Chapitre 2 : passion voilier

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Une fois l'estomac plein, Tony quitta la cuisine des Rogers et fit naturellement son entrée dans le salon, surpris d'y retrouver un malingre blondinet assis en tailleur sur le grand tapis avec sa console de jeu juste devant lui. 

- salut... Steve. 

Tony fut surpris que le lycéen se présente à lui en premier mais il ne se démonta pas pour autant et alla doucement mais sûrement à son encontre.

- salut... Tony.

Le regard du fils de Joseph avait maintenant quitté l'écran de télévision pour mieux se poser sur lui, il l'observa du coin de l'œil quelques secondes avant de lui tendre d'une manière peu assurée une de ses manettes de jeu.

- une partie ?

- ok.

Tony n'avait pas hésité une seconde et il se retrouva donc assis en tailleur sur ce même grand tapis juste à côté de Steve à prendre un malin plaisir à le battre à plates coutures, encore une fois.

- mais t'es vraiment nul Rogers ! C'est pas possible !

- j'avoue.

Sa remarque avait fait sourire franchement le blondinet et Tony se demandait comment une personne pouvait montrer si peu d'amour propre en un instant.

- je me sens trop crade après cette putain de nuit au poste... ça te dérange pas si je prends une bonne petite douche ? Ton père m'a dit que j'étais comme chez moi ici mais bon, je redemande, histoire d'être sûr.

- je confirme. Fais comme chez toi. La salle de bain est...

- à l'étage, je sais, j'y étais déjà.

- à côté, il y a ma chambre, et en face, il y a la tienne. Mon père a déjà tout préparé, il a mis quelques vêtements dans ta commode aussi, ils ont toujours été trop larges pour moi, heureusement qu'on les a gardés.

- merci, ça va le faire niveau fringues pour aujourd'hui mais je vais quand même appeler Jarvis... c'est notre majordome, il pourra m'en avoir par coursier dès demain matin.

L'air pensif, Steve ne put s'empêcher d'exprimer finalement ses réflexions à voix haute.

- t'as un majordome... ça doit quand même être cool d'être riche.

- grave. Enfin, sauf pour quelques trucs du genre supporter mon père ou encore les paparazzi mais sinon ouais, dans l'ensemble, j'ai pas à me plaindre. Bon allez, j'y vais, à toute !

Steve répondit par un léger signe du menton au petit signe de la main que Tony lui adressa avant de quitter la pièce. 

Cette douche lui fit un bien fou, comme si elle lui permettait de laisser définitivement cette nuit de malheur derrière lui et de passer enfin à autre chose. Avec son simple pantalon de jogging gris et son tee-shirt blanc à manches sur le dos, le fils d'Howard ne put s'empêcher de faire son entrée dans la chambre de Steve dont la porte avait été laissée entrouverte, c'était un signe, non ? 

Le fils de Joseph se trouvait là, allongé au beau milieu du lit, à griffonner il ne savait quoi sur son carton à dessin quand le regard du brun au yeux chocolats fut irrémédiablement attiré par les différents dessins collés sur les quatre murs de la pièce.

- ... wow... ils sont tous de toi ?

- heu... ouais.

- putain, t'es vachement doué.

- merci.

Le brun ne put réprimer un sourire devant la réaction de son hôte, il avait baissé les yeux et le rose lui était monté aux joues avant même que Tony n'ait pu terminer de formuler entièrement son compliment.

« Brooklyn »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant