Dans la vie, l'homme est tour à tour dans une quête bien que acharnée mais divere.Certains sont toujours animés par l'envie de vouloir trinquer avec le bonheur tandis que d'autres ne sentent ce bonheur qu'en la présence de leurs sangs.
De la sorte, il y'a toujours ceux qui respirent et ceux qui vivent.
Ainsi, tel était la lanterne qui éclairait les deux couches qui enveloppait l'atmosphère de Mame Lala et celle de Mr Diouf. En effet, depuis leur rencontre ce fameux matin, Mr Diouf n'arrêtait ne serait-ce qu'un instant à penser aux paroles de la dame. L'érudition qui nageait en lui ne cessait pas de le plonger dans l'univers de Mame Lala et de Sadibou, l'enfant que la nature lui avait légué. Il alla jusqu'à redemander à la belle servante sa provenance, tandis que Sadibou lui, devenait de plus en plus proche de sa sœur jumelle. Tantôt il la taquinait, tantôt il la prenait en photo et faisait des collages avec la sienne rien que pour rire.
Toutefois, Katy en avait ras-le-bol de voire son beau compagnon prendre ses distances de jour en jour. Elle ne saluait plus la servante, elle ne mangeait plus ses plats appétissants, bref elle ne la considèrait plus du tout.
Cependant, la douce et belle servante elle, ne se doutait de rien, elle la respectait et faisait tout son possible pour que la princesse du château la voit comme une sœur et non comme une rivale. Le soir, et après avoir fait la prière du crépuscule, Mr Diouf demanda à son fils:
_Mon grand, il y'a quelque chose qui me tracasse depuis ma rencontre avec Lala, la dame qui réside près de l'immeuble. Franchement, ses paroles me hantent depuis lors.
La tête baissée, le jeune homme répliqua:
_Papa, on dirait même que tu lis dans mes pensées. Personnellement, Je n'arrive plus à me concentrer notamment si je me tiens devant elle, je sens mon cœur battre la chamade.
_En tout cas, tout ceci est trop biscornu. Moi je sens que quelque chose va bientôt arriver, ma petite tête n'arrête pas de me le signaler, termina Mr Diouf d'un ton un peu singulier.
À la sortie de cette scène, Sadibou ne pouvait plus se défaire de ses soucis, il avait dormi avec jusqu'au petit matin. Il ne savait nullement que c'était ces mêmes ondes qui enveloppaient Mame Lala et sa sœur jumelle de l'autre côté.
Ainsi, vers 12h, et pendant que Zahara faisait la lessive, son frère lui, était seul sur le balcon tout en regardant sa sœur travailler mais cette fois sans la taquiner ni la prendre en photo. Sadibou était ce jour là mélancolique et trop pensif.
Quelques minutes plus tard, et au moment où sa sœur nettoyait la corde à linge, les notes de la belle mélodie commençaient à survoler son cœur. Hâtivement, Zahara fredonna la chanson d'une extrême concordance avec ses cordes vocales. Sa belle voix couvrait tout le jardin, on dirait même que les fleurs prosternaient devant la belle servante et l'air, à sa merci.
Foudroiement, Sadibou faillit tomber tout en se penchant sur la petite façade qui bordait le balcon. Il cria de toute ses forces, les frissons parcouraient tout son corps, ses yeux rougissaient fulgurament, il ne se tenait plus debout sur ses jambes. Toutefois, sa sœur continuait à chanter sans se rendre compte de ce qui se passait dessus sur le balcon. Soudain, Sadibou descendit et se tenit devant Zahara puis fredonna lui aussi la même mélodie familiale avec une telle délicatesse tout en pleurant. Sa sœur jumelle ne clignotait plus les paupières, elle avait le souffle coupé, les yeux hors orbites et tremblait de partout puis sans hésiter, Sadibou lui demanda:
_Où as-tu appris cette chanson ma sœur?
Avec toujours les larmes aux yeux, Zahara répondit:
_Cette chanson c'est le seul souvenir que j'ai de ma mère, elle la chantait pour moi et mon frère jumeau. C'était la mélodie qui a bercé toute notre enfance. J'avoue que le fait que tu la fredonne me surprend totalement.
Tout en larme, Sadibou resta bouche bée un court instant, les mains sur sa tête puis fredonna inconditionnellement la chanson de nouveau ce qui laissait Zahara sans voix. En effet, et puisque Sadibou ni la servante n'était sorti ce matin là pour prendre les plats de Mame Lala, celle-ci marchait lentement vers la résidence pour amener les bols et par occasion remercier les membres pour la première fois dans leur maison.
À peine 3mn plus tard, Mame Lala rentra dans la résidence et depuis l'entrée, elle sentit à sa grande surprise une fraîche mélodie qui sortait de l'autre côté de la maison. D'un coup, sa peau se pâlit, ses yeux grandement ouverts, luisaient et son corps était totalement tremblant ce qui avait fait tomber les plats de ses mains.
Promptement, son instinct maternel lui poussa à se joindre à la scène. Et tout en avançant au rythme d'une tortue, Mame Lala fredonna avec une originalité spécifique la belle chanson qu'elle les avait appris tout en ayant les larmes aux yeux.
Sadibou accourut vers Mame Lala suivi par Zahara tout en s'essoufflant et en tapant sa main droite sur sa poitrine. N'ayant plus de force à avancer, Mame Lala groupit involontairement sur ses jambes tout en continuant à bout de force la chanson avec ses jumeaux enlacés sur son corps.
Leurs pleurs et leurs cris allaient jusqu'à interpeller les alentours sans parler de Mr Diouf qui venait juste de mettre les pieds près de la porte d'entrée. Le chauffeur se précipita pour ouvrir car visiblement, lui et son patron avaient l'air surpris et inquiets d'un coup. En effet, le boutiquier, le coiffeur d'à côté de même que les passants convergeaient vers la résidence de Mr Diouf sans la moindre appréciation de se qui devait se dérouler à l'intérieur.
Ainsi, et tout juste devant eux, Mr Diouf laissa son cartable tomber, enleva ses lunettes puis se mettait à répéter ceci tour à tour:«Ohh mon Dieu glorifié soit-il, que ta bonté et ta clémence ne cesse de nous éclairer. Je savais que ça allait se passer comme ça.» Et d'un coup, il était assis près d'eux et était coi à les regarder tout en consolant Katy qui elle , était toute émue et scotchée par la scène, tout le monde était éberlué.
Les jumeaux ne pouvaient même pas se décoller de leur mère, peut-être qu'ils craignaient que comme jadis, un simple coup de vent pouvait les séparer à nouveau. Toute muette, la petite famille était tout de même en pleine scène de câlins incessants. Mame Lala elle, avait totalement perdu sa voix, Sadibou lui ne pouvait pas lâcher la main de sa jumelle, elle qui s'était allongée sur les genoux de sa mère et n'arrêtait pas de pleurer. À les voir, on pouvait dire sans une mèche de doute que leurs cœurs n'avaient jamais ressenti un tel bonheur. Pas un mot ne parvenait à sortir de leurs bouches, ils se contentaient juste de se regarder avec leurs doux yeux rougis par la langueur, l'amertume et l'enthousiasme de cette retrouvaille si mélancolique et si touchante.
Seule la touche du hasard accompagnée de la clarté divine pouvait changer toute cette vie amère, tracassante et douloureuse de cette famille démantelée depuis des années.
Ainsi, la belle voix de la belle Zahara avait fini par se déployer et par secouer la triste atmosphère qui enveloppait le cœur de son frère jumeau et de Mame Lala.
En effet, restait à savoir si cette retrouvaille allait être le début d'une nouvelle vie ou serait-il possible que Mame Lala sortirait indemne de ce choc fulgurant du bonheur qu'elle avait tant rêvé.
Toutefois, la suite amènera la lanterne à ce sujet.
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Mame Lala et ses jumeaux🌪️☀️
RomanceÇa nous arrive d'allèguer sur la divergence des modes de vie ou des chances. On a tendance à s'inquiéter et à se plaindre. Or nous devons apprendre à garder un appércu sur ce qui nous entourent et d'essayer de les comparer avec notre propre vécue, n...