Chapitre 6 : menteur, menteur

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Pretty woman, walkin' down the street
Pretty woman the kind I like to meet
Pretty woman I don't believe you, you're not the truth
No one could look as good as you, mercy


C'est précisément cette chanson que Tony avait en tête à chaque fois que Steve défilait devant lui alors qu'ils faisaient les boutiques ensemble. Le look du frêle blond était complètement à revoir et le fils d'Howard prenait cette tâche très au sérieux. Le fils de Joseph n'était pas du tout musclé mais ce n'était pas une raison pour nager ainsi dans ses fringues, il lui fallait des habits à sa taille de toute urgence et ce ne serait qu'une fois sa garde-robe totalement refaite que le brun serait satisfait.

- alors ?

Assis sur une chaise près de la cabine d'essayage, Tony ne put réprimer un sourire alors que Steve se tenait nerveusement devant lui dans l'attente de son approbation. Stressé, il se mordait les lèvres et le brun essayait tant bien que mal de ne pas imaginer ce que ça lui ferait d'embrasser cette fine bouche si attrayante.

- alors cette chemise bleu ciel te va hyper bien. Elle fait ressortir la couleur de tes yeux.

- ok, donc c'est bon je la prends et je m'arrête là niveau dépenses. Je n'ai jamais eu besoin d'autant d'habits, je mets toujours la même chose de toute façon.

- justement Rogers, n'oublie pas qu'on est là pour changer ça. Et si c'est le côté financier qui te fait peur, t'inquiète pas, j'offre le tout, ça fait partie de mon coaching.

- Tony... tu m'as déjà offert un voilier, maintenant des habits de grande marque, tu crois pas que ça fait un peu trop ?

- et toi, tu as vécu pratiquement trois mois avec moi sans vouloir me tuer une seule fois alors tu mérites tout l'or du monde en retour.

- arrête avec ça, je te jure que ça ne m'a demandé aucun effort de t'avoir à la maison. Contrairement à ce que crois, tu n'es pas quelqu'un de difficile à vivre Tony.

- menteur. Mais c'est gentil à toi de dire ça.

- mais je ne mens pas.

- c'est ça, à d'autres. 

Qui était le plus menteur des deux ? Telle était la question. Le brun n'était même pas fichu d'avouer au blond son attirance pour lui donc il y avait sérieusement bataille entre eux.

- allez, on passe aux pantalons maintenant.

- Tony...

- allez... je ne veux rien entendre, exécution !

Après un énième soupir de découragement, Steve obtempéra à contre-cœur et à chaque fois qu'il sortait de la cabine d'essayage affublé d'un nouveau pantalon, Tony se retenait de toutes ses forces pour ne pas loucher éhontément sur l'entrejambe du frêle blond. Il le trouvait irrésistible à sa manière bien à lui, même dans son ancien look, en vérité, il appréciait tous les styles chez le jeune garçon. 

Une fois leur séance shopping terminée, Tony insista pour que Steve sorte de la boutique en premier afin qu'il puisse régler la facture seul de peur que le frêle blond s'évanouisse en voyant le montant de ses achats ou pire encore, qu'il lui répète pour la millième fois qu'il ne pouvait pas accepter un tel cadeau de la part du fils d'Howard.

- et maintenant, on va où ?

Les deux garçons marchaient à présent côte à côte sur le trottoir, si près que leurs épaules respectives se frôlaient par intermittence.

- tu vois cette terrasse juste là ?

Tony pointa du doigt celle d'un café à quelques mètres d'eux et Steve acquiesça dans la foulée.

« Brooklyn »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant