« - Dieu merci tu es là Eren. »
Je vivais la scène au ralenti, je pouvais voir ses bras s'élancer dans ma direction, ses cheveux volant et sa sacoche ainsi que son manteau tomber, toujours au ralenti, au sol. Je ne bougeais pas, je le laissait m'enlacer. Quelques secondes après je me dégageais de ses bras, il avança vers moi mais je plaçais mes mains devant moi pour garder une certaine distance entre nous.
« - Eren...? »
Je l'observais encore, son regard était teinté d'incompréhension, il avait l'air de vouloir se rassurer sur quelque chose. La tête penchée, les épaules basses. Ce n'étais pas l'homme froid que je connaissais, il était devenu fragile presque peureux.
« - Eren, mon amour qu'est ce que.. »
« - Stop ! »
Je le coupais, je levais la tête et plantais mon regard dans le sien, j'étais déterminé à sortir tout ce que j'avais sur le coeur.
« - Tu n'as pas le droit.. Tu as perdu le droit de m'appeler comme ça. Alors je t'interdis ! Tu te rends compte? Pendant 3 mois tu m'as délaissé ! Du jour au lendemain tu es devenue distant, froid. Tu m'as oublié ou presque. Tu m'as utilisé c'est ça? Tu t'es servie de moi le temps que toi et ta.. ta poufiasse de femme vous vous remettiez ensemble ? Tu m'as fais rêver, espérer. J'ai été stupide de te croire, toutes tes belles paroles, les gestes attentionnés.. Tout ça, ça ne comptait pas pour toi ?! Qu'est ce que je suis naïf, mais tu sais quoi? Je me barre parce que j'en ai ma claque. J'en ai marre de ce manque d'attention, je suis un homme avec des sentiments si tu l'as oublié. Tous les soirs ton repas était prêt même quand tu rentrais à des heures indécentes. Ça fait combien de temps que tu ne m'as pas dis "je t'aime"? A quand remonte notre dernier vrai baiser ? La dernière fois que tu m'as touché ? »
Je m'arrêtais de parler, essoufflé, je regardais sa réaction, il avait repris son air froid et intimidant. Quelque chose avait changé.
« - Soit, tu peux partir. Je tiens juste à tes dire que j'ai mes raison de m'être éloigné de toi mais c'est personnel alors tu ne sauras pas au cas où tu me demanderais. Maintenant que cela est dit... tu connais le chemin. »
Je le regardais abasourdi.
« - Alors c'est ça ta réaction? Je suis vraiment si insignifiant pour toi ? Tu ne me retiens même pas? »
« - A quoi cela servirai ta décision est prise. »
Je restais muet. Les larmes me montaient aux yeux mais je ne voulais pas pleurer devant lui. Je me retournais, attraper la valise et me dirigeais vers la porte.
« - Si je sors et que la porte se claque, tu ne me reverras plus. »
Je n'entendis pas de réponse, je ralentissais le pas et espérais qu'il réagisse, qu'il me supplie de rester mais au lieux de ça j'entendis qu'il avait allumé la télévision. Je sorti, passais le pas de la porte et sursautais quand la porte claqua dans mon dos. Les larmes aux yeux je descendais rapidement les escaliers et me dirigeai vers ma voiture et pénétrais dans l'habitacle. Les mains sur le volant je laissais mes larmes s'échapper de mes yeux. Les gouttes d'eau ne s'arrêtaient plus. Je décidais de me réfugier chez Armin. Je regardais la route du mieux que je pouvais, les larmes me brouillant la vue, je passais au feu rouge mais à peine les signalisation dépassés que j'entendis le klaxon d'une camionnette à ma droite. Je n'eu pas le temps de tourner la tête que les véhicules se percutaient envoyant ma voiture faire un tonneau.
Encore une fois, la scène se passait au ralentit. Je pouvais voir la tête horrifiée de certains piétons mais aussi le devant, amoché, de la camionnette qui m'avait plus tôt percuté. Je voulu tourner la tête mais je sombrais dans le noir total.