Me pardonneras-tu ?
Me pardonneras-tu, pour toutes ses âmes en peine, me pardonneras-tu d'être la raison de ton désarroi ? Me pardonneras-tu de t'avoir abandonné ? Me pardonneras-tu d'avoir creusé ta propre tombe ? Me pardonneras-tu de t'avoir renié ? Me pardonneras d'avoir laissé le temps estompé mes souffrances ? Me pardonneras-tu d'avoir songé à te faire sortir de ma chair ? Me pardonneras-tu de t'avoir aimé plus que mon être ?
L'amour dit on, est source de toute chose. Il suffit pour guérir tout les maux ! Mais quand la cupidité, les vices, les préjugés et l'orgueil s'en mêle, la vie prend un autre tournant ; celle qu'on n'aurait jamais pu s'imaginer. Des aspirations éteintes, des rêves enfouies au plus profond de notre être, des déceptions à en plus finir, de l'amertume qui ne cesse d'atteindre son apogée et bien plus que tout cela ; un petit cœur tombé sur une Bombe.
Aujourd'hui encore, Dans l'unissons, avec un cœur meurtri, des âmes dispersaient un peu partout se remémorent ce passé lointain comme si s'était hier. Des âmes, chagrinées avec une blessure résistant au temps. Des âmes, perdues avec une souffrance qu'ils croyaient guérit. Des âmes en peine certes, mais avec une souffrance ayant donné sens à leur existence. Aujourd'hui encore, ils chantent en cœur : les péripéties de leur passé. Fière pour certains de ne pas avoir été emporté par ce tsunami, honteux pour d'autres d'y avoir échappé. Ainsi est faite la vie ! Comme la fierté et la honte s'accordent parfaitement bien, c'est comme cela que le bonheur et le malheur vont de pairs.
« 20 bonnes années après l'annonce de ton infertilité, tu essaies par tous les moyens ; encore aujourd'hui d'être mère. Pour certaines personnes, l'achèvement d'une vie se limite à l'atteinte de leur objectif professionnel au spirituel. Mais toi, ton but ultime était de procréer, donner vie à un petit être qui ne manquerait de chambouler ta vie. Combien de fois as t'on fait des plans pour l'avenir ? Combien de fois t'ai-je promis de t'épouser, combien de fois avons-nous songé aux prénoms que nous donnerions à notre descendance ? Pourtant je t'aimais ! Voyant les choses se faire trop rapidement, j'ai préféré te tourner le dos, te laissant dans ta peine et ton désarroi. Je ne sais pas si je devrais mettre tout cela sur le compte de la jeunesse. Mais tu sais mieux que moi que quand on est jeune, on se croit invincible, immunisé de tous et on est insouciant ! Je n'ai jamais su voir ta peine, je n'ai jamais compatit à ta peine, je ne savais même pas que tu avais perdu notre enfant. Jusque là, je menais une vie assez tranquille, à vrai dire je ne savais même plus ce que tu étais devenu jusqu'à il y a 9 mois avant que ma fille Fatim ne perde la vie dans un accident tragique. Ma fille, ma chair, ma Fatim, mon ainée, celle qui m'a fait connaitre les joies d'être père, celle que j'aimais par-dessus tout. Ma Fatim avait osé s'en allait en ce vendredi saint, laissant derrière elle une famille attristée et un énorme vide dans nos cœurs. Elle n'avait que 16 ans ! Tu te rends compte ? 16 ans ! En 16 ans elle a su touché nos cœurs, nous faire connaitre ce qu'est l'amour, mais aujourd'hui elle n'est plus ! Sais-tu qui j'ai vu quand on m'annonça sa mort ? Toi Awa ! À ce moment précis j'ai compris et je t'ai cherché de partout. Il y'a à peine sept mois, je t'ai retrouvé, comme si de rien était, je t'ai racontait ma peine et toi tu m'as enlacé fortement compatissant, cela sans rancune. Notre histoire semblait être si lointaine pour toi. Tu as même pleuré Awa, comme si tu connaissais ma petite Fatim. Peut être que c'était elle qui me guidait à toi ! Tu ne me l'as pas dit, mais j'ai découvert que : de par ma faute tu ne pouvais pas avoir d'enfant. Si tu savais ce qui est sorti en moi Awa... Si tu le savais...
À ce moment là, j'ai compris que ma peine n'était rien face à la tienne. Toi qui n'as jamais connu le bonheur d'être mère, toi qui es resté toutes ces années vidées. Je te comprends aujourd'hui et pas une minute ne passe sans que je ne pense à l'immensité de mon acte. Tu n'as pas voulu de mon aide, mais quelque chose ou quelqu'un voulait que je t'aide. Comment te dire ? La vie nous joue de ses tours parfois... Toi qui avais épuisé tout les moyens pour concevoir ! Même pour adopter c'était encore tout un problème. Mais figure toi que ma femme, Adji, une déesse cette femme ! Un être pure qui quand je lui confia toutes mes peines m'a sorti « Cheikh on doit l'aider ! » Qu'avais vais-je pour mériter une femme comme cela. En moins de 2 mois tu as été contacté par un Orphelinat en Guinée Bissau, te disant qu'ils étaient d'accord pour te confier la garde des jumelles. Tu as un homme bon Awa, je suppose que tu n'as raconté à personne que c'était moi ! Moi qui t'ai causé tout ce tords ; j'ai toujours su que tu étais forte mais pas à ce point. Toute cette histoire me laisse encore sans voix !
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Me pardonneras tu ?
RomanceL'amour, dit on est source de toute chose, elle suffit pour guérir tous les maux ! Mais quand la cupidité, les vices, les préjugés et l'orgueil s'en mêle, la vie prend un autre tournant ; celle qu'on n'aurait jamais pu s'imaginer. Des aspirations é...