Me pardonneras tu ?

Partie 12

Quatre mois s'étaient écoulées, et Kiné avait beaucoup dépérie, visage pale, regard vide, toujours sur les nerfs à vrai dire elle s'emportait pour la moindre petite chose et avec sa mère c'était encore pire : le froid absolu. Elle était parfois tentée de se confier mais ne trouvait pas le courage. Elisa avait tenté plusieurs approche avec elle, essayant de savoir ce qui n'allait pas, mais elle resté dans la retenue et ressentait presque de la compassion pour elle. Elle savait de quoi sa mère était capable, Elisa et Hibou étaient certes heureux mais elle savait aussi que ce n'était qu'une question de temps ! Sa mère ne tarderait pas à mettre en exécution son plan machiavélique. Et elle en avait des frissons justes en y pensant.

-Awa ne te réduis pas à cela, tu as trop changé depuis que tu es avec ce type, tu n'aurais jamais accepté cela qu'est ce qui te prends voyons !

- Elisa, c'est quoi ton problème avec lui au juste ? Je ne te comprends pas, tu lui laisse même pas le bénéfice du doute... répondit Awa

- Lui laisser le bénéfice du doute après ce qu'il a fait ? je ne veux pas te voir souffrir, et avec Cheikh tu vas souffrir Awa, ouvre les yeux. Il ne te mérite pas...

- J'accepte le fait qu'il ne se soit pas bien comporté avec moi, mais il est vraiment désolé et je sais que ca ne se reproduira plus...

- Comme tu veux Awa, cela fait 1H qu'on est en train de parler de la même chose et toujours rien. En tout cas sache que je serais toujours là pour toi, fais attention à toi... lui dit elle sincèrement en la caressant la main.

 -Ne t'en fait pas pour moi...

Sinon toi comment tu vas ? Je te trouve plus rayonnante que jamais, ca se voit que tu es épanouie dans ton ménage ...

- oui oui, tout ce passe très bien avec Hibou disait elle le sourire jusqu'aux oreilles...

-Hum il a intérêt à bien s'occuper de toi et Ta Ndeye ?

 - Toujours égal à elle-même Awa... Une vraie sorcière... disait elle d'un ton sarcastique.En effet cette dernière n'avait toujours pas mis de l'eau dans son vin, quand il y avait du monde autour, elle était irréprochable ; discutait avec elle, la demandait si tout allait bien avec Hibou ; et elle faisait fixette sur sa relation avec ce dernier, ce qu'Elisa n'aimait pas vraiment. Et quand il y avait personne autour, commençait à l'humilier, à être désagréable, méchante. Mais elle n'en avait parlé à personne pour ne pas créer de problèmes même pas à sa mère ne voulant pas la troublé. Il lui arrivait souvent de trouver des amulettes dans ses appartements Mais n'en faisait cas les prenaient et les jeter. Elle ne comprenait pas vraiment comment elle y avait accès, elle ne venait jamais les voir... Et si ce n'était pas elle ? Avait-elle le double de ses clés ?. De ce fait chaque semaine elle prenait son temps remué la maison de haut en bas essayant trouver quelque chose, Hibou ne comprenait pas vraiment, mais se disait que sa femme aimé le rangement sans plus.

-Ta mère ne t'as rien enseigné on dirait ! Une femme se doit d'être propre mais toi c'est vraiment autre chose, tu n'as aucun savoir être criait elle devant ce petit monde dans la cuisine. C'était l'anniversaire de Ta Marieme et elle en avait profité pour lui faire une surprise et avait mis les plats sur les grands avec l'aide de ses belles sœurs avec qui elle s'entendait plutôt bien même avec kiné. Tonton Ousmane était chargé d'éloigner Ta Marieme de la maison, tout devait être top à son arrivait, mais il a fallut l'intervention de ta ndeye pour changer tous ses plans, elle avait à ce moment là juste envie de la poignardée avec ce couteau qu'elle avait sous la main et se retenait difficilement...

-Mais badienne qu'ai-je donc fait que je ne devais pas ? disait Elisa tout en essayant d'être courtoise.

-Ne m'appelle pas badienne ! Imposteur ! Arrête de jouer les saintes ni touche, si tu savais à quel point tu me sors des yeux tu n'allais même pas te risquer à être sur mon chemin, salle vicieuse ! Enchainait-elle, sous l'œil stupéfait de ses nièces, qui pour la première fois assisté à ces scènes et ne comprenaient pas vraiment ce qu'elle avait fait.