2. J - 1

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Cette semaine a été plus éprouvante que toute celle que j'ai vécu ces 8 dernières années. Les événements passés ont certes été douloureux mais j'avais toujours pu les oublier pour quelques heures si ce n'est moins avec divers moyens peu recommandables. Mais cette semaine, j'ai du faire face à mon passé, mon présent et même mon futur. J'ai du me remettre en question et évaluer mes souvenirs et les sentiments qui y sont lié. Mais surtout j'ai réalisé que j'allais être face à l'élément de mon mal-être profond.

J'ai voulu rangé ma maison, aller faire les courses, acheter des jouets ou des trucs pour elle, me refaire une beauté pour ressembler à une mère au lieu d'une adolescente rebelle et débridé mais que nenni. Au lieu de ça, je n'ai fait que pleurer et me remémorer ces années plus que catastrophique ou ma vie n'a été que débandade et débauche. J'en veux à tout le monde et même à ma mère qui n'a rien à voir dans toute cette histoire mais j'ai préféré coupé tout lien avec elle pour qu'elle évite de voir ce que sa fille est devenue. Tant d'investissements pour tant de déceptions. Je n'ai même pas réussi à me lever pour prendre ces putains d'antidépresseurs et après une semaine dans mes pleures, ma morves et ma sueur, je ressemble à une épave. Je ne souhaite même pas me regarder dans le miroir.

Malgré mes yeux gonflés et encore rempli d'eau, je peux lire qu'il est 3h17 sur mon téléphone portable. Lorsque l'écran devient à nouveau noir, je peux voir mon visage marqué par cette semaine de sanglots. Et je renifle une dernière fois pour signer ma rédemptions.

Je me lève de mon canapé poisseux et regarder à nouveau autour de moi mais cette fois je ne pleure pas. Pas parce que je n'ai pas envie mais simplement parce que je n'ai plus le temps. J'ai envie de mourir mais je dois ranger et ensuite je pourrais mourir dans une paix superficielle.

Je me baisse et je ramasse le mégot de cigarette le plus ressens et en un rien de temps, j'ai ramassé tout les mégots qui se trouvais dans l'appartement tout en reniflant le reste de morve de mon sanglot. Alors je continue dans ma démarche de rangement et je sors un sachet et j'y met tout les déchets se trouvant dans l'appartement. Je me surprend même à me baisser pour regarder sous les meubles.

La poussière est l'étape qui suis, puis vient le rangement de la bibliothèque même si ça me rend un peu nostalgique. Il y a des livres de droit qui me rappelle les années d'études que j'ai abandonné. Il y a encore les vielles photos de Charlie et moi que j'ai cassé après son départ. Je caresse le verre brisé avec amertume. Je me résous à les jeter sur le canapé parce que je dois ranger !

Quelques heures après, l'appartement est toujours aussi déprimant. Propre mais déprimant. Le papier peint est toujours déchiré, les meubles toujours abîmé, la pièce sent la même odeur de cigarette. Mais cette fois ci, elle est propre et ça donne à ma vie un semblant de rangement. Mais ma plus grande fierté c'est ma chambre où j'ai même fait le lit après des mois ou j'avais pas changé les couvertures.

Je m'allonge sur mon canapé et je regarde à nouveau cette photo... ça me semble si loin. Disney World, un voyage qu'on avait mis du temps à préparer. Je ferme les yeux en me souvenant de notre petit week-end.

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Hello !

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Je ne veux pas être ta mèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant