« Brooklyn »

Chapitre 10 : encore l'amour, toujours l'amour

Steve n'était jamais spontané, jamais, il réfléchissait toujours 105 ans avant d'agir mais Tony avait le don de provoquer cette fougue en lui et il l'aimait encore plus pour ça.

- heu... de quoi ? Tu peux répéter ?

Les yeux chocolats s'écarquillèrent plus encore, toujours sous le choc de cette annonce pour le moins impromptue.

- je viens avec toi, je veux venir avec toi.

- quoi ? Mais t'es fou, tu peux pas faire ça. Je sais qu'il te reste qu'une semaine de cours mais quand même. Et puis surtout, tu vas manquer ta pièce de théâtre...

- pas autant que toi tu vas me manquer Tony.

Son beau blond s'était approché tout près du voilier en lui faisant cette déclaration et le cœur du brun en était tout retourné.

- toi aussi tu vas me manquer Steve... mais ce serait pas raisonnable.

Justement Tony lui donnait envie d'être déraisonnable, de faire des folies, des choses irréfléchies, de vivre sa vie pleinement quoi.

- non, tu comprends pas, il faut que je vienne, je peux plus Tony, j'te jure, j'ai plus la force.

- de quoi ?

- d'être loin de toi.

Il pouvait lire tellement d'amour dans ces yeux bleus et proposa naturellement son bras à son beau blond pour l'aider à le rejoindre sur le voilier.

- allez, monte mon commandant.

Une fois les pieds au sol sur son bateau, Steve approcha sa bouche de l'oreille de son beau brun alors qu'un sourire amusé étirait ses lèvres.

- salut beau brun, tu sais que t'es super sexy dans ta salopette de navigation ?

Son compliment fit sourire joyeusement Tony qui posa tendrement sa tête dans le creux de son cou.

- alors, comment j'étais coach ?

- exquis mon sucre. Comme toujours. Et t'as pas besoin d'essayer de me séduire, je suis déjà tout à toi.

Les mains du brun entouraient amoureusement sa taille alors que ses lèvres déposaient de tendre baisers le long de sa gorge.

- c'est dingue quand même, à la base tu rêvais de partir à l'aventure en solitaire sur ton bateau, et au lieu de ça, tu te retrouves avec le fils d'un milliardaire veuf, une espèce de génie arrogant et égocentrique, mon pauvre, je te plains, vraiment.

- ouais, en gros c'est ça. 

Une lueur clairement amusée dansait dans les yeux de Steve et Tony protesta en lui tapant gentiment sur le bras.

- hey !

Le sourire jusqu'aux oreilles, Steve prit tendrement le visage de son beau brun entre ses deux mains.

- t'as pas compris Tony... toi... ici... sur ce bateau...c'est ce qui rend mon rêve encore plus génial.

Le regard conquis, Tony voulut combler les quelques centimètres qui séparaient encore leur bouche quand Steve s'en alla chercher quelque chose au fond du voilier.

- attends, j'ai une idée !

- mais c'est pas vrai heu, je l'aurais quand mon baiser de retrouvailles à la fin ?

Tony parlait comme un gamin impatient de quatre ans qui faisait un caprice et son beau blond le regarda avec la plus grande tendresse au monde.

- patience.