était dans la pire des résignation.
En effet, elle avait commencé à suivre les voitures qui roder par là-bas, elle était en cavale d'un village en un autre sans se soucier de où ces routes dangereuses lui menaient.
Par ailleurs, ses beaux jumeaux eux, vivaient aisément et de façon très prometteuse.
Le petit Sadibou lui ne répondait plus à cet effet de petitesse, il était devenu grand et avait gagné de la maturité.
Car Mr Diouf son tuteur avait tout mis à sa disposition, tout ce que Sadibou voulait était choses acquises.
Mr Diouf ne pouvait plus patienter que son fils ait terminé ses études, tout ce qu'il opter c'était un bon poste pour son protégé et ceci dans une de ses entreprises.
Bien que différentes chez la belle Zahara mais comme toujours, sa tutrice elle, lui donnait et lui enseignait tout ce qu'elle avait besoin pour sourire de plus belle dans l'avenir.
Les années se succédaient fulgurament et les jumeaux devenaient grand. Le sens de la responsabilité les embrassait, le rêve d'un devenir meilleur les secouait de plus en plus.
Toutefois, de part et d'autre, ils croyaient de jour en jour que l'orage les avait dispersé pour la vie. Ils se souciaient de moins en moins de l'existence de leur mère, croyant que celle-ci était morte.
À juste titre que ses enfants, Mame Lala elle aussi pensait pareil et c'était ce qui fortifiait ses troubles incessamment. Le seul souvenir qu'ils avaient de cette vie antérieure c'était leur chanson.
Cependant le bémol de l'histoire c'était la fille de Mr Diouf qui elle, avait parvenu à repérer la résidence de l'ami de son père. Et un matin, et en l'absence de sa Absa sa mère, elle se pointa devant la porte Ndiakhat Sy puis frappa.
Elle ne s'arrêta pas un moment et soudain, Mr Sy ouvrit avec précipitation tout en ayant les paupières à mi-ouvertes car. La petite Katy devenue demoiselle se jeta dans ses bras et commença à pleurer durement, ce qui laissa Mr Sy sans voix. Il la tenait à la nuque et la laissait se vider de son poids une fois l'avoir reconnu.
Quelques minutes plus tard, et après s'être reprise, Mr Sy lui demanda:
_Ma fille tu m'as fait peur, qu'est-ce qui t'arrive ? Pourquoi pleure tu ?
Avec sa voix mince et innocente, Katy répondit :
_ Tonton, je veux rentrer, je veux revoir mon père.
Avec les larmes aux yeux, elle continua:
_ Maman m'a menti, elle m'avait persuadé qu'elle devait se soigner ici au Maroc mais c'est tout faux, au contraire c'était son ex mari qu'il voulait rejoindre. Je peux plus vivre avec eux, ça me tue de jour en jour.
Stupéfié, sidéré voire scotché, Mr Sy avait presque ses yeux hors de leurs orbites, il tenait sa bouche comme un ivrogne prêt à gerber.
Il ne savait plus quoi penser, il avait serré la tête de Katy contre sa poitrine et se mettait à la calmer. Puis il se reprit:
_Je n'ai rien à y ajouter, cependant et puisque tu songes à rentrer, ça fait l'occasion car je retourne au Sénégal demain soir. Reste à savoir si veux-tu que je préviens ton père ou pas?
_Non c'est pas nécessaire, si vous me permettez, j'aimerais qu'on lui fasse la surprise, termina Katy avec tant d'enthousiasme malgré tout.
Ce que Mr Sy ne pouvait pas refuser, car Katy était mature et avait tout de même besoin de son père, son unique ami.
En effet, Mr Diouf était bienvarai heureux avec Sadibou mais n'avait jamais oublié sa fille unique, celle qui portait le même nom que sa grand-mère.
Le lendemain, vers 20h30, à l'heure où Mr Diouf, Ndiombou et Sadibou prenaient le dîner, un «bonsoir» secoua la place. Mr Diouf lui était entrain de rire aux blagues de son chauffeur mais soudain, il se tu et laissa tomber ses fourchettes sur la table, il avait l'air rêvasseur d'un coup. Toutefois, Mr Sy son ami avançait lentement vers lui comme au ralenti tout en tenant la belle Katy à la main. Sans une seconde d'attente, Mr Diouf accourut jusqu'à sa fille et la serra tout en larme de même qu'elle aussi, on dirait que bien que grandie, Katy n'avait pas beaucoup changé à ses yeux.
Le chauffeur lui avait compris mais Sadibou était coi à les regarder d'un air ébloui.
Toutefois, tous trois laissèrent Mr Diouf et sa fille seuls dans la salle. C'était l'occasion pour Ndiakhat lui aussi de faire connaissance avec Sadibou avec l'aide de Ndiombou qui était le plus placé que quiconque pour l'expliquer la venue de ce jeune dans la vie de son patron.
En effet, Mr Diouf et son chauffeur avaient retrouvé Sadibou une semaine après que Mr Sy soit parti au Maroc, là-bas où il avait passé 19 bonnes années, l'âge de Sadibou et de la belle Katy.
Ainsi, et après avoir compris toute l'histoire de Sadibou et de sa provenance, Mr Sy était devenu pâle en un seul tour, il était trop ému et ne s'en revenait pas. Lui qui pensait toujours que la rose partout mais se retrouva sans voix face à cette histoire.
En effet, les parois de la vie commençait à filtrer la lumière du bonheur et de la bonne humeur dans la famille de Mr Diouf.
Ainsi, avec le retour de sa fille, il ne pensait plus au chagrin que lui avait laissé la fugue de son épouse.
Restait à savoir si cette lumière de bonheur pourra atteindre la situation critique et dérisoire de la famille de Mame Lala elle qui nageait dans l'amertume.
La suite nous le fera savoir.