Ah les badboys clichés !

chapitre iii

- Ça s'est bien passé votre première journée, fit Dave Henry lorsque nous franchissons la porte d'entrée.

- Ouais ouais, dit Jonathan.

- Tu n'as pas intérêt à faire des conneries cette année, menace Dave Henry en voyant l'air nochalant de Jonathan.

- Oui papa chéri, fit Jonathan.

Il se fout littéralement de lui.

- Et toi jolie Summer, me demande Dave Henry.

- Ça va, je réponds en souriant. J'ai déjà un ami.

- Oh tant mieux, fit Dave Henry.

- C'est qui ? Demande Jonathan.

- Justin Lacoues, dis-je précipitemment en voyant qu'il manifeste soudainement un intérêt quelconque pour ma personne.

- Oh, fit-il.

- Tu le connais ?

Il hausse les épaules.

- Vite fait, il est un peu..

- Un peu quoi, je m'exclame.

Il hausse les épaules et me fou un gros vent.

Lors du dîner, j'apprends que Jonathan est plutôt du genre fêtard puisqu'il insiste vraiment auprès de son père.

- Non mais sérieux papa ! C'est juste une fête en petit comité, je ne rentrerais même pas tard.

- Je te connais Jonathan. Tu me fais toujours le coup. Et c'est qui, qui doit venir te chercher au poste de police ou entrain de te décomposer quelque part à cinq heures du matin ? C'est nous.

À un moment, Dave Henry s'emporte tellement contre son fils, que tante Amy quitte la pièce.

- Bon. Alors est-ce je peux y aller à condition que Summer vienne ?

Il réfléchi.

- Hum ça change tout alors. Summer je suis désolé de te demander ça, mais tu ne voudrais pas y aller afin de le surveiller un minimum ? Dans tous les cas, il va trouver un moyen pour s'échapper.

Je n'aime pas trop les fêtes. Surtout après les dernières que j'ai vécues. Mais je dois bien cela à Jonathan et à Dave Henry, alors je réponds que ça ne me dérange pas.

- Tant mieux, dit Jonathan en souriant. Viens, fit-il en me prenant le bras, on va se préparer.

Je n'ai même pas eu le temps de finir mon assiette, mais tant pis. Et puis je suppose qu'il y aura à manger là bas, non ?

On entre dans sa chambre, Jonathan me tient toujours le bras.

- Bon voilà ce qu'on va faire. Mon père est beaucoup plus vigilant ces derniers temps, alors tu dois venir. Et on rentrera ensemble. Tu te prépares en vitesse et on part. Là bas on se sépare. Je t'appellerai quand on partira.

J'hoche la tête alors qu'il me pousse vers la porte.

Je ne sais pas quoi me mettre ! C'est affolant. Je dois mettre quoi, une robe, un pantalon ? Trop de choix se présentent à moi.  Mais finalement, j'opte pour une robe sexy qui dévoile un peu ma poitrine.  Quel bon choix judicieux.

Mais tandis que je monte à côté de Jonathan, une peur s'installe. Est-ce que Justin sera là ? Il ne m'a pas parlé de cette fête. Oh non je vais me retrouver toute seule, c'est tellement déprimant.

On fait le chemin en silence. Finalement Jonathan se garre non loin d'une gigantesque baraque où la musique s'entend à l'autre bout de la route. Des mecs sont déjà là tout autour entrain de fumer des substances illicites.  Tout cela ne me plaît pas trop.
Mais il est trop tard pour reculer.
  On se sépare une fois que l'on est rentrés dans la villa. Je suis toute seule et jette un regard désespéré tout autour de moi. Pour toute réponse je me prend des regards méprisant.
C'en est trop pour moi. Je sors par l'autre porte avant que les larmes ne soient trop perceptibles. Sauf que là aussi il y a du monde. En même temps avec l'énorme piscine ce n'est pas étonnant. Je perdue dans mes pensées lorsque je sens quelqu'un me tapoter l'épaule. Qui cela peut-il bien être ? J'espère que ce n'est pas encore l'autre enfoiré de bad boy !
Mais Dieu merci, il s'agit seulement de Justin. Il est resplendissant ce soir. Je le complimente.

- Qu'est-ce que tu fous là ? S'exclame t-il.

- J'ai dû accompagner le beau-fils de ma tante, j'explique.

- C'est qui ? me demande t-il avec espoir.

- Jonathan Drilver.

Son regard s'assombrit.

- Oh je vois.

- Qu'est-ce que tu vois ? J'ai une tâche ?

- Mais non idiote, dit Justin, c'est simplement qu'il s'est comporté comme un salaud avec moi.

- Oh, fis-je rassurée.

- Tu veux à boire ? fit-il en me tendant un verre.

Je le prends. C'est du punch mais il a un goût étrange, j'ignore pourquoi.

On se met au bord de la piscine de l'autre côté afin d'être un peu plus tranquille. On évoque nos différentes vies. Justin ne cesse de jeter des regards derrière mon épaule. Il doit attendre quelqu'un.

- Tu attends quelqu'un ?

- Qui moi ? Non ! Enfin euh...

Mais je n'ai pas le temps d'entendre la suite parce que quelqu'un me pousse dans l'eau. Je sors en vitesse de l'eau et cherche le coupable. Comme par hasard, je constate qu'il s'agit de Tyler. Ce dernier est plié de rire à côté de Justin.
Bon ce n'est pas si grave que ça, je me dis, lorsque soudain je sens quelque chose de lourd dans ma poche. Il s'agit de mon téléphone ! Je le sors en vitesse mais constate qu'il vient de mourrir.

- Putain mon téléphone ! Tu n'es qu'un connard Tyler ! T'as intérêt à m'en repayer un.

- Alors là tu rêves.

Je l'éclabousse. Et fis discrètement un signe à Justin afin qu'il pousse à son tour l'autre. Ce qui marche. Tyler est à présent dans le même état que moi.

- Putain ! S'exclame t-il. Sauf que moi j'ai eu la bonne conscience de ne pas prendre mon téléphone !

Sur ces paroles, j'esquive un doigt d'honneur dans sa direction.

Finalement, on sort de la piscine et on rejoint Justin.

- J'ai froid maintenant ! Je m'exclame.

- T'es sérieuse, fit Tyler, on est à LA tout de même !

- Oui, je grelote.

- Oh putain quelle empotée, marmone t-il. Je t'aurais bien prêté mon pull mais quelqu'un m'a poussé dans l'eau !

Justin esquive un sourire penaud.

- Quel dommage, sourit-il.

- Ouais j'imagine, répond Tyler.

Tout semble aller pour le mieux quand soudain je prend conscience de quelque chose.

- Oh putain mais comment je vais rentrer maintenant ! J'ai si froid et je dois rentrer avec l'autre abruti !

Tyler me regarde sans dire un mot et fronce les sourcils.

- Bon, vu que c'est à cause de moi que t'es dans la merde, je vais t'aider à rentrer, s'exclame Tyler, tranquillement.

- Comment ? Je devais rentrer avec lui !

- Avec qui ? M'interroge Tyler, on va aller le chercher.

Il est si gentil !

- Jonathan. Jonathan Drilver, dis-je.

Et aussitôt le sourire de Tyler se décompose.